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Isabelle
| Envoyé vendredi 17 mars 2006 - 21h47: | |
ce qu'on va compter dans une cuisine souvent cela paraît tout à coup très très lointain sauf que si l'on y pense un peu c'est tellement collé à nous tellement posé sur la courbe tellement nôtre épidermiquement trempé et depuis tellement de retournements de mondes qu'on ne pourrait vraiment rien dessiner de plus dans l'intervalle même si l'abime au fond chaleureusement découpe en laminaires douces par exemple (et la pluie tombe sur le sable) une entrée de port dans l'échancrure au bord de terre un embarquement mille bouilloires un carreau de tomette avec ses ombres à l'angle aigu des briques mais verticales tout cela qui paraît toutes les nuits si frêle entre soudain ces laves qu'on déploie et n'est presque pas vide et n'est presque pas source peut-être rien qu'on sache dire à l'être qui déplie son chemin comme ça dans le dos nu d'un inventaire
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