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Acquatella
| Envoyé dimanche 19 mars 2006 - 09h19: | |
Dar un paseo se lever des pierres la lumière est si crue maladie du soleil qu'on progresse par chocs par sauts de silhouette prêts à prendre feu les arbres des parapluies mal refermés posés contre les jambes de ceux qui sont encore couchés témoignent qu'il a plu un jour le chemin descend vers la ville ici se sont données des réceptions en pente on ne rentrait à la maison que pour pleurer sur l'oreiller d'un trop plein de bonheur face au soleil levant se lever des pierres brûlure aux pieds les livres disent qu'un jour 'il y aura des cataclysmes qu'il fera nuit même la nuit pourtant c'est le milieu de la journée des familles accroupies jouent aux cartes en clignant des yeux oreille posée contre une autre oreille je t'écoute écouter le doux mouvement des fièvres le flamenco se danse à bord de barques qui vacillent l'ombre dans l'allée charrie des écrins qui saignent et qui sourient des verres posés dans l'herbe il sort une vapeur qui rejoint les visages |
   
hélène
| Envoyé dimanche 19 mars 2006 - 09h27: | |
se lever des pierres ... des parapluies mal refermés posés contre les jambes de ceux qui sont encore couchés témoignent qu'il a plu un jour ... les livres disent qu'un jour qu'il fera nuit même la nuit ... oreille posée contre une autre oreille je t'écoute écouter ...*** et moi je te regarde écrire parce que tu racontes la vie avec ses jours et ses nuits ses rayons et ses orages très beau texte
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Cécile
| Envoyé dimanche 19 mars 2006 - 17h51: | |
Oui j'aime vraiment beaucoup les textes d'Acquatella. Il y a une fluidité qui tient le lecteur du début à la fin. C'est rare de lire des textes de cette teneur... |
   
flo
| Envoyé dimanche 19 mars 2006 - 18h20: | |
waww...; un paradis de soleil, onirique, à contre-pied du réel et pourtant ce rêve-là résonne en chaque être humain qui aime vivre: "on ne rentrait à la maison que pour pleurer sur l'oreiller d'un trop plein de bonheur face au soleil levant " |
   
Acquatella
| Envoyé dimanche 19 mars 2006 - 18h52: | |
À contre-pied de l'apparent, me permettrais-je d'affiner ^_^ |