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Catrine
| Envoyé vendredi 19 septembre 2003 - 18h59: | |
c'est du coin de l'oeil dans la brume des cils que je perçois ce très lent glissement de teintes coulées du matin des doigts dorés tissent les reliefs délicats et font briller le peu de poudre de craie dansante, envolée de mon souffle c'est le front appuyé que je ressent l'orbe frémissante sous mes pieds cette longue révolution inaudible que je respire comme un parfum oublié alors que des pas résonnent au hasard des allées et que très soudainement la mante s'est posée bijou vert et organique des grands orfèvres tête penchée elle me parle tout bas des herbes dansantes et de la chasse patiente de la bulle d'eau avalée à l'articulation souple de ses si belles et effroyables pattes antérieures là bas les herbes dit-elle ont cette texture bleutée qui chante et contient tous les crissements de vie absorbée, cette musique de besogne au calme agité puis tu sais dit-elle encore j'aime tellement dévorer ces innocences affairées elle me montre ses images sauvages capturées de temps une saison d'accouplements et de fleurs habitées tout en faisant sa toilette sur l'ardoise presque lisse où elle déploie ses splendeurs inconscientes c'est la joue tout contre la pierre dans cette fraîcheur minérale de pores sombres dans ce secret silence de chute en mon sang que je comprend le geste venu d'ailleurs que se calme mon vertige et je souris en pensant vers toi 19/o9/2oo3 |
   
mousaillon
| Envoyé lundi 06 octobre 2003 - 03h42: | |
Toi dont je ne sais plus le nom qui déroule ton parfum de feuilles sur le chant de l'horizon Toi insondable Toi invisible Pourquoi ce murmure de cheveux déployés ? Et pourquoi ces murs d'ombres étouffées ? Gardes-tu la porte de la nuit ? Déplies-tu l'éclat du matin ? J'ai vu toutes tes voiles Brûler l'Atlantique Mais je n'ai jamais su le bruit de tes lèvres lorsqu'ellez écorchaient mon nom. 5/09/2003 |
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