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aar
| Envoyé mardi 07 octobre 2003 - 16h42: | |
”l’âme ne dit pas d’où elle vient ni où elle va, mais à coup sûr attend qu’on le lui demande” W.Szymborska. ************ De temps en temps j’ai une âme. Elle vient, elle va sans emploi du temps particulier sans plan cadastral Parfois elle entre chez moi à l’improviste s’assoie fume une cigarette les coudes sur la table trempe un biscuit dans le café regarde la fenêtre Une autre fois je la surprend sur le balancier de la pendule sur la tapisserie ou sur une page effeuillée par un courant d’air. Mais elle est craintive. La moindre brusquerie un mot de trop, une cuillère qui tombe par terre et hop elle disparait comme un mail électronique Parfois le matin, je trouve un cheveu de liège dans les draps. et je la soupçonne de venir la nuit mêlée à quelque rêve. Mon âme est paresseuse et oublie facilement ses obligations terrestres. Quand il faut porter les valises elle est en vacances et quand je tombe malade elle n’est pas de garde. Au travail, elle n’a jamais eu de bureau ni son nom sur la porte. Dans les conversations elle est rare. et si par hasard elle est présente elle reste muette. Je n’ai jamais su où elle loge. Mais je la soupçonne d’avoir un nid dans les arbres de mon enfance. ****
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jml
| Envoyé mercredi 08 octobre 2003 - 04h03: | |
superbe ce poème. je m'en doutais. maintenant je suis certain d'avoir une âme. |
   
flo
| Envoyé mercredi 08 octobre 2003 - 13h22: | |
Je te retrouve Bernard! très beau texte, plein de tendresse et de fantaisie... |
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