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JG
| Envoyé samedi 25 octobre 2003 - 22h35: | |
T'as les mots qui racolent sur une gueule d'inventaire Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux C'est la rime qui t'efface dans tes nuits de lumières Sous la lampe à déprime quand t'arrives contre jour Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère Pour du vent qu'on imprime sur papier de velours Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine. Plein tes rêves d'insensés, pour un coin dans ton cœur. Quand ta voix pour casser fait sa rime assassine. Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres . Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant. Quand tes mains te retiennent des claviers trop grinçants. À fouiller dans ta lettre les humeurs dans ta veine . À nous tendre des miettes à nous tendre du vent . Dans ta langue sans faux-pas découpée de rancunes. Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel. L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument. Aux visions camouflées sur fins fonds d'aquarelles. T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre. Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats. Pour ton bec azuré des ivresses des encres. Pour ta mine crève-coeur à la tête des rois. T'as l'cheveux Rock n'roll et ta danse de derviche. T'as du rêve maquillé des faux airs du printemps. T'es du poil à gratter qu'a bouffé du caniche. À toujours rechercher dans la Rose des vents. C'est la clope que t'oublies en fumées de prières C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi C'est la trace dans tes lignes qu'ont fait l'tour de la terre Poursuivant ton nuage à demeure sous un toit T'es la mer bavarde quand les mauves chavirent Comme un cri qu'on effleure les matins rouges sang Des goélands au ressac où les gueules transpirent Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents À saper du kaki dans tes vertes rengaines À défendre ta plume il faut bien que tu vives À la Une à la haine ton drapeau pour les cons Brancardier dans tes veines comme coule l'eau vive Aux syllabes noyées et la mort en sourdine Aux satires de l'ode dans ses sables mourants Au bastringue de Berlioz… d'Ophélie sa copine T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan T'es pas toi, tu t'consoles T'es tout l'monde et pourtant On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout le camp
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Aglaé
| Envoyé dimanche 26 octobre 2003 - 11h24: | |
La grande forme... J'ose pas dire mais y a du Férré la-dedans....jolie môme.... C'est superbe Bisou de Glagla |
   
Elisa Aguirre
| Envoyé dimanche 26 octobre 2003 - 18h53: | |
Jacques, j'ai la même impression que Glagla : y a du Ferré là-dessous, mais c'est très réussi ! |
   
JG
| Envoyé lundi 27 octobre 2003 - 00h19: | |
Non! Y a rien de Ferré... Ca veut dire quoi y a du Ferré ? |
   
Catrine
| Envoyé lundi 27 octobre 2003 - 02h57: | |
...ça veut dire que ça chante comme un bon vieux Ferré... en lisant ça chante... et la longueur des vers, la " mesure" renforce d'avantage cette impression : écrit pour être chanté ))) |
   
Aglaé
| Envoyé lundi 27 octobre 2003 - 10h10: | |
D'accord avec Catrine, pas d'accord du tout avec VEG... Tu sais ,JG, qu'en disant, maladroitement, "ya du Férré", je pensais inspiration similaire, sensibilité soeur....rien que des bonnes choses ...Catrine a dit très bien tout ça... J'ai d'ailleurs envoyé ce texte à une copine qui a du mal à mordre dans les poèmes, pensant que celui-là glisserait tout seul. |
   
Leezie
| Envoyé dimanche 02 novembre 2003 - 12h50: | |
pour VEG et tous : accusations et autres genres de messages agressifs, doivent être écrits par des personnes identifiables et joignables par courriel (une vraie adresse, je précise), de plus ces accusations sont tout à fait recevables si et seulement si elles sont argumentées. (il est temps de faire une Foire Aux Questions, on va s'y atteler) |
   
JG
| Envoyé lundi 03 novembre 2003 - 23h12: | |
Il faut savoir que les personnes qui fréquentent régulièrement ce genre de forum ; dit de poésie, postent individuellement leurs textes, en tant que poète amateur (c’est mon cas)...Que les commentaires, d’ici, comme ailleurs, restent d'autant plus rares, aussi rigoureuse que soit la forme d’écriture. Que face à son poème, l’oeil de l’auteur tantôt s'éclaire, tantôt clignote, à la façon d'un luminaire, d’espoir de commentaire… Et tantôt s'obscurcit, dévasté, désarmé, au bord de l’inutile, comme un soldat capot, du vide et de l’estime… D’la Masopoètique qui vient pondre du texte, attendant qu’on le couve, qu’on le découvre enfin et qu’on le couvre ensuite, d’éloges sans le pire ! Pour exister un peu, d’un peu de compassion… A ses essaies, dans c’qu’il aspire, de c’qu’il attend, à l’entre-deux de ses poèmes… D’intime affrontement, du vent contre la pierre, du réel et du rêve dans ses miséricordes, comme un chant, la victoire… Qu’attendons-nous de vous ? L’élogesans le pire ? Peut-être rien ! Peut-être pas ! On n’est jamais sérieux, quand on se pense poète… On sera tous poètes, lorsque tout sera mort… |
   
Hélène (Hélène)
| Envoyé lundi 03 novembre 2003 - 23h47: | |
Il y a plusieurs plaisirs à écrire un texte sur un forum. d'abord il est présenté sur un fond coloré et prend une nouvelle dimension. Puis pour trouver un miroir peut être . Les commentaires ... on n'ose mettre que ceux qui sont positifs car la plupart des poètes surtout amateurs sans doute sont très sensibles. et besoin de rencontre, de communication Ce serait intéressant si chacun disait pourquoi il met des textes sur les forums. il parait qu'un être , sans le regard des autres n'arrive pas à exister . En est il de même pour les mots? Moi je crois que de savoir qu'on le fera lire donne une motivation pour écrire .
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Leezie
| Envoyé lundi 03 novembre 2003 - 23h57: | |
notre modératrice est rêveuse, aujourd'hui? :-)))) tu me rappelles une autre discussion d'il y a bien longtemps, Hélène (dans laquelle il ya vait aussi JG, d'ailleurs).... je t'embrasse |
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