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passant
| Envoyé dimanche 02 mars 2003 - 22h47: | |
c’est peu dire qu’il fait froid froissement de paupières et lit d’humus rougi les pluies passent sur la pointe des pieds tout comme les années les soirs se moutonnent puis ma prière glisse mate au galbe des bougeoirs faudra-t-il rallumer les chandails sur le ventre étiré des saisons accomplies ? si tu me dis quelle est l'heure d'y voir clair, je crois que je saurai guider ce chemin jusqu’avant notre rencontre c’est peu dire l’impatience car l'on est rien, mon dieu qu'une danse de bourgeon mimant au ralenti l'éclosion d'un nuage envoie-moi ton bonjour, je déplierai lentement sa texture de pain gros, fécond de croustillant sous la dent qui soupire
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Hélène (Hélène)
| Envoyé dimanche 02 mars 2003 - 23h08: | |
très beau poème douceur, tendresse dans une force de mots dissimulée dans ce qui parait être le poids léger de la nature, la vie. j'ai tout apprécié et plus encore ceci ; "les pluies passent sur la pointe des pieds tout comme les années " "qu'une danse de bourgeon mimant au ralenti l'éclosion d'un nuage " Passant... ce pseudo me rappelle d'autres textes que j'ai lus et aimés ils étaient rares mais j' crois en avoir gardé quelques uns. je crois qu'e c'est toujours le même passant ? alors Bonjour ! et merci de revenir
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Leezie
| Envoyé dimanche 02 mars 2003 - 23h33: | |
Il est doux et sérieux et très profond, fluides textiles et idées pleinement humaines vraiment vraiment beau |
   
passant
| Envoyé lundi 03 mars 2003 - 09h17: | |
Merci les filles! Dites-moi que pensez-vous de la chute?. Ca va? ou bien ca ne tombe pas assez, ou se relève? j'aimerais que cette fin ait une note d'émotion pure, qu'on comprenne qu'il y a attente, très grande attente de recevoir enfin ce "bonjour". |
   
Hélène (Hélène)
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 11h35: | |
"Envoie-moi ton bonjour " m'a touchée j'aime les invitations et celle-ci a une simplicité, une retenue dans la douceur qui me plaît. si j'avais déjà envie de connaître ce quelqu'un je suis ravie .et si j'étais intimidée , je l'oublie et je m'installe confortablement. ta question est très difficile ... J'espère en tout cas que tu reviendras souvent nous dire bonjour comme ça.
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Anonyme
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 12h49: | |
Bonjour passant, je n'ai pas senti l'attente, j'ai sentir l'amour en grand et cela m'a beaucoup touchée, ton écriture est belle. à bientot de te lire Passante |
   
Leezie
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 13h32: | |
oui je sens aussi un sentiment grand je me suis posée ta question pour la chute, à part la dent qui soupire, non tu ne donnes pas tellement l'impression de très grande attente, je veux dire celle qui serait en fait une demande, tu donnes une impression de très grande réceptivité Comme lorsqu'on reçoit un présent, et qu'on aime sa matérialité, défaire un paquet, une lettre Donc, après avoir lu ta question, je trouve qu'il ya une ambiguité dans "donne moi ton bonjour" on ne sait pas si tu dis " je t'en prie, parle moi écris moi donne moi ton bonjour" ou bien "si tu me donnes ton bonjour, tu sais, il sera reçu comme le plus merveilleux présent du monde"
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passant
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 13h44: | |
Disons que je voudrais dire "s'il te plaît donne moi ton bonjour, j'attends de tes nouvelles", mais surtout en ne brusquant pas, en respectant entièrement le désir de l'autre, c'est une invitation douce qui cache un grand besoin de signes. C'est aussi une invitation qui se veut, comme tu le dis, entièrement réceptive. A revoir sur la nuance de l'attente donc, juste un mot, peut-être bien placé, et ca pourrait rajouter le sentiment qui est soujacent à cette phrase. merci de vos impressions fourmillante hélène et lisante leezie. Et passante aussi! :-)
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Leezie
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 14h08: | |
eh bien, passant, pourquoi ne le dis-tu pas tout simplement, tout ce que tu viens de dire (et qui n'est pas dans ton poème)? il ya toutes ces notions j'attends c'est long ce que j'attends est précieux à quel point exactement cela est précieux au point de donner la vie j'ai conscience que j'en ai besoin mais j'ai conscience aussi que j'ai besoin du désir de l'autre à quel point puis-je accepter que l'autre donne son bonjour tout simplement parce que je le demande (probablement la chose la plus difficile à faire quand on aime, accepter pleinement le présent que fait l'autre uniquement pour nous faire plaisir, en accédant à notre demande, et non de son propre désir) dire qu'on peut donner (de l'amour, de la douceur) ça suppose qu'on sache que ce qu'on donne est important, qu'on en soit sûr
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Hélène (Hélène)
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 16h41: | |
fourmillante Hélène ... tiens tiens c'est mardi gras mais il semblerait que je sois seule sans masque (;-) |
   
Leezie
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 17h01: | |
Seule? |
   
mardi gras
| Envoyé mardi 04 mars 2003 - 17h14: | |
Chute.....attente ? tu termines : "envoie-moi ton bonjour, je déplierai lentement sa texture de pain gros, fécond de croustillant sous la dent qui soupire Voilà qui est bien mais dans tout le poème, on sent l'absence... le froid, l'inconfort alors pourquoi ne pas finir sur une note chaude au lieu d'une dent qui soupire...? que ce bonjour soit plus un morceau d'étoffe qui garde au chaud...;-)
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passant
| Envoyé mercredi 05 mars 2003 - 09h35: | |
la dent qui soupire d'aise tiens! donc c'est positif!!
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stél
| Envoyé mercredi 05 mars 2003 - 19h35: | |
Comme lors d'un baiser ? Puissant, ce texte, d'une sensorialité absolue. Et un art très accompli d'écrire un grand texte d'amour, sans tirer sur les ficelles habituelles du thème. L'auteure passante du chant-souci est saisissante d'appel de vie. |
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