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aar
| Envoyé jeudi 13 novembre 2003 - 17h27: | |
Je marche j’accorde mes pas aux dalles du trottoir accord parfait la terre roule sous mes pieds je marche pas à pas à chaque pas je jette mon pied devant moi dans l’avenir mais à peine touche-t-il le sol qu’il est déjà dans le passé je me retourne, disparu ! j’ai beau presser le pas m’arrêter devant une vitrine changer de trottoir rien à faire je suis condamné à perpétuité à marcher sur un fil qui va de nulle part en nulle part entre futur et passé l’un sans cesse inaccessible et l’autre irrémédiablement perdu condamné à l’exigu de l’instant présent instant qui à peine né n’existe déjà plus. je continue de marcher je vais acheter du beurre pour le petit déjeuner.
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Gert
| Envoyé jeudi 13 novembre 2003 - 18h54: | |
en passant Aaron , peux-tu m'apporter quelques croissants ? Je ne retrouve plus mon pas sous la neige, la poudrerie efface mon instant même présent. |
   
Malaïka
| Envoyé jeudi 13 novembre 2003 - 23h17: | |
aar Comme il est beau ce poème ! Amicalement Malaïka |
   
aar
| Envoyé samedi 15 novembre 2003 - 11h16: | |
d'accord Gert voilà un croissant, mais tend la main stp, très fort autrement il va tomber dans l'atlantique bonjour à toi Malaïka,
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