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Anonyme
| Envoyé samedi 29 novembre 2003 - 01h34: | |
Je fonce tête baissée, dans le silence d'un cahot, dans cette nuit de chien… Je fonce en attendant l’amour, ma muse... et pour que je l’avale, accroché au destin… L’autre… Celui qui marche seul… Qu’on ne rencontre pas.. Ma muse comme personne… Aux olympiades de mon nombril, avec mes mises à l’heure, dans la broussaille bi-journalière d’une extraction de verbes, à se prêter les mots. Je fonce dans la sensualité de gestes imaginaires, l’autre partie de moi, dans le matin d’un autre . Moi et ma triste vie, dans l’invisible honte, avec la sénescence de ma chienne de peau. Ma muse démuselée, dans les passages étroits de ma ligne de mire… A ses seins libérés, son ventre disponible, dans l’ombre cavalière, des draps d’un autres lit… Sa bouche rassasier, de fleurs, à fleur de dents, au centre des écumes… A ses lèvres abusées, dans la syntaxe que j’injecte, dans nos rêves à distance… Sur la pointe d’un vers, quand se pointent ses gorges, au piano de mes doigts… Ma muse comme la mer, haute dans ses trafics Ma muse comme au jusant… Qui me va, qui me vient, dans mes mains dans le vide… Ma muse quand tout fout l’camp et que je meure encore… Ma muse, moi et mon chien quand le vent nous emporte Ma Muse, Moi et mon âge, comme un vieux chien qui dort…
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