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     philippe2 |
Du tabac en vrac sur une table avec quelques feuilles de papier à rouler, Les volutes de fumées se sont fondues en peau de chagrin, C’est drôle, c’est triste, ça virevolte un oiseau ! Un oiseau c’est une symphonie du temps qui compose vers des pensées qui voyagent, En moi, des mois se sont déroulés comme un tapis qui trace et qui déroule la route comme un cheveu qui ondule, Kirkegaard en est le témoignage pour des mois encore si j’ai un bon souvenir, Du tabac en vrac sur une table avec quelques feuilles de papier à rouler, La fumée engendre des flux et des reflux à l’égard d’une totalité qui respire, À midi, c’est le soleil de minuit, À minuit, c’est un midi ailleurs où les voitures de couleur roulent, Aujourd’hui et hier sont deux automnes, Après demain et avant-hier sont deux hivers, Cet été, le soleil a brûlé les âmes de terre cuite qui mordent la poussière en réminiscence de John Fante, un écrivain américain que j’ai aimé, Du tabac, en vrac, sur une table à manger, des coussins à côté d’une table marocaine, Les soleils sont un soleil qui se déplace comme des mois et qui ne fait que souffler un chaud et un froid pour un amour toujours plus grands de choses à vivre quotidiennement. Du tabac, un oiseau, un soleil, deux souvenirs d’écrivains : tels sont les éléments de cette composition poétique que j’ai pris plaisir à jouer, à composer pour vous. En espérant vous avoir fait passer un agréable moment de lecture, veuillez recevoir, monsieur, madame, mademoiselle, damoiseau, cher lecteur, l’expression de mes sentiments distingués. philippe http://www.philippe-bray.net |