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Stél*
| Envoyé jeudi 04 décembre 2003 - 20h38: | |
-- Arènes-- 10. Le feu qui poussait sous la terre -- Un jour le feu s'appellerait comme moi j'aimais déjà sa façon d'avoir percé la surface et de chauffer les hommes par leurs racines par les commencements souples de leur vie et par les rêves qu'ils avaient égarés en route quelque chose faisait mal au loin au creux dans la misère de soi et ce mal était délicieux diffusé dans la peau par l'ange de profondeur le feu était vivant et son cri guérissait sans modifier le monde il cuisait la douleur la servait par surprise en élans ronds de calme en regards levés vers quelque chose qui met toute une vie pour s'approcher il emplissait l'air de fruits rouges et de morsures vivantes celles que l'on partage une seule fois le tout dernier soir du tout dernier été de son enfance j'aimais le feu d'avoir compris mes jambes qui pendaient au bord du monde et mon désir secret de sauter et d'étendre les bras je l'aimais de bien vouloir chérir mon début d'ombre tout en choyant mes soleils je le couvais de mes mains froides l'aggripais par mes côtes et par mon flanc le faisais mien et l'attisais en le serrant avec mes bras lancés vers lui comme s'ils étaient venus d'encore bien plus loin que moi quelque chose faisait mal au plus près dans le ventre de gloire et ce mal était familier sorti du corps rendu visible le feu était patient et son cri savait tout Pour nous rapprocher de lui le sol s'émiettait sous nos pieds et avec attention très lentement comme une visée la petite part de nous capable d'extase et d'alliance s'acoquinait avec le simple puis se dirigeait vers le feu qui poussait sous la terre pendant que lui remontait à notre rencontre 04-12-2003 |
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