Minas Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.10.2003 au 31.12.2003 » Minas « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé lundi 15 décembre 2003 - 00h29:   

Voici mon très étonnamment rebelle sur mon cœur
voici ce que toutes les écritures vont dire
de couleur jaune sur notre table
qu’il sait
oui sait mettre forme aux ligatures
que s’approchant très attentif des épaules modestes
il voit toujours comment s’entrecroiser des fibres
l’aide avec ses pieds nus plisser la corde tout autour
et mêle son rire communément

sait la transpiration de la recherche
qu’il est si difficile si désirable et loin
si intransportable de vivre
qu’on le mélange avec tant d’autres
qu’on se trompe souvent je ne suis pas celle qui meurt
et me fatigue
avec mes feuilles impatiemment liées
vivant comme des portes vertes
qu’il est d’amour et jouissance


(« La vie est là, avant tout, après tout, qui anime toute forme, toujours plus au fond, toujours plus bas qu'on ne le pensait, inexorable, inaltérable. Exactement la même présence qui animait les feuilles de l'avocatier devant ma fenêtre, et au milieu desquelles je me suis un instant perdue.
Moment de grâce où la douceur ondulante et jaunissante des herbes folles au versant d'un coteau submerge tout. »
Damchu)




Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

jp
Envoyé lundi 15 décembre 2003 - 23h54:   

mais oui, c'est sûr,
ce soir il fait sombre de fond en combles
je penche la tête en rêve d'épaule

non pour signer une trève de vie
mais..........
-mais quoi bordel!
il fait sombre de fond en combles
tes fosettes sont pleines de pluie

j'y plongerai
en apnée
pour y voler dans la nuit
un baiser
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé mardi 16 décembre 2003 - 09h15:   

Mais c’est comme une éblouissante attisée du contraire
voici que son regard s’incline et plisse capturé
je lui dirais ne bouge pas mais tu aurais déjà bougé depuis longtemps
tu aurais dit les nombreux arbres
cygnes sangliers buffles
une manière de me nouer plus fort il y aurait
une âme sur les yeux large empennage de rivière
luisant et mauve sous le ciel franc de la pluie
ma lampe de tissage mon incroyable étroite impénétrable et claire lampe à boire ce qui n’est jamais bu comme avec des images à les imaginer
les rétrécir plus loin
les tendre
tu aurais dit de loin déjà
dit de longtemps de toujours naître
à la gelée des sources
et je regarderais prenant comme une peau ton livre
sur la table
tout le contraire du froid
mener à l’exacte magnitude de l’amour
tous les amas de lampes invisibles
et ce serait vraiment le contraire de tout



("Où suis-je? ma vue baisse et je dois bon gré mal gré m'abandonner à ce qui nous enveloppe et nous porte, et se fait presque visible tant sa présence est évidente pour les yeux qui voient-sentant plus que voient-détaillant. Des yeux qui laissent passer au lieu d'aller chercher."

Damchu)


Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé mardi 16 décembre 2003 - 23h45:   

plage effilée devant les autres trois quatre sables l’un dans l’un complètement visibles ces colonnes de Buren enivrées
nous descendons ?
tu pourrais dire qu’il faudrait essayer d’être plus là moins séparés
plus assis ou encore
une plus grande clarté de résistance à toutes les rafales glacées de l’hiver
moins la très simple joie de l’enfoncement

et est-ce qu’on a réfléchi à toutes les phrases rouges
cachées sous un banc d’ici (étiquettes, pelures d’oranges, cailloux pointus dans les chaussures, métronome) et qui brusquement ne s’exposent pas ?
nous descendons descendons descendons
comme dissous dans l’inquiétude
se tenant les poignets pourtant
ça continue là haut
même de parler de ce qui tranche
–curieusement-
ça ne donne même plus de lumière




(« L’hiver est là, ma maison est plus froide et sa douce chaleur ne peut venir que de ce qui l’habite. A l’extérieur, un ciel immense, léger, entièrement vide, tellement tout en ce moment ne fait que revenir au sol. On vole vers l’intérieur, et la terre s’épaissit, s’enrichit de ce retour. Je suis là, avec l’hiver, essayant de ne pas perdre le fil qui parfois se relâche tellement la liberté est infinie, que parfois je lâche pour ne pas avoir le courage de l’abandon. Heureusement, le goût de la corde raide entre moi et le monde ne s’éloigne plus si facilement. »

Damchu)

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration