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stél*
| Envoyé mardi 16 décembre 2003 - 15h56: | |
-- Arènes -- 17. La reine des bateaux sauvages. personne ne venait ici pour le plaisir surtout le soir c'était un pays de suie évité par les oiseaux une mer sale qu'on essuie sur son front un monde d'industries et de phares de voiture qui s'éloignent toujours et ne s'approchent jamais trois éclairs des carcasses s'illuminent je referme la pluie sur moi comme on remonte un drap en face des torchères des chants résonnaient je marche vers eux je les cherche sans courir au contraire j'avance de plus en plus lentement comme si j'avais peur de trouver trois éclairs des voiles blanches surgies de nulle part je suis toute une flotte et j'ai presque trois siècles sur la plage drapées dans un même manteau immense trois silhouettes immobiles comme trois mâts une enfant une femme une vieille dame procédaient à un rituel fait de chants de bras mêlés et de regards brillants une sorte de blues gelé et brûlé à la fois d'invocation à boire le bleu nuit trois éclairs et à leur proue la reine des bateaux sauvages longue dame aux vagues brunes revenait déjà dans son pays noirci et l'éclat en fuseau des torchères mouillées l'entourait comme un fourreau d'élégante 16-12-2003 |
   
flo
| Envoyé mardi 16 décembre 2003 - 16h46: | |
génial! j'apprécie particulièrement la tonalité dynamique du texte, on sent qu'il y a uen histoire derrière. Et puis... la première strophe est mangifique, on y verrait des quais vu dans la nuit éclairés de fâlots... blues d'Amesterdam... |
   
stél*
| Envoyé mardi 16 décembre 2003 - 18h03: | |
Pour l'"aube sans fil", je me suis souvenu de Marseille, des plages qui se succèdent sur la corniche, Catalans, Borély etc.. et le vallon des Auffes. Et là, je me suis souvenu d'endroits comme Lorient ou le Havre, avec les paysages industriels et les torchères, alors que "normalement", ça aurait dû être au Sud aussi, mais c'est marrant de transposer. Faut toujours que je revienne à la mer, je ferais sûrement un bon cours d'eau :-) |
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