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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.02.2004 au 31.04.2004 » Chant pour Mars « précédent Suivant »

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Anonyme
Envoyé jeudi 08 janvier 2004 - 08h55:   

Ici vivent des choses très lentes, du temps et des oiseaux mouillés, qui te frôlent d’un caresse grise, sans jamais ne toucher, qu’au profond. Cela prend la forme mouvante des écumes, du mirage, dans l’ossature de poussière, des bateaux depuis longtemps échoués, avec la plaine, ensablée, dans les cicatrices salées, des étiers, au soleil, à midi

(J’effleure, avec prudence cette langue, des brûlures, des marées, très anciennes, qui remontent de si loin et viennent submerger)

Nous allions scruter le ciel, ses mouvances, dans les cales traversées de nuages et de bleus, en escale, lorsque le navire bouge la mer se retire jusqu’ici en ses vagues, les boues se craquèlent, tout s’enlise, s’enfuit, vers l’été, s’en allant, retenir, les paysages à venir et déjà, en partance

(S’il est, cet oiseau, qu’il déchire le ciel et nous lie de son cri, aux orages)

Tu n’auras eu de demeure qu’une enfance dévastée et puis un arbre qu’on t’avait donné pour ne rien lui dire, qu’un silence étonné, comment parler aux branches, aux feuilles, abriter, envelopper, d’une écorce les saisons d’un naufrage, en partage, pour quels fruits, quelles rémanences d’un voyage, dans les squelettes de vaisseaux, immobiles et comprendre même un peu ce qui est

Je veux dire des choses très simples, aucune trace ne laisser, que le silence, si près de ce que nous voulons avec de grands mouvements de nuits, de sillages démunis, exprimer, la colère, ses chemins de halage de brumes, en mémoire retenir


(Des siècles de bateaux enlisés, à perte de couleurs sur le Canal de Nantes à Brest, mer d’Aral, du vert du rouge, du chêne, des étraves des fétus de papier, vissés dans le bleu mobile

C’est par là que fut tourné « Le grand chemin » au loin, on aperçoit les cheminées de la centrale de Cheviré, on peut se parler avec des gestes au-delà du fleuve, sur l’autre rive, lorsque les bateaux cessent de traverser les signes.

Il faut prendre le bac, aller voir, au plus près. Mais ça n’est pas si facile d’imaginer, en l’autre, en soi, un ailleurs et le vivre chaque jour)

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Envoyé vendredi 09 janvier 2004 - 17h16:   

hoO zut je m'étais trompée de planète en lisant...
mais ça me fait deux drôles de rêveries en même temps

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Anonyme
Envoyé vendredi 09 janvier 2004 - 18h15:   

planiez-vous?
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Envoyé vendredi 09 janvier 2004 - 21h57:   

...exquisément )))
(((...tnemèsufnoc


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