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Anonyme
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 10h58: | |
Un jour, il fera beau dans ton poème, de la nuit, revenu tu pourras ta main lui donner, semer d’archipels, la mer d’île en île. Tu esquisseras les formes d’un vaisseau, avec des mots d’une langue inconnue traversés, pour aller au plus loin naviguer, ne jamais revenir. Il y aura beaucoup d’amitié dans ce silence, embarquée, passeront des visages, des rires des lumières. Brûleront à nouveau, les braises consumées. toutes les fleurs du fond de l’eau, nuances, redeviennent le soleil à l’heure du vide, percute, du miroir, la distance. nous sommes le reflet qui se pose. Auras-tu dit, ce qu’il fut possible d’exprimer, sans trahir, taire, sans ne rien en soi, désavouer, qu’il ne faille garder au coeur du mystère. sur les quais vers l’immense partent les étés très fragiles que le fleuve recommence, un homme s’éloigne, signant d’un geste vague, un adieu, à la brume, aux orages. Je voudrais être ce bateau, qui lance les soleils, l’horizon dans les vagues, son étrave, brisant les glaces, sans tain, de l’hiver morcelé. ( Nantes, Southampton, Villes, dans le fleuve, les terres, le voyage )
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X
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 15h58: | |
aux détours du vent que tu sèmes aux voiles grandes embrassées que le ciel bourre et bourre de ciel tu me tangues roulis sagement dressé sans mur juste l'espacement des mains les bras vois-tu cette lancée claire abordée elle est si loin ailleurs des poisons qui fulminent si loin des fureurs et des chiens qui aboient les mensonges au bout de l'amer tu dis un sable meuble dore là-bas jusqu'aux anémones fleurent des lenteurs il sourit des souvenirs plus loin que l'appel et les efface trace l'appeau libre de sa langue déliée ce sable doux des poudres de nacre étoile la peau des contrées chantées sur la bouche des glaciers et depuis tu me chaloupes l'esquif rêveur aux louvoiement des banquises portant l'amphore ciselée que seul le coeur emplit de vin la nuit il n'y aura pas de lie ni rien d'aigre ni de rêche simplement l'espace vivant coulé chaud entre les doigts des yeux |
   
Anonyme
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 16h19: | |
Seriez vous un rayon un sable d'or meurt là-bas d'années mornes il n'y aura pas de lit quel dommage... |
   
Hélène
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 16h33: | |
quel beau duo .. c'est un plaisir Hélène |
   
X
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 17h40: | |
pas de lie au sang des nuits que les draps ouverts de vent et l'éclat flambé aux rires des pubis fugace valsé d'or très haut dans la pupille mer forêt mémoire toutes bues la froissée de fougères chante si claire soûle que la pierre chaude de bruit féconde un centre de mouillure de sève très éclose quand le rêve s'allonge à tes voiles traverse |
   
Anonyme
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 18h03: | |
traque sa peau libre de ta langue déliée |
   
X
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 18h28: | |
quand le rêve s'allonge à tes voiles traque sa peau libre de langue habile l'alvéole se creuse jusqu'au pôle des charmilles souples duvets d'amours l'ingambe les pans d'ombres écartèle fente ciel de ventre outremer les quatre cordes de gorges enfantent au silence les réponses éblouies
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Xx
| Envoyé lundi 12 janvier 2004 - 18h40: | |
... et pardon, j'avais perdu mon baîllon.. |
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