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| Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 10h02: | |
Et s’il fallait s’appuyer sur le possible que recèlent les ombres mouvantes d’un tronc d’aulne, de mélèze dans les eaux aux veines dépolies du marais ou s’entendent encore les pas d’hommes à peine débourbées de la lenteur chimique de comprendre que la fusion de la glace et du feu est tout juste imaginable comme une pensée la traverse à l’aube qui mélange de mémoire des procédés de simples, le bruit la foudre le silence et les laines cuivrées du vent soufflant aux herbes des reptations d’orvet jusqu’aux fragmentations. De quelle mémoire ? celle des tuiles rondes et luisantes de la pluie écartant lentement un rideau, aux tulles des fenêtres, qui remonte, dans ce qui est regardé, la nuit. Ou bien les incendies oranges des candélabres des eucalyptus à l’épicentre des vagues du feu, dans cette odeur de maladie des basaltes qui chantent encore, depuis toujours, ce qui revient du néant, la vérité, avec ses toupies d’opium pour oublier et de mouvement perpétuel pour ne pas oublier Quelque chose relance de grandes pulpes d’insomnies ou se pressent dans les dés des mots, les chiffres transmués, mais, toute chose porte un nom, même l’indicible, dans le sommeil des pierres, jusqu’à la folie de briser chaque caillou blanc de la rive pour vouloir y trouver le cœur sombre du mystère. Dire maintenant D’une bord à l’autre, de quel côté la rive ? Où, dans les bouquets d’adrénaline effeuiller les plaques de la distance, ses remontées sanguines rouges et blanches comme les scories d’un voyage désordonné de pulsations et de rythmes. (Nous sommes revenus au temps de la magie, l’obscur difformant toute réponse en question et toute interrogation en silence, jusqu’à l’absence. Demain, c’est à dire aujourd’hui, l’histoire sera résumée, excoriée, assénée par la masse des médias, avant même qu’elle n’ait eu lieu.)
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