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Catrin
| Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 17h36: | |
De ce qui semble vain reculer, reculer la vague le jet de pluie reculer l'écho l'ombre et tout le bruit senti qui s'amoncelle, éclats effeuillés en brouillards internes, il n'y a pas de mensonge juste tous les traits dans tous les sens, des rais distendus d'espace qui ondulent, algues glissantes les rais encore mouillures de soleil, une seconde, deux secondes pénétrer la matière assourdissante de nos pas battements de cils de coeur de mains multipliés en cinq milliards, évaporer si vite un jour, un jour à la porte comme pisser aux réverbères des crampes de vessies, se fendre de détritus à la pointe des couteaux, balises jetées tout à la rue des chiens, fouiller, engourdies les paumes les épaules et le thorax comprimé en l'hier froissé parler, parler avec vos rémanences déchirées des laps qu'écoule une chose qui n'est pas nous, avec le sommeil des arbres et leurs eaux durcies de mémoire meurtre, mémoire fibre de l'arbre de toutes les mémoires, palmes souples striées, éventail de promesses de franges vertes dansées, celles qui s'épuisent et gissent en chaque jour de nous passé outre moulues à la roue de l'aube, et celle qui pulse de veine en veine depuis des siècles sur lesquels on crache, celle écartelée des endormissements vautrés, cruels, des fuites courues sans plus de souffle, ailleurs ou ici, fleuve et plaines à la gorge des glaces, lit de glaise sur un bouclier de roc, mais être ici ou ailleurs et partout avec l'arbre, la pierre le sang, en nos hivers oublier le cri des froids et entendre le chuchotement de globules déchaînés sur la croupe du temps, comme des voix d'absence secrètes à l'éparpillement rassemblé autour, désir incommunicable de bercements doux pour boire la toute vivante musique des nôtres la brume est rouge en manteau de langueurs et se suspend d'écharpe devant l'étau des yeux, guetter deux jours de lire faire agir être penser et relire les marges rescapées comme dix années, retrouver la clef trois jours et sept centièmes de millimètre incalculés de gestes imprécisément dissous là-bas derrière où tu n'es plus où je me rend, puis respirer a grandes goulées l'odeur qui fane autour de ce que tu étais, la savoir toute comme on sait l'ami de toujours, reconnaître le vrai du travers au travers du faux mouvement lu incompris, retourner projetée vive vers la clef et devant, devant étendu aux manches lourdes du vouloir entre les agonies en cycle de naissances hurlées et trois cadavres par minute, devant en rangé, derrière, tout autour nos hécatombes plument de cendres la neige des sabliers... et devant mais juste maintenant toucher la clef les doigts gelés ouvrir ouvrir devant trois jours, extruder les parcelles étreintes mais tombées sourdes de mes mains vers toi et refaire de l'instant troublé le collier offert fragile des sourires |
   
4in
| Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 22h31: | |
... zut et gisent par gissent lolll... ha! mes doigts pardonnez mes doigts pour leurs fautes |
   
4
| Envoyé mardi 20 janvier 2004 - 03h27: | |
abracadara "grosse connerie de mes trois doigts" ;) abrocadabri ef-fa-ce-toi ! hahAHAHAhaHAHahah zut c'est collé! loll |
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