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aar
| Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 18h39: | |
La grande fête pour faire venir la pluie ils m’avaient habillé couleur d’aurore et peint le visage au sang de quetzal. j’avancais dans la grande allée les arbres s’inclinaient devant moi les prières glissaient des branches j’avais bu l’eau de miel mystérieux ma poupée battait dans ma poitrine je lui avais mis sa robe d’or et de maïs le grand-prêtre arriva, vêtu de jaguar il agita l’air avec son bâton à tonnerre les larmes m’appartenaient plus à mes yeux mais à l’émeraude du lac aux longs serpents jaunes de Chac Mool quand je reviendrai je serai oiseau saphir (la huitième glyphe n’était pas lisible par mes yeux) Chac Mool, Dieu maya qui faisait la pluie quand il en avait envie
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aar
| Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 18h43: | |
sorry, j'apprends à transférer les images sur ici et c'est très balourd. L'image du dessus est l'eau du lac de Chac Mool puits à ciel ouvert qui servait aux offrandes. |
   
flo
| Envoyé mardi 20 janvier 2004 - 12h23: | |
J'adore ton livre de voyage! quel talent tu as, cher bernard, toujours charmée par l'humour, la douceur et la tendresse de tes observations. |
   
Nadjaphtaline
| Envoyé jeudi 22 janvier 2004 - 04h25: | |
Qu'est-ce qu'une "glyphe" ? (Les réponses humaines sont toujours plus sensibles que les pages de dictionnaires) |
   
toutes glyphes dehors*
| Envoyé jeudi 22 janvier 2004 - 04h51: | |
j'adore les sports de glyphe et aussi me glypher sous la couette, en lisant Harry Potter (normal, il bosse pour Glyphe-on-dort). Non, allez, Nad, en fait, comme dans "hiéro-glyphes", c'est une écriture, plus précisément, plutôt des signes. moi qui utilise très peu de mots "recherchés" dans mes textes, je l'avaisutilisé dans celui-là et je ne sais pas pourquoi ça m'a pris : -- Les Rares -- Les Rares ne se portaient pas au cou Elles s'amassaient ou se dispersaient à tout endroit du corps parfois semblaient le suivre parfois en émaner Elles n'étaient pas des pierres ni aucune sorte d'être limité dans l'espace ou le temps Nous aimions l'irruption chaude des Rares aux cent couleurs tableaux vivants sur la poitrine nous voulions entrer dans la clarté sous leur pression douce Elles tournaient sur nos chairs mais ne nous débusquaient pas n'indiquaient pas de direction à l'extérieur de soi Leurs manières étranges obligeaient à changer de position trouver une posture inédite réservée au règne des Rares Par leur douceur acharnée à ce moment et seulement lui nous existerions Devions-nous pour cela disloquer leurs tunnels ouvrir et animer leurs mobiles de gouttes délicates et déchiffrer leurs œufs cassés sur notre peau ? Ou secréter leurs glyphes ? Tourner dans l'autre sens 28-03-2002 Et j'ai trouvé ceci sur le net, qui a l'air intéressant et calé, parlant de plusieurs pré-écritures à glyphes : http://www.glyphe.ch/index.htm Belle matinée et bonne aspirine. |
   
aliénor
| Envoyé jeudi 22 janvier 2004 - 07h54: | |
Aaron ce site fait rêver et regretter de ne pas avoir appris les langues anciennes. merci du lien je vais quand même y flaner un peu. |
   
aar
| Envoyé jeudi 22 janvier 2004 - 12h30: | |
helène, ce n'est pas moi celui ou celle qui a mis l'adresse ci-dessus sur les glyphes. (mais l'enchanteur Melies) chouette de relire les Rares. Helene, j'ai mis une photo de glyphes mayas dans le post en dessous. bien à toi à vous.
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Nadjaphtaline
| Envoyé samedi 24 janvier 2004 - 01h49: | |
Merci, oui, je viens d'entrevoir tout cela !!! "Il est difficile de lire des glyphes ces petits dessins écrits en langue étrangère sur des pierres à demi mangées par le vent. D’abord il faut s’assoir. Puis il faut enlever les toiles de chauves-souris et l’infime soie de leur petits cris. Puis il faut apprendre à lire. Puis apprendre à vivre détaché de sa vie (ce qui demande une extrème souplesse d’âme). Il faut toujours rester près du texte, près du roc en corrigeant les fautes de burin, et en bannissant et les fautes d’imagination. Puis, quand on a tout lu, il faut vite remettre les aiguilles de votre poignet à l’heure, sinon l’autobus vous attendra sur le parking en klaxonnant parce que la climatisation ne marche pas quand le bus est arrêté et qu’on veut pas rater le repas du soir typiquement maya avec guayacol et tortillas." De Rimbaud, vraiment ? |
   
Nadjaphtaline
| Envoyé samedi 24 janvier 2004 - 02h23: | |
Cher "Toutes Glyphes dehors", enchanteur à la plume bien encrée, Je vais m'essayer à glypher comme chaque écolier bien intentionné, la craie sur l'ardoise, le nez pas encore au piquet et les deux yeux en orbite caressant des idées d'ailleurs. Voici une petite historiette à se laisser glypher dans l'oreille: C'est un écolier bien en phase avec la lune qui raconte les faits : Voilà la maîtresse se fâche, mes glyphes ne sont pas assez mathématiques à l'heure du calcul! la maîtresse veut un résultat bien visible et surtout, rien à déchiffrer. Ah lala et la poésie, maîtresse ? Et la poésie ? Moi je revendique le glyphe comme résultat à mes compositions de mathématiques ! Les écoliers ont manifesté, ils ont revendiqué plus d'heures de poésie que de mathématiques. Depuis, les maisons n'ont plus ni murs ni toîts, qui songerait d'ailleurs encore à faire un mur droit ? Pas ces enfants qui ont pris des ailes dans le dos et murmurent des chants qui font fleurir les arbres et mûrir les fruits pour le gîte et le couvert de chaque soir !
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