Auteur |
Message |
   
pl
| Envoyé mercredi 21 janvier 2004 - 08h57: | |
Sur les marches, ici nul contrefort n’épaule ni n’entrave les lisières, que commence un grand silence blanc, de rostres et de phalènes, mais la terre est salée jusqu'à en pétrifier l’immobile, mais le vent est saturé de gemmes qui figent les pétrels dans l’ozone fourmillant d’averses et de bleu qui parlent des dialectes vulnéraires, ciselés dans des ossuaires tremblants d’embruns et de sirènes. Voici, des îles, les chiens fous, que la mer rappelle et les laisses du ciel qui ne les retiennent, des enfants écoutent les messages multiples des ressacs, d’océans très lointains, les rêves enroulés dans les volutes des conques, avant que tout, dans le rien ne se retire, ou ne se tienne, très fort serré dans une seule main, bien plus tard. Ce n’est pas qu’il pleuve tant, mais, le jour prend, des teintes mouillées, de ruisseaux et de truites, l’arc-en-ciel. L’amer parle des langues d’Aven, de monolithes, de naufrages, la mer ne dit rien, qu’aller encore, dévider dans le temps de toujours, le futile et des grands spasmes d’espérer rompre ce qui ne se peut, puis lentement le désagréger, de la rémanence de ses vagues, qui creusent des silences encore plus profonds, comme des hauteurs qui se refusent. (Il faut jeter des rivières, des fleuves, des artères, à la mer dévoreuse de climats. Je ne sais pas quel géographe a semé ce geste, charnel, éperdu de l’eau « se jeter » en l’autre, s’y confondre, se perdre, s’y reconnaître)
|
   
Hélène
| Envoyé mercredi 21 janvier 2004 - 09h04: | |
oui la mer c'est tout à fait ça elle sait et elle est belle pure et dramatique à la fois et la fin ce geste de l'eau se jeter en l'autre geste de survie , de désespérance ? mais demain peut être que j'y verrai autre chose
|
|