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Gert
| Envoyé samedi 22 février 2003 - 18h32: | |
Parole de Gilbert Langevin http://www.ao.qc.ca/autodidactique/lectures/ecriv/ langevin/voix.html chantée par Gerry Boulet... de quoi vous couper la voix. Cette voix brisée par l'alcool les cigarettes et les nuits folles cette voix fêlée de fumée toute angoissée presque étranglée cette voix pleine de blessures de peines d'amour et d'aventures cette voix remplie d'amertume de complaintes et d'infortunes cette voix que j'ai cette voix je vous la donne c'est tout ce que j'ai Cette voix qui crie au mois de mai qu'on ne sait plus comment aimer cette voix de bête blessée qui n'en finit pas de pleurer cette voix rouge comme une forge qui de ses flammes brûle ma gorge cette voix d'animal sauvage qui voudrait fuir loin de sa cage cette voix que j'ai cette voix je vous la donne c'est tout ce que j'ai Cette voix usée par l'inquiétude par la trop longue solitude cette voix marquée par la colère et les blasphèmes de la misère cette voix qui se meurt de soif à bout de justice et de joie cette voix comme une espérance entre le nord et la souffrance cette voix que j'ai cette voix je vous la donne c'est tout ce que j'ai c'est tout ce que j'ai
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karl
| Envoyé mardi 25 février 2003 - 15h24: | |
T'aimes Langevin. Moi j'adore. Ses textes à chanson sont, d'après moi, beaucoup moins forts que ses poèmes. Ça n'a rien à voir ou presque. Mais je l'aime beaucoup. Salutations |
gert
| Envoyé mardi 25 février 2003 - 18h35: | |
Oui tu as raison Karl, oh! que oui j'aime Langevin! ces textes à chanson prennent leur puissance dans la musique. Tu savais qu'il y avait chaque année, le dernier samedi du mois d'août Les rencontres heureuses Gilbert Langevin à Ste-Sophie ?
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karl
| Envoyé vendredi 09 mai 2003 - 13h54: | |
Non je ne savais pas. Mais il faisait souvent des soirées poésie. C'était tout un personnage, paraît-il. Maniaco-dépressif à l'extrême. Salut |
gert
| Envoyé samedi 10 mai 2003 - 01h46: | |
Tu sais Karl ,c'est souvent comme ça chez certains poètes qui ne savent pas fermer l'oeil...une acuité trop sensible pertube: "« cette voix qui se meurt de soif à bout de justice et de joie» et puis que veux-tu , c'était un québécois. "«Dans quel état êtes-vous? Dans l'État du Québec. Un état lamentable.» Et ça n'a pas changé. et toi ça va ?
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Leezie
| Envoyé dimanche 11 janvier 2004 - 21h08: | |
Pour Karl, qui l'aime beaucoup, une très grande chanson de Richard Desjardins (anonyme près le fleuve, là bas :-) je me suis permis de copier coller le texte d'après ton message du bleu) en écouter un court extrait Les Yankees (Paroles et Musique: Richard Desjardins - 1988 "Les Derniers Humains") La nuit dormait dans son verseau, les chèvres buvaient au rio nous allions au hasard, et nous vivions encore plus fort malgré le frette* et les barbares. Nous savions qu'un jour ils viendraient, à grands coups d'axes, à coups de taxes nous traverser le corps de bord en bord, nous les derniers humains de la terre (sifflements) Le vieux Achille a dit: "À soir c'est un peu trop tranquille . Amis, laissez-moi faire le guet. Allez! Dormez en paix!" (plage musicale) Ce n'est pas le bruit du tonnerre ni la rumeur de la rivière mais le galop de milliers de chevaux en course dans l'oil du guetteur. Et tout ce monde sous la toile qui dort dans la profondeur: "Réveillez-vous! V'là les Yankees, v'là les Yankees Easy come, Wisigoths, V'là les Gringos! Ils débarquèrent dans la clairière et disposèrent leurs jouets de fer . L'un d'entre eux loadé de guns s'avance et pogne le mégaphone. "Nous venons de la part du Big Control, son laser vibre dans le pôle, nous avons tout tout tout conquis jusqu'à la glace des galaxies Le président m'a commandé de pacifier le monde entier Nous venons en amis . Believe me Maint'nant assez de discussion et signez-moi la reddition car bien avant la nuit, nous regagnons la Virginie!" V'là les Yankees, v'là les Yankees Easy come, Wisigoths, V'là les Gringos! "Alors je compte jusqu'à trois et toutes vos filles pour nos soldats Le grain, le chien et l'uranium, l'opium et le chant de l'ancien, tout désormais nous appartient et pour que tous aient bien compris, je compterai deux fois et pour les news d'la NBC: Tell me my friend, qui est le chef ici? Et qu'il se lève! Et le soleil se leva. Hey Gringo! Escucha me, Gringo! (sur un rythme vif) Nous avons traversé des continents, des océans sans fin sur des radeaux tressés de rêves et nous voici devant vivants, fils de soleil éblouissant la vie dans le reflet d'un glaive America, America. Ton dragon fou s'ennuie amène-le que je l'achève. Caligula, ses légionnaires, ton président, ses millionnaires sont pendus au bout de nos lèvres. Gringo! t'auras rien de nous De ma mémoire de titan, mémoire de 'tit enfant: Ça fait longtemps que je t'attends. Gringo! Va-t-en! Va-t-en Allez Gringo! Que Dieu te blesse! La nuit dormait dans son verseau, les chèvres buvaient au rio, nous allions au hasard et nous vivions encore plus fort malgré le frette et les barbares. * frette : froid vif (québécois) |
karl assis sur une chaise
| Envoyé mardi 20 avril 2004 - 18h45: | |
C'est quoi, ces indications musicales-là? Sur un rythme vif, tata ti tata ta. Ça m'fait bien rire des indications au milieu des textes. On dirait des didascali de théâtre. salut (avec la main levée) |
Leezie
| Envoyé mardi 20 avril 2004 - 19h03: | |
ah ah tu as raison, j'avais copié collé et pas vu bon eh ben je sais pas si c'est Desjardins qui a mis ça ou pas, (me souviens plus d'ailleurs d'où je l'avais copié collé) elle est extraordinaire cette chanson |
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