Auteur |
Message |
   
aar
| Envoyé vendredi 20 février 2004 - 16h02: | |
Un poème typique nérudien, enracinné dans le social. Bien sûr c'est un peu dérisoire de nos jours de faire de la poésie sociale. De parler des pauvres. Un peu ridicule, c'est vrai. Mais cela change des poètes-derviches qui n'arrêtent pas de nous éblouir sur les forums modernes. ..... Le pied Le pied d’un enfant ne sait pas qu’il est pied il pense être pomme ou papillon Ce sont les choses familières vitres, pavés, rues, escaliers, chemins de terre battue qui lui apprennent qu’il ne peut pas voler ou qu’il pas un fruit rond sur une branche. Très vite la bataille est perdue il est vaincu fait prisonnier et condamné à vivre dans une chaussure. Petit à petit, il découvre le monde sans lumière sans connaître l’autre pied, lui aussi incarcéré, explorant la vie comme un aveugle. Ses ongles sont des grappes de quartz qui ducissent et deviennent matière opaque, cornue et les petits pétales d’enfants s’aplatissent et prennent la forme de reptile sans yeux têtes triangulaires du ver-de-terre. Se couvrent de cals de minuscules volcans de la mort d’inacceptables cors. Mais cet aveugle continue de marcher sans trève, sans halte heure après heure un pied après l’autre devenu la propriété d’un homme ou d’une femme en haut en bas dans les champs, les mines les grands magasins, les ministères devant derrrière dehors dedans à peine le temps d’être nu dans un moment d’amour ou de rêve le pied et sa chaussure marche, marchent jusqu’à ce que l’homme entier s’arrête. Maintenant il est en terre mais il ne le sait pas parce que tout est obscur dans cet endroit il n’a jamais su qu’il n’était plus pied et si on l’enterrait pour qu’il devienne pomme ou pour qu’il puisse voler. (traduit de Estravagario) Aar (et bonne week-end à tous) ............ |
   
Hélène
| Envoyé vendredi 20 février 2004 - 16h15: | |
On n'a jamais autant parlé des enfants pauvres . il y en a en France aussi à cause des mères célibataires , un SMIC et un ou deux enfants à nourrir c'est difficile . et encore faut il trouver le moyen de les faire garder. donc ce poème est tout à fait à sa place. Merci d'ailleurs tous les genres trouvent leurs lecteurs .
|
   
jp
| Envoyé vendredi 20 février 2004 - 20h58: | |
mea culpa j'ai peut être écris un truc sur les derviches mais ça , C'EST MON MONDE et ça me rend heureux ........donc moins mauvais |
   
H .
| Envoyé vendredi 20 février 2004 - 21h13: | |
tu es mauvais ? toi? quel goût ça a ? moi en tout cas je me souviens d'un sacré bisou belge qui pique tu dois être poivré. tu me manques guéris vite... |
|