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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Poésie du monde » Bienvenue « précédent Suivant »

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Leezie
Envoyé lundi 17 février 2003 - 12h15:   

Ah oui, j'ai eu envie de ces trois poèmes pour commencer ce thème, les voici




de Gertrude Millaire


Comme une mer
porte sa vague
je te porterai en moi
toute une vie
toute une vie accrochée
aux heures silencieuses
nourrie par la présence de ton pas
quand l'absence délire

je te porterai en moi
toute une vie
comme folie délirante
et mes mots emmêlés
s'accorderont au rêve
sur un air indompté

lac

(photo de G.Millaire)


De Louve Mathieu :



j'ai tiré la nuit
enfilée ma peau de femme
caresses sans bruit
une onde brisée de lames
au gout de pluie
cri du corps qui se pâme
j'ai mordu le fruit





toute lumière venant,
glace d'eau
a mes soupirs brumes.
tout es là.
un seuil bleu d'aucune porte,
rien ne coule.
figé aux miroirs
l'attente.
morceaux de temps échappés,
cassés.
fou, l'harfang neige !
cherchant l'été.
je regarde passer
le ciel
un nuage dans mes yeux.
l'instant
de toi
...




de Mathieu Boily


Ici mes clefs ne servent à rien
qu'à penser


devant les feuilles
les mêmes
vieilles détentes frôlées d'étrange
les libertés s'aménagent


derrière toujours moins de vitres
on se prend à voir la distance
comme un arbre





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Gert
Envoyé mardi 18 février 2003 - 00h15:   

Oups, je pense avoir perdu mon message... disparu au fond du lac.
Je disais donc...
Quelle touchante attention Leezie ! Il est là ce lac qui te donne à rêver. Il a l'air bien et en très belles compagnies. Merci Leezie.
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Leezie
Envoyé mardi 18 février 2003 - 21h21:   

j'espère le voir en vrai un jour, ton lac, ça j'espère vraiment le faire

tiens, au fait, j'ai appris un nouveau mot québecois, "quétaine"

( Patrick Packwood dit ceci
'"kitsh". Pas trop recherché, un peu bon marché et pauvre en valeur artistique, si on peut dire. L'effet peut être volontaire - par exemple, pour cacher une certaine profondeur qu'on découvre au fil d'une oeuvre littéraire.')


et non, c'était pas à propos d'un de mes textes (ça pour les mauvaises langues qui passeraient par là)
(marrido lengo on dit dans la région)
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Gert
Envoyé jeudi 20 février 2003 - 04h27:   

Tu sais Leezie, ton billet d'avion et le lac est là... c'est gratuit: un bout de pain, un peu de fromage et du vin....
Rien de quétaine là dedans. ;-)
On peut dire c'est quétaine... dans le sens, ce n'est pas sérieux ou sans valeur et on peut dire aussi : Oh! ne t'en fais pas avec ça, c'est une quétainerie....
Et ce qui est quétaine ce soir...c'est la deuxième coupe de vin...mais je ne l'ai pas pris pour une quétainerie... ;-))
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flo
Envoyé jeudi 20 février 2003 - 12h19:   

Géniale cette expresson: c'est quétaine!

je me la garde, tiens, je vais l'utiliser.

Moi aussi j'aimerais bien voir un jour ton lac gert :-)) Et ne le prends pas pour des quétaineries,

Bize

Flo
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FLo
Envoyé jeudi 20 février 2003 - 12h21:   

Tu sais qu'il y a l'équivalant en français de Belgique?

on dit "C'est cacaille" ou "c'est de la cacaille". ( Pour un objet sans valeur, bon marché, pas recherché mais qui essaye de faire comme si, c'est un peu du toc, quoi...)
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Gert
Envoyé vendredi 21 février 2003 - 01h15:   

Oh! mais c'est bien ça d'apprendre quelques quétaineries de la Belgique.
Pour le lac... en effet , il vaut mieux le voir de jour, la nuit il se transforme en ciel étoilé ;-))
Tu es la bienvenue Flo.
Et puis Flo et Leezie, sachez que ce lac...est un peu sauvage... silencieux... si on oublie le cri du huard assez plaintif, celui des balbuzards... et la grosse voix des wawarons...
et le plouc quand je tombe à l'eau ;-)
et puisqu'on parle de lac, vous connaissez la très belle chanson de Gilles Vigneault, j'ai pour toi un lac ?
http://www.lino.com/~millaire/Vigneault.html

"J'ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un œil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
À brise d'automne et chanson d'hiver
S'y mire le temps, s'y meurent et s'y cueillent
Mes jours à l'endroit, mes nuits à l'envers.

J'ai pour toi, très loin
Une promenade sur un sable doux
Des milliers de pas sans bruits, sans parade
Vers on ne sait où
Et les doigts du vent des saisons entières
Y ont dessiné comme sur nos fronts
Les vagues du jour fendues des croisières
Des beaux naufragés que nous y ferons.

J'ai pour toi défait
Mais refait sans cesse les mille châteaux
D'un nuage ami qui pour ma princesse
Se ferait bateau
Se ferait pommier, se ferait couronne
Se ferait panier plein de fruits vermeils
Et moi je serai celui qui te donne
La terre et la lune avec le soleil.

J'ai pour toi l'amour quelque part au monde
Ne le laisse pas se perdre à la ronde.

Gilles Vigneault,Québec.


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De Richard Desjardins
Envoyé vendredi 21 février 2003 - 15h25:   

La maison est ouverte
(1998)



Prends le sentier
derrière les jalousies des villageois
Le vent d'une seule main
y secoue la forêt.
À la montagne, mets des ailes
Au mur, pense à elle.
Le diable fera claquer ses doigts
et quand tu entendras le hurlement
du loup tranchant la gorge du chien,
tu verras alors les étoiles précises
des feux sur l'autre rive.
La lune arrêtera sa course.
C'est le signal. Traverse.
La voie est libre comme toi.
Je t'envoie l'escorte de vierges.
Le mot de passe :
" Né pour aimer. "

Ils versent un pauvre miel
sur leurs mots pourris.
Ils te parlent de pénurie
et sur ta faim, sur tes amis,
ils aiguisent leur appétit.

Leur haleine brûle l'air
comme la chaux
sur le pain.

La beauté que tu oses ,
ils la saluent encore
d'un grognement de porc
fouillant dans l'auge.
Ils ont raison
comme des cadavres
et la vie les a coulés.

Ils ont tout
mais ne sont
que le ciment du havre.

Toi qui marches sur les tessons
du concert,
viens boire cette bouteille
pleine de clarté,
coulant comme un secret
sur les lèvres des amants.
Sous l'aile du huard
Le lac a calé.
C'est le moment.

Ce que tu trouves,
tu le gardes pour toi.
" Ce qui n'est pas donné est perdu. "
N'entends-tu pas battre ton cœur
dans le sourd tambour de la terre ?

Nous sommes les bêtes noires de l'ennui.
C'est toi mon pain béni.
Nous sommes la prairie,
le feu, le vent.
Nous sommes vivants.

Il est temps d'apaiser
cette fleur de la peur
qu'on appelle le monde.
Nous sommes cueilleurs,
le fruit est la Loi.
C'est nous le roi
et tout est là.

Le reste meurt ailleurs
au fond de voûtes carsidérales.

Un chant millénaire monte dans l'air.
La lampe, le lit, la nuit t'attendent.
Viens voir jusqu'où
le ciel peut couler
quand la terre est une offrande.

Et sur la nappe de toile
tendue comme une voile,
un navire de paix.

La maison est ouverte.
Les femmes-corsaires
ont mis le feu
aux galères de la nuit,
l'armateur aux fers.
j'éteins le phare,
la fanfare dort.
On peut parler


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Malaïka
Envoyé jeudi 15 mai 2003 - 22h09:   

Je suis telle un grand navire
Voguant
Par les mers, les pires.
Je suis telle une fleur oubliée
Qui n'a pour eau que ces larmes
Dans le désert de sa vie.
Je suis telle la fleur sauvage
Qui ne peut vivre d'esclavage.
Je suis l'oiseau tombé du nid,
Celui dont on rit.
Je suis la rosée du matin,
Venue pleurée à vos pieds.
Mon cœur est de soie,
Mon corps n'est que douleur
Qu'elle qu'en soit l'heure.
Je suis telle une épave oubliée
Au fond d'une mer, au cœur glacée.

Malaïka
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Malaïka
Envoyé jeudi 15 mai 2003 - 22h25:   

Les larmes

Les larmes font si peur car elles annonce le besoin d'être consolé.
Et les gens n'ont plus le temps n'y l'envie de consoler. Voilà pourquoi il nous faut ces endroits où les larmes sont en demande .

Ces endroits pourraient porter comme mention. Ici nous sauront prendre soins de vos larmes. Venez transformer certaine de vos larmes en heures de bonheur . Venez à la maison des pleurs fanés, en quelques semaines seulement nous ferons refleurire votre cœur pour des années.
Les larmes si elles avaient une couleur soit vertes soit bleues et qu'elles tacheraient le visage à leur passage . Combien de tout ceux qui se disent positif auraient les joues bleutées.

Oui bien être positif et voir le beau ne veut pas dire qu'il faut rire de nos pleurs. Mais qu'il faut les écouter les consoler et surtout bien les apprivoiser . Apprivoiser je crois que c'est l'un des mots le plus précieux.
Il ne faut pas se noyer dans nos larmes ni y tanguer à perpétuité mais il faut en être conscient pour ne pas sombrer .
Être positif au fait qu'est ce que c'est? Si ce n'est pas de se prendre en main et d'avouer avoir besoin, et de n'être qu'humain de regarder ses pleurs afin d'y découvrir...

Moi si j'étais Médecin ce n'est pas le sang que j'analyserais mes les pleurs de mes patients. Une larmes à la fois sous le microscope je regarderais ce qui si cache depuis tant d'années et ce qui reste à la surface tentant de s'évader.
Si j'étais médecin j'aurais des tonnes de petites flacons minuscules dans les qu'elles une larmes vivrait ses émotions. Qu'enfin me parle la raison
Si j'étais ce médecin je donnerais droit de pleur à tout ceux qui se cache pour les vivre ailleurs .
Mais si j'étais magicien tous les pleurs s'appelleraient bonheur.


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Malaïka
Envoyé jeudi 15 mai 2003 - 22h32:   

Bonjour les mots je crois portent les lettres de l'âme, la couleur du coeur et la lumière de l'esprit . Les mots, je les aime tant!
Alors j'ai eu l'envie de les partager avec vous tous . Merci !
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Hélène (Hélène)
Envoyé dimanche 18 mai 2003 - 17h58:   

bon jour Malaïka . il y a beaucoup de sortes de larmes.
les pleurs sont comme la pluie après le tonnerre ou comme la rosée qui promet une belle journée.
Les sanglots sont des torrents qui lavent bien des blessures .
les barrages sont parfois dangereux.
amitiés
et reviens partager ici.

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Malaïka
Envoyé vendredi 30 mai 2003 - 20h09:   

Bonjour Hélène
Merci de ce partage si gentil.
Les sentiments font tellement peur, Comme s'ils étaient une maladie incurable . Comme s'ils étaient bercés par la folie .
Pourtant ,ce sont les plus beaux fruits de la vie et nous croquons dans ces fruits sans même s'intéroger sur leur coeur .
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stél*
Envoyé vendredi 30 mai 2003 - 20h18:   

oui, de peur qu'il nous réponde...
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Hélène
Envoyé vendredi 30 mai 2003 - 22h42:   

au coeur des fruits sont pépins et noyaux (:-)
alors les goûter doucement en les caressant de lèvres douces et gourmandes lécher leur chair et sourire et je crois que les fruits nous aimeront
quant au noyau qui n'en a pas gardé des heures ah le goût juste acide des noyaux de pêche.
ne jamais avoir peur d'aimer , de goûter même si on se noie un peu dans les larmes salées

et l'océan n'est il pas salé ?
aimer c'est vivre et pleurer c'est encore vivre.
à bientôt malaïka
ton prénom est dansant
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Malaïka
Envoyé samedi 31 mai 2003 - 03h28:   

Ce nom me fut choisi par un ami, il veut dire (les anges). Merci du compliment. Dis-moi tu écris depuis longtemps toi Hélène ?
Moi depuis 5 ans seulement, alors je ne suis pas une grande poètes .
ON A BAISSÉ LE CIEL
Et
En ce jour, plus rien n'était pareil
Son petit ange avait sommeil.
Entre ses bras, voilà qu'elle la perd déjà.
Dans nos cœurs et entre chaque battement, à jamais elle restera.

On a baissé le ciel
Pour un ange aux courtes ailes,
Au cœur de miel, au sourire éternel.
D'un seul élan, elle est partie à tire d'ailes
Vers ces jardins de fleurs nouvelles.

On a baisser le ciel
Ouvert grand, les portes de l'arc-en-ciel.
Qu'elle danse entre toutes ces merveilles.
De cette ange, moi je me rappelle,
D e cette ange, l'éclat de son âme de dentelle.

On a baissé le ciel
Ce jour où son cœur portait la joie des jeunes heures,
L'étincelle d'un grand bonheur.
Ce jour où la terre portait comme manteau
La pureté de son être, tel le blanc des nuages en fête

On a baissé le ciel
Que jamais l'on ne s'éloigne d'elle
Et j'entend tout là haut, ses éclats de rire,
Sa joie de revivre entre les bras de l'haut delà,
La douceur de ses heures, la fin de ses pleurs.

On a baissé le ciel
Pour que sur cette balançoire garnie de roses.
Son âme ose s'élancer entre la terre et le ciel.
Qu'a jamais elle nous chante à l' oreille
N'ayez crainte, je vous aime, je vous aime.On a baissé le ciel
Et lorsque nos cœurs auront froids,
On se rappellera qu'assise sur cette balançoire
Elle chante pour nous les plus belles notes
D'une âme volage, libérée de sa cage.

On a baissé le ciel
Pour toi
Ma douce ma jolie à l'infini



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Malaïka
Envoyé samedi 31 mai 2003 - 03h35:   

Ce nom me fut choisi par un ami, il veut dire (les anges). Merci du compliment. Dis-moi tu écris depuis longtemps toi Hélène ?
Moi depuis 5 ans seulement, alors je ne suis pas une grande poètesse . J'ai écris ceci pour une jeune fille de 10 ans qui a perdue la vie dans un accident trop bête.


ON A BAISSÉ LE CIEL
Et
En ce jour, plus rien n'était pareil
Son petit ange avait sommeil.
Entre ses bras, voilà qu'elle la perd déjà.
Dans nos cœurs et entre chaque battement, à jamais elle restera.

On a baissé le ciel
Pour un ange aux courtes ailes,
Au cœur de miel, au sourire éternel.
D'un seul élan, elle est partie à tire d'ailes
Vers ces jardins de fleurs nouvelles.

On a baisser le ciel
Ouvert grand, les portes de l'arc-en-ciel.
Qu'elle danse entre toutes ces merveilles.
De cette ange, moi je me rappelle,
D e cette ange, l'éclat de son âme de dentelle.

On a baissé le ciel
Ce jour où son cœur portait la joie des jeunes heures,
L'étincelle d'un grand bonheur.
Ce jour où la terre portait comme manteau
La pureté de son être, tel le blanc des nuages en fête

On a baissé le ciel
Que jamais l'on ne s'éloigne d'elle
Et j'entend tout là haut, ses éclats de rire,
Sa joie de revivre entre les bras de l'haut delà,
La douceur de ses heures, la fin de ses pleurs.

On a baissé le ciel
Pour que sur cette balançoire garnie de roses.
Son âme ose s'élancer entre la terre et le ciel.
Qu'a jamais elle nous chante à l' oreille
N'ayez crainte, je vous aime, je vous aime.

On a baissé le ciel
Et lorsque nos cœurs auront froids,
On se rappellera qu'assise sur cette balançoire
Elle chante pour nous les plus belles notes
D'une âme volage, libérée de sa cage.

On a baissé le ciel
Pour toi
Ma douce ma jolie à l'infini



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Malaïka
Envoyé samedi 31 mai 2003 - 03h42:   

À tous milles excuses pour ce texte envoyé en double .
Vous m'en voyez vraiment désolée. Je ne suis pas très familière avec tout ça.

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