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aar
| Envoyé dimanche 11 juillet 2004 - 10h25: | |
Aujourd’hui il y a cent ans c’est la naissance de Néruda. Sa mère était la Cordillère des Andes, son père le Pacifique, son enfance la pluie. Tout cela a fait Néruda, l’immense poète du siècle dernier, le Charlie Chaplin du cinéma, le Picasso de la peinture. le poète de la force vitale celui qui faisait la collection des proues de navire échouées sur les plages du Pacifique (il a habité au bord de l’Océan de nombreuses années) celui que pas un dictateur n’a réussi à mater celui dont tout le monde en Amérique connait un poème par coeur qu’il soit péon, midinette ou ministre ... Néruda est mort quelques jour après Allende dans un hôpital, d’un cancer pendant que les escadrons de Pinochet purifiaent Santiago en pissant dans sa maison et en détruisant ses livres et ses collections. Son dernier poème, il l’a écrit sur le lit d’hôpital quelques jours avant la mort ou quelques heures sa dernière pensée est pour Matilda, sa femme, sa compagne, sa moitié-vie. On devine dans l’écriture la douce somnolence des agonisants mais beau jusqu’au dernier mot *** Mathilde, les ans ou les jours endormis, fiévreux ici ou là, cloué la moelle cassée éveillé peut-être ou perdu, endormi: chambres d’hôpital, fenêtres étrangères blouses blanches et discrètes l'engourdissement dans les pieds. Puis ces voyages et ma mer à nouveau ta tête à mon chevet, tes mains volantes dans la lumière, dans ma lumière sur ma terre. Ce fut tellement beau de vivre quand tu vivais Le monde est plus bleu, plus terrestre la nuit, quand je dors énorme, dans le creux de tes mains. *** Traduit de Obras Completas, (poèmes posthumes)
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Yves
| Envoyé dimanche 11 juillet 2004 - 14h19: | |
Merci pour ce dernier poème, déjà dans la paix. |
   
Cécile
| Envoyé dimanche 18 juillet 2004 - 23h02: | |
Oui merci Aar. Merci aussi pour la petite notice bio.
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