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jml
Envoyé mercredi 10 novembre 2004 - 02h18:   

1.

Casa del poeta.
Animal de susurro.
El exceso fué apariencia
del follaje
immovil
en la blancura de los muros.
El desorden fué apariencia
gesto de arboles.
Tacto y soplo
de una boca invisible
en la blancura de los muros.

2.

Y si morir es una fiesta
de la brasa que dura en las hogueras.
El cuerpo y la memoria sobreviven
haciendose relato.
Semille de hombre !
Muestranos entonces
en la encrucijada de un trivial itinerario
de suburbio
el brillo de tus palabras complices.

3.

Atravesaremos un gran pantano
de agua salada
respirando el sudor de los caballos
y el mar
para escuchar al hombre
que cuenta sus naufragios
y se transforma en humo
pronunciando palabras
mas saladas que lagrimas
en los suburbios del mar.

4.

Nos lavamos el hollin de los oidos
para escuchar las palabras del actor.
Ese que morira contento
pronunciando palabras.
Su cuerpo no es mas que brillo
nudo fragil
de piedra y sombra
materias inflammables que murmuran.

5.

Un sueno
se transforma en caricia
de la voz de la mano y de la boca.
Caricia invisible
tocando apenas
cueros y pelajes
perros y caballos
labios de sal
parpados de barro.

6.

Cunado el hom,bre pierde la memoria
en tierras de sequia.
Nos lavamos con luz que sopla en suenos.

Luis Mizon
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jml
Envoyé mercredi 10 novembre 2004 - 02h28:   

1.

Maison du poète.
Animal de murmure.
L'excès fut apparence
du feuillage
immobile
sur la blancheur des murs.
Le désordre fut apparence
geste d'arbres.
Contact et souffle
d'une bouche invisible
sur la blancheur des murs.

2.

Et si mourir est une fête
de la braise qui dure dans les feux.
Le corps et la mémoire survivent
en devenant récit.
Semence d'homme.
Montre-nous alors
au carrefour d'un banal itinéraire
de banlieue
l'éclat de tes paroles complices.

3. Nous traversons un grand marécage
d'eau salée
en respirant la sueur des chevaux
et la mer
pour écouter l'homme
qui raconte ses naufrages
et se transforme en fumée
quand il prononce des paroles
plus salées que des larmes
dans les banlieues de la mer.

4.

Nous nous lavons la suie des oreilles
pour écouter les mots de l'acteur.
Celui qui va mourir content
en prononçant des mots.
Son corps n'est plus qu'éclat
noeud fragile
de pierre et d'ombre
matières inflammables qui murmurent.

5.

Un rêve d'orage
se transforme en caresse
de la voix de la main de la bouche.
Caresse invisible
touchant à peine
cuirs et pelages
chvaux et chiens
lèvres de sel
papières de boue.

6

Lorsque l'homme perd la mémoire
en terre de sécheresse.
Nous nous lavons d'une clarté qui souffle en rêve.

traduction de Jacques Ancet
extrait de Jardin de Ruines à L'Obsidiane
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Cécile
Envoyé mercredi 10 novembre 2004 - 20h07:   

Super Jml ! J'adore la poésie latino américaine !!!

Alors, voici un autre texte de Luis Mizon !



Nous lirons avec les doigts la bouche
avec l’œil avec l’oreille
un instant de lumière démesurée.

Nous lirons parmi les enfants les mouettes
les chiens et les poules curieuses.

Nous lirons parmi les barriques
et les bouis-bouis
ailes et houle.

Paroles, fruits caresses
sculptés en silence.

Vieux papiers.
Vieux livres.

Ce que nous savions peu ou prou.
Ce que jamais nous n’oublierons."

*

"Leeremos con los dedos y la boca
con el ojo y el oído
un instante de luz desmesurada.

Leeremos entre niños y gaviotas
perros y gallinas curiosas.

Leeremos entre barriles y mesones
de mala muerte
alas y olas.

Palabras frutas y caricias
talladas en silencio.

Viejos papeles.
Viejos libros.

Lo que sabrámos apenas.
Lo que nunca olvidaremos."

Luis Mizón, Passage des nuages, traduit de l’espagnol (Chili) par Claude Couffon, éd. Unes (1986), p. 81.

Luis Mizón est né au Chili, à Valparaiso, en 1942. Il quitte son pays en 1973 et s’installe à Paris. Son œuvre poétique est découverte et traduite par Roger Caillois. Poète, romancier et peintre, Luis Mizón a également participé à la direction de deux ouvrages consacrés aux Amérindiens :
El Dorado, Anthologie de poèmes et chants des Indiens précolombiens (Points Sagesses)
La Découverte des Indiens, 1492-1550, Documents et témoignages (éd Librio)

Quelques titres :
Chronique du blanc, éd. Unes 1991
La Mort de l’Inca (roman), éd. Seuil 1992
L’Eclipse, éd. Unes 1995
Le songe du figuier en flammes, éd. Folle Avoine 1999

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