| Auteur | 
Message | 
      
  aar
  | | Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 18h11:    |  |  
  il suffisait de tirer le pommeau d’ivoire  du manche  pour qu’une multitude d’oiseaux s’envola   et toucha terre   en gerbes somptueuses de plumes métalliques   
      (inspiré vaguement par les oiseaux de Christiane "qui ne touchent pas terre") 
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  jml
  | | Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 22h53:    |  |  
  ils ne touchent pas terre mais ils font bien du chemin les petits oiseaux de christiane | 
      
  aar
  | | Envoyé vendredi 19 novembre 2004 - 19h56:    |  |  
  l’espace était leur soif, leur infini  leur amnios  ils s’y déplaçaient sans déplacer d’ombres     
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  Christiane
  | | Envoyé vendredi 19 novembre 2004 - 21h39:    |  |  
  La soif l'infini  Et les ombres qu'on laissent tranquilles    me voilà séduite par ces oiseaux de lumière | 
      
  aar
  | | Envoyé samedi 20 novembre 2004 - 09h20:    |  |  
  ils allaient d’un astre à l’autre, sans relâche  rajoutant ici ou là une goutte de vent   vérifiant un rouage   ou ajustant la petite aiguille de l’horloge cosmique   
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  Christiane
  | | Envoyé samedi 20 novembre 2004 - 15h45:    |  |  
  Avec une goutte de vent dans les plumes métalliques, on accède au merveilleux, à la poésie. Une couche d'infini    Nous sommes des oiseaux grimpeurs d'éternité  Les astres nous narguent    Vous ne voulez pas essayer avec une goutte de temps aussi?    Christiane | 
      
  aar
  | | Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 10h38:    |  |  
  les meilleurs vents, ils allaient les chercher là-haut  en haut des Appalaches   puis ils les distribuaient aux gens   tels quels, non apprivoisés    pour qu’ils puissent lire au lit  des poèmes d’Arthur Rimbaud ou de Dylan Thomas   
     
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  Christiane
  | | Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 15h59:    |  |  
  "des poèmes d’Arthur Rimbaud ou de Dylan Thomas "!!!!  Ah non par encore le marchand d'armes. L'anonymat des poètes d'en bas serait préférable. Les dompteurs de vent ne les auraient sûrement pas nommés.    "pour qu’ils puissent lire au lit " Point    Que c'est beau ces astres-fleurs à l'espoir fragile et  au coeur ensoleillé!            | 
      
  Christiane
  | | Envoyé lundi 22 novembre 2004 - 01h39:    |  |  
  Comme tous les astres sauvages  Ils suivaient les vents  qui changent toujours | 
      
  aar
  | | Envoyé lundi 22 novembre 2004 - 19h07:    |  |  
  salut Christiane, je te sens intéréssée par mes imageries, chouette alors.  j'écoute tes avis et tes notes en contrepoint. C'est très utile parce que ces images n'obéissent à aucune loi de la pesanteur (ni à moi-même). | 
      
  aar
  | | Envoyé lundi 22 novembre 2004 - 19h08:    |  |  
  Le vent n°18, lui, était un brin fantasque   et surtout malicieux.  Dès que nous avions le dos tourné  il emportait nos souvenirs  Dieu sel sait où.      
   
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  Christiane
  | | Envoyé lundi 22 novembre 2004 - 19h52:    |  |  
  Seuls au monde  sans amis sans astres  Nous vivions notre racune heureuse  Entre les bras des vents numérotés  qui emportaient nos souvenirs   Dieu sait où. 
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  Christiane
  | | Envoyé lundi 22 novembre 2004 - 20h09:    |  |  
  J'aime aussi vos textes éoliens    Je recommence, sans fautes, cet essai  :    Seuls au monde   Sans amis sans astres   Nous vivions notre rancune heureuse   Entre les bras des vents numérotés   Qui emportaient nos souvenirs   Dieu sait dans quelle étoile de notre hérédité 
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  aar
  | | Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 14h18:    |  |  
  jungles terribles, astres de jade…  il allaient de par le monde  irrassasiables pigments d’infini  portés par leur seul destin  et la vaillante petite hélice en acajou  qui croquait le bleu à belles dents   
   
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  Christiane
  | | Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 02h32:    |  |  
  Puis, soudain une nuit  Un vent zéro  Dans le haut silence  des hélices acajou | 
      
  aar
  | | Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 15h15:    |  |  
  le printemps n’est pas une période facile pour le vent  et encore moins pour les dompteurs de vent.  Comment s’orienter dans ce brouillard pollinique  sans cabosser quelque parfum?   
   
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  ali
  | | Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 20h59:    |  |  
  blanc virevolte  sous l'oeil de l'aar  après le vert du sang | 
      
  Christiane
  | | Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 02h31:    |  |  
  sans cabosser quelque parfum?      Bon oeil et bon nez, ce aar    Pour l'instant, c'est  ma préférée avec ces myosotis    On dirait de la neige. Et elle, elle me ramène aux bruants des neiges. Connaissez-vous ces oiseaux  du Nord tachetés d'un peu d'acajou justement. Au Québec, on les nomment "oiseaux des neiges" ou "oiseaux blancs", ils arrivent avec la neige, par centaine dans les champs. Ils dansent le ballet. Un spectacle de toute beauté.    Avant la loi pour les protéger, les fermiers les attrapaient en tendant des grands filets, pour les vendre au marché de Noël, en couronne.    Pourquoi je raconte tout cela? | 
      
  Christiane
  | | Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 02h33:    |  |  
  Peut-être parce que je voudrais voir les dompteurs de vent dans un ciel de neige? | 
      
  aar
  | | Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 10h39:    |  |  
  je te remercie Christiane (je te tutoie parce que la route la plus droite entre deux gens)   tu es la seule personne à suivre cette série avec un sourire dans les mots et un clin d*oeil dans les yeux.  Alors je continue      Mais je vais avoir un problème, je vais devoir arrêter bientôt parce que je n'ai plus d'yeux verts (si tu as remarquer il y a un oeil différent dans chaque info)  et mon pouvoir de séduction persuasive a des limites (si je demande dans la rue, je risque de prendre des baffes)  et tu peux comprendre, c'est pas facile de trouver des yeux verts comme la Mer Rouge dans cette grisaille de fin novembre et de neige fondue.    je ne connais pas cet oiseau dont tu parles, le bruant, qui doit être beau. Tout au moins, je ne connais pas son nom en francais, (le francais n'étant pas pour moi le parler des jours)    *Ah, un brin de soleil vient frapper au carreau!!!  Faut en profiter pour aller à la chasse, il me dit.    aar,  "chasseur de pierres vertes des regards" | 
      
  ali
  | | Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 12h41:    |  |  
  Le monde se formule  s'émerveille   s'évanouit sous cet oeil  d'un destin d'étoile qui tinte  aigre étincelante chandelle de toute  la comédie surplombant nos faims. | 
      
  aar
  | | Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 09h28:    |  |  
  parfois, quand le vent semble un peu long  et que l’âme s’engourdit  ils font halte au bord d’un souvenir  et ils écoutent "A White Shade of Pale"  à Radio Nostalgie     
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  Christiane
  | | Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 14h00:    |  |  
  Chouette, vous....tu as trouvé un autre infini pour les dompteurs de vent!    Mais, je le sais bien depuis le début, aar,   que même l'infini a un fin,   qu'il vient un temps où les yeux se ferment,  que les pales s'arrêtent   et que les oiseaux vont se coucher au sommet de leur arbre d'adoption.    je suis préparée   Même que je sais qu'on y survit  À cela aussi    C. | 
      
  ali
  | | Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 19h13:    |  |  
  C'est très beau ça !..  j'ai toujours penser à une image qui ferait des cils et des poils un parcours ,un toit ,une piste d'avion,un lieu de rencontre entre les regards des gens..  un visage temple ouvert qui prête son oeil droit en porte aux semelles d'un vigilant regard succombant aux caprices des cils externes à porter encore le poids des oiseaux scrutant les mirages des cieux..l'un temoin de l'autre les deux regards deviennent l'un objet de l'autre..merci 
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  aar
  | | Envoyé lundi 29 novembre 2004 - 21h39:    |  |  
  un jour ils rencontrèrent un petit bonhomme  vêtu de soleil et d’eau    il ramassait les alouettes de la nuit  tombées lors de la guerre des vents   
   
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  jml
  | | Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 15h47:    |  |  
  Ils ont atterri dans une forêt sans arbre. Des oiseaux sans ailes y chantaient sans musique. Un chevreuil invisible buvait son ombre à partir d’un ruisseau fait de sable et de pierre. Ils ont refait les cailloux de l’histoire, les miettes de pain, les cerfs volants brisés, les yeux morts de poupées. Il y avait au bout un enfant tout content de retrouver son ombre. Il jouait dans les mots comme on joue dans les feuilles. Le moindre de ses gestes rend le rêve réel. Le fil du temps finit par recoudre l’espace. Il s’allège dans les mots qu’il rapaille et le tissu des sons. À rebours de l’histoire, créatrice de ruines, la réflexion de l’âme dessine au bistouri des tatouages de lumière sur la marée des ocres. | 
      
  Christiane
  | | Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 16h33:    |  |  
  "Ce petit bonhomme   vêtu de soleil et d’eau" , j'espère que ce cueilleur de la nuit  n'a  pas de parenté avec  le "petit chose de Saint-Ex".    Et la beauté de ces vers reste intacte:  "il ramassait les alouettes de la nuit   tombées lors de la guerre des vents"     Merci aar!  J'aime aussi l'idée d'une route dans cette géographie des vents et de l'infini    Salutations infinies Jml. J'ai reconnu votre griffe qui tente de recoudre l'espoir sur tout 
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  aar
  | | Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 07h40:    |  |  
  il est midi du matin dans le monde autour de moi  les couloirs ne sentent pas encore la sueur du travail,   les yeux sont des pierres qui lisent les couleurs    le "petit prince" fait partie d'un vitrail que j'ai fait il quelques années   il est à la fenêtre, il regarde la neige fondue  il ne s'énerve pas, d'ailleurs il ne s'est jamais énerv´.    cette série des dompteurs de vent est finie,   minuscule improvisation sur une grain trouvé dans un poème de Christiane  un peu comme les 4 notes du début de l'Art de la Fugue  mais maintenant je range mes palettes  je mettrai la série sur mon site un jour.  peut-être  mais les gens du net sont fatiguants. ce sont des blasés. des lunatiques. des gourds de l'enthousiasme.    merci Christiane, Jml, Ali...     maintenant faut aller travailler,   le quotidien redevient quotidien, sauf qu'il pèse un duvet de moins aujourd'hui     ciao ciao.     
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  lafourmi
  | | Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 08h27:    |  |  
  "mais les gens du net sont fatiguants. ce sont des blasés. des lunatiques. des gourds de l'enthousiasme. "     et notre Aaron  manque de confiance.     Les gens du net,   au moins ceux d'ici ,  lisent , aiment, découvrent  et mettent en page dans les coulisses.  s'ils écrivent trop ils n'ont plus le temps de s'émerveiller   Il y a des silences  qui peuvent en dire long  et je parie que le petit prince si calme les entend . demande le lui.  Il m'a fait un clin d'oeil ce matin  il savait bien que je l'avais reconnu.    nous sommes  tous émerveillés des trésors qui s'accumulent sur ce forum.     et il faudrait un  long fil pour citer tous les noms  de ceux qui  ont du talent.   bientôt  tu découvriras la publication de décembre tellement riche qu'on  n'arrive pas à  en terminer la mise en place.     bises  d'aliénor             
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  Christiane
  | | Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 15h35:    |  |  
  "Il suffisait de tirer le pommeau d’ivoire   du manche "  pour que les rêves acajou retournent dans l'éternel  silence entre les pattes des oiseaux.    Aar, merci tant pour ce brin d'une guirlande d'infini. Pas besoin d'être sur votre site, pourqu'elle revienne sans cesse dans mes yeux. Et le monde est si rond et petit que je suis certaine qu'un jour ordinaire comme la vie, je marcherai dans la rue et soudain j'entendrai le chant des vaillantes petites hélices acajou" au dessus de ma tête et dans les yeux  bleu nuit des passants.    La lumière est mirage   l'oiseau, compagnon plus léger .    On nous a tellement rabâché les oreilles avec le petit prince. je ne peux plus. Je ne voulais pas vous blesser. J'ai été maladroite de me défouler ici.     Bonheur à vous Aar qui avez fait le mien un temps    Christiane 
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  Cécile
  | | Envoyé dimanche 05 décembre 2004 - 19h53:    |  |  
  Oh c'est fini... J'ai suivi cette série avec beaucoup de plaisir. C'est un superbe boulot que tu fais Aar... J'admire beaucoup car je ne me sentirai pas capable d'en faire autant. C'est une douce poésie créative, de quoi faire battre mes cils ! | 
      
  nid de fourmi
  | | Envoyé dimanche 05 décembre 2004 - 20h37:    |  |  
  Quand les cils des saules   perdent leurs dernières larmes  j'attends les flocons   
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