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Cécile
| Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 22h12: | |
Soleil Parfois vert Bleu pour la première fois Tête d’épingle Qui fixe quoi Et diminue encore Volets tirés Orange Fruit ou fleur Couleur d’orange Oiseau Coupant brusquement de son aile Le mur du cimetière Serge Brindeau in Le printemps des poètes, Anthologie C’était hier et c’est demain, éditions Seghers, page 35
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Cécile
| Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 22h13: | |
L ‘ESCARGOT L’escargot se déplace dans une continue création de son corps, s’invente et se rejoint. Il glisse avec aisance dans le tunnel sans fin de son identité. On le dit peu rapide, sans voir que le précède son image future, et qu’il avait en lui la route qu’il emprunte. Toursky in Le printemps des poètes, Anthologie C’était hier et c’est demain, éditions Seghers, page 210 Alexandre Toursky (1917-1970) Il est né à Cannes d’un père russe et d’une mère française. Il participe activement aux cahier du sud. Sa poésie d’abord fantaisiste et mélancolique, tendra progressivement vers une forme dépouillée qui exprime avec lucidité l’angoisse de la mort. Mais Toursky reste avant tout un poète du réel et de l’amour.
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jml
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 01h25: | |
Christine J'écris en toutes langues; je sais dire l'amour en rose, en alouette; causer flambeau; je peux traduire l'homme dans un vocabulaire de couteaux; faire en nuit le mot à mot du jour; parlementer en arbre; demander en caillou ma route, l'heure en ombre: mais toi, que parles-tu ? * Tu sens bon. Tu es simple. Tu n'est que toi. Nichaud ni froid ne décomposent le don que tu me fais. La menthe qu'on écrase reconnaît sa folie; l'oeillet flétri confesse qu'il habille la mort. Vainement je te froisse. Tu ne peux dépasser le goût de mes paroles: tu es ce que je dis. |
   
jml
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 01h27: | |
Un homme que déchirent le froid, le vent, la pluie; que recousent la peur, la colère, la faim; que sa faiblesse étale, que sa marche replie; un passant contredit par tout ce qu'il approuve; un nom sans domicile, nulle part attendu, au milieu de la rue ramasse le destin. |
   
jml
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 01h28: | |
C'est étonnant Cécile, j'allais poster du Toursky. |
   
jml
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 04h45: | |
YVON LE MEN (France) Né en 1953 à Tréguier, commence à écrire à 18 ans. 1974 : il commence à publier chez P.J. Oswald : Vie, En espoir de cause. 1975 : il produit avec ses ami de Névénoé un disque de ses poèmes : Champ manuel. Espoir-Désespoir, disque musique Gwendal – production (vendémiaire). Il publie ensuite Le pays derrière le chagrin, À l’entrée du jour et La nuit bleu marine. Prix Georges Brassens de la poésie 1984. Il participe à de nombreux spectacles. MÊME PLIÉ DANS UNE ARMOIRE LE CIEL SENT BON Il est des lieux Qui nopus rencontrent Sans nous chercher Des lieux Où voyageaient ces bancs de lumière Parmi les eaux et les arbres Entre ta main et la mienne que tu pris Soudain Comme la flamme prend dans la branche Comme l’éclaircie prend dans le ciel Il est des lieux Que les mots ont envie de garder Comme un prénom protège un enfant de la foule Comme un petit nom préserve un amour de l’oubli Et qui surgissent de ta mémoire Comme l’odeur de l’herbe Toujours S’échappe de la pluie * Un lieu Où le bleu se découvre Entre le roc et la ronce La fleur résiste et nous éclaire Un lieu Où le fruit s’accomplit Entre la racine et la feuille L’arbre continue son métier Un lieu Où la graine se déplie Entre la nuit et la lumière La jeune fille s’avance vers la femme Un lieu Où l’enfant s’agrandit Entre les choses et les âmes Le petit homme construit des ponts Un lieu Où les grandes personnes travaillent Entre les baisers et les larmes Elles occupent leur chemin Un lieu Où les grandes personnes souffrent Entre les larmes et le sang D’autres occupent leurs chemins Un lieu Où convergent tous les lieux Et certains parmi les hommes prient Pour encore y habiter *
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jml
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 04h53: | |
JACQUES LACARRIÈRE Écrivain culte, précurseur des routards, formidable prof d’histoire(s), Jacques Lacarrière est l’auteur de récits à succès (Chemin faisant, L’Été grec) qui ont influencé toute une génération de voyageurs. On oublie cependant qu’il est aussi poète. http://www.routard.com/mag_invite.asp?id_inv=90 Mémoire fourragère Fétu d’abord dans la grossesse des vents. Puis les jeux d’une enfance herbagère. Je grandis à l’école des pailles et j’eus le premier Prix de fenaison. Après quoi, je quittai l’été. Je me souviens de deux ou trois orages sur ma tige. Des envolées de la poussière soulevée par l’Impondérable. De nos fous rires avec l’ivraie. Je me souviens d’un trèfle à quatre feuilles écartelé dans le printemps. De l’affolement des luzernes apprenant l’arrivée de l’automne. Puis vient le temps des engrangeurs. Je me souviens de l’ennui des silos, des cryptes endormies où veillait l’invisible encens de l’été. Je me souviens, penché sur moi, du mufle de l’hiver. Je me souviens de la nuit ruminante.
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Cécile
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 08h36: | |
Nous avons les mêmes gouts Jml alors c'est souvent que l'un ou l'autre publie ce que l'autre voulait poster !!! |
   
jml
| Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 05h48: | |
JEAN L’ANSELME (France) L’INSTITUTRICE Ma plus tendre enfance. Un de mes tout premiers souvenirs, celui qui s’attache à mon institutrice. J’avais quatre ans. Elle était merveilleusement belle. J’en étais follement amoureux. C’est mon père qui l’a épousée. * Quand un chien est lassé De réclamer chaque jour Un peu de la chaleur humaine D’une main posée sur son dos Qu’on lui donne comme un bout de sucre À condition qu’il donne la patte Qu’il jappe trois fois Et qu’il fasse le beau Il doit finalement Dans un sursaut d’orgueil Se laisser mourir de faim. Il doit en être ainsi des hommes Qu’on traite comme des chiens. * La justice vient tôt ou tard. C’est ce tard qui me gêne. * La Foire à la Ferraille Les Éditeurs Français Réunis
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jml
| Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 05h53: | |
Jean L'Anselme les anthologies http://www.lmda.net/ecritures/anselme.html |
   
jml
| Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 05h58: | |
Jean L'Anselme Disocurs sur la poésie http://nouvellerevuemoderne.free.fr/discourssurlapoesie.htm |
   
lafourmi
| Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 14h27: | |
Quand je lis jean L'Anselme je pense tout de suite à Paul Vincensini la nuit il y a des arbres où le vent s'arrête Sans bruit se déshabille Et au matin lee gens de la vallée Disent avec un sourire Cette nuit le vent s'est calmé *** Avec toute la poussière Qu'ils ont soulevée Moi maintenant Je vais éternuer dans la lune *** Moi au moins je cogne Je cogne toujours je réponds à tout en cognant Mais dans le fond j'ai le coeur tendre Et mes nuits se passent A caresser à aplanir les bosses Que je fais pensant le jour Je n'en dors plus Je m'énerve Et le lendemain de nouveau je cogne Un peu plus icie: http://verlaine06.chez.tiscali.fr/
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Cécile
| Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 22h27: | |
LE TU COMPLICE Le tu complice : on se parle à la bougie. Passent des oiseaux, invisibles à d’autres – et nos corps se trouvent. Un regard, un partage. De l’autre côté, ils croient des tas de choses, ils s’imaginent. Ici, c’est la vérité. Et personne ne peut nous la ravir. Elle te ressemble, elle me ressemble, et ce n’est ni toi ni moi tout à fait, la vérité – mais ce tu complice et plus haut que nous, où nous sommes trois : elle, toi et moi. Roland Nadaus dans Je ne tutoie que dieu et ma femme, éditions Jacques Bremond Vous trouverez un extrait de poésie de Roland Nadaus en cliquant sur le lien suivant : http://www.franceweb.fr/poesie/nadau.htm Une fiche auteur : http://www.san-sqy.fr/html/loisirs/mediatheques/choix5/mini-site/nadaus.htm Une bibliographie : http://helices.poesie.free.fr/biblionadaus.htm |
   
jml
| Envoyé lundi 29 novembre 2004 - 06h07: | |
Merci pour lien fourmi. Je ne connaissais pas Vincensini. J'aime beaucoupé |
   
fourmi
| Envoyé lundi 29 novembre 2004 - 08h18: | |
né à Bessans, Savoie, Paul Vincensini a aussi vécu à Annecy . il a été très proche d'Alain Borne. Voilà pourquoi j'en ai beaucoup entendu parler par des amis poètes. Il a a su manier l'humour chose rare et difficile en poésie à mon avis je suis contente de te l'avoir fait connaître. |