Kateb Yacine : poète en trois langues Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Poésie du monde » Kateb Yacine : poète en trois langues « précédent Suivant »

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fouroulou
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 12h21:   

Tamazgha organise une projection du film "Kateb Yacine : poète en trois langues" à Paris le vendredi 25 février 2005.

Un film de Stéphane Gatti, produit par "La Parole Errante", Paris, 2001.

Vendredi 25 février 2005 à 20H00.


Local associatif,
12, rue du Moulin des Lapins,
75014 Paris.
Métro : Pernéty (Ligne 13)

Renseignements
Tel : 01.45.45.72.44.
E-mail : tamazgha@wanadoo.fr

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ali
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 12h36:   

Merci Fouroulou voici un poème de kateb yacine(1929-1989) de son premier recueil"Soliloques"publié en 1946 ..

Le poète était né

Ce soir ma vie sanglote avec des cris de joies ;
J’ai entendu venir le chant de ma détresse.
Toi qui pars avec l’or de ma chimère en sang
Dis-moi les mots o๠passe un fanion déchiré.
Je vocifère encore mon désespoir malade,
Et je sens se faner les pensées sans pareilles !
Aux navires de feu des randonnées qui rêvent,
J’aurai voulu partir avec mon corps parti...
Toi, la jeune aux gestes verts,
Frappe les murs
De mon taudis hanté ;
Penche ta grâce au loin
Vers celui que tu brises
De tes regards d’argent...
Pour comble de malheur le vent devient muet :
Habille-toi, ma mort, allons au cimetière
Passer une heure avec les spectres.
-Si je trouvais encore un cœur de loup à vendre,
Ce ne serait qu’un jeu, pour moi, de tout comprendre...
J’avais bien écrasé les cafards de mon âme
Et voici que je pleure avec des cris de femme !...
-Comme si les haillons de ma jeunesse en friche
Claquaient au souffle lourd de mes pensées de biche...
J’ai vu pour mon malheur, en marge des lagunes,
Un destin de palmier se moisir de passion
Ainsi fleurit l’espoir de mon amour en nage
Avec les floraisons des imposteurs très chers.
Parmi mon coeur perdu
Hurle un parfum de femme !...


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Hélène
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 16h02:   

dis moi Ali est ce que ce poème en amazigh ? ou autre langue ( pourquoi poète en trois langues ? ) a aussi le rythme des alexandrins?
ou est ce que Kateb Yacine écrit directement en Français ?

bise
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ali
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 19h32:   

Non Héléne ce poème est écrit en français. ."Soliloques" ,à ma connaissance plus des fragments de poèsie sont les seules oeuvres de poèsie de kateb.cependant faut pas oublier que toute l'oeuvre katebienne est jalonnée de poèsie..c'est un poète,romancier et dramaturge ..ses pièces de théâtre et ces romans sont "pleins "de poèsie..peut être qu'il est plus poète que romancier ou homme de théâtre..
poète en trois langues,les trois langues sont l'amazigh,l'arabe algérien et le français,kateb était un ennemi farouche de la langue arabe classique,une langue loin du peuple,langue du bois,langue morte,langue d'une ancienne colonisation qu'il faut à tout prix tôt ou tard éffacer ..
Kateb est un arabophone,il ne connait de l'amazigh que qlqes mots et phrases ,mais il se défini en tant qu'amazigh(son fils porte le prénom Amazigh,musicien porte parole du groupe"Gnawa Diffusion)
il a écrit en français de la poèsie,des romans et du théâtre et en arabe algérien des pièces théâtrales qu'on jouait en arabe dans les régions arabophones et en amazigh dans les régions amazighophones..
Oui kateb était influencé comme tout le monde par les fondateurs de la poèsie française.. Rimbaud surtout..
bisesenmillelangues
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Cécile
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 20h20:   

Une présentation de Kateb Yacine

http://sir.univ-lyon2.fr/limag/Textes/Manuref/KATEB.htm

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Akbayli
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 20h52:   

Celui qui n'a jamais passé la nuit dans les pupilles d'un rapace
Sait-il à quelle cadence fuit le sang noir mordu par l'effroi?
Moi je l'ai su, et j'ai pleuré les larmes de la terreur
Et l'ombre du vautour était sur moi
Et j'ai pleuré les larmes de la folie
(pièce de theâtre:Le Cercle des représailles p.111 )
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Akbayli
Envoyé mercredi 23 février 2005 - 20h57:   

Et je gronde incompris vers l'incomprise
Comme on découvre une victime prise pour morte
Et comme on respire dans l'étreinte un sang tout chaud
Horriblement proche, et comme si dans la confusion charnelle
On s'était soi-même dévoré par une autre bouche.

du "Cadavre encerclé"(p.136).

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