| Auteur | 
Message | 
      
  saint Jude
  | | Envoyé vendredi 25 février 2005 - 21h06:    |  |  
    Un colibri se pose sur une branche invisible.  Il replie ses ailes d’eau  arrange l’ordre de ses reflets  ferme les trois petites plumes vermillon  qui lui servent de queue  et m’interroge de ses deux petits louis d’or.    Non, mon vieux colibri  je ne t’ai pas apporté de fleurs de mon pays.  Mais tu ne perds rien tu sais  les fleurs de mon pays vivent en pots  les pieds serrés  comme dans un pensionnat    Elles ne connaissent pas le vent  la fougue des amants  le ruissellement odore de la pluie  les tamariniers  la langue sucrée des singes à visage blanc    Elles passent le temps à la fenêtre   à lire la lumière des murs d’en face  l’oxygène des nuages...  L’hiver on leur met un soleil en électricité  au dessus de la tête  et un sablier pour minuter le temps.    On choisit leur couleur dans un catalogue  et pour tout parfum elles ont un nom scientifique.    Mon vieux colibri  je ne t’ai pas apporté de fleurs de mon pays  j’ai oublié.     
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  lafourmi
  | | Envoyé samedi 26 février 2005 - 11h50:    |  |  
  tu me fais penser à  un certain finlandais Saint Jude  .   une  ressemblance de style   mais pourquoi ne pas avoir posté dans " vos textes "?     beau poème  qui  souligne  les différences de vie  même pour les plantes  le hasard de la naissance.  | 
      
  st jude
  | | Envoyé samedi 26 février 2005 - 20h37:    |  |  
  "mais pourquoi ne pas avoir posté dans " vos textes "?"  parce que le colibri est un oiseau du monde  et que ses écrits sont poésie  (et non pas "vulgaires" textes)    quand à la Finlande je n'ai pas compris ce que vous voulez dire.  Vous pensez peut-être aux colibris des neiges ? | 
      
  lafourmi
  | | Envoyé samedi 26 février 2005 - 21h11:    |  |  
  non  . Aux finlandais curieux  qui vont voir les colibris  | 
      
  fourmi-nez 
  | | Envoyé dimanche 27 février 2005 - 10h37:    |  |  
  je savais bien que j'avais reconnu  l'inimitable... " Saint Jude " depuis  que je te lis  je reconnais les effluves de tes  mots  |