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jml
| Envoyé lundi 13 mars 2006 - 18h46: | |
Mon âme est une chèvre Elle aime Aller libre où bon lui semble Courir in danger inconnu En écoutant au loin La flûte du pâtre qui repose Les fièvres de son corps A l’eau fraîche de ses rêves Passer son maigre peigne d’os Dans la lumière Et défaire jusqu’aux épaules Le catogan doré du soleil Lécher le crâne de la lune Comme une pierre de sel Montrer Et mesurer ses cornes Aux cornes noires que font A terre Les nuages bas des béliers De l’orage Elle Vivait à hauteur d’herbes Le nez dans les senteurs La langue dans la rosée L’œil Comme un clou de girofle Piqué Dans le flanc d’un oignon Puis l’herbe a disparu Ne restaient Que poussière et rocaille En été La boue en hiver Et la meule des vents qui Affûte Alors elle vécu à hauteur De buissons De garrigues d’épineux Et de bruyères Eté comme hiver Il fallait avoir la dent dure La joue Les lèvres et la bouche Pareilles A des peaux de tambours Mâcher longuement Comme de la peine amère Et saliver Du fond de soi pour adoucir Les sèves Puis tout fut arraché Tant la faim Voulait jusqu’aux racines Et bientôt le désert Roula ses hautes vagues De silence Le sel installa ses miroirs Le sable forgea Des roses qui n’avaient pas Besoin de mourir Et la beauté fut nue Comme le sabre du mystère Alors elle décida La chèvre de mon âme De vivre à hauteur d’arbres Là-haut dans les collines Sur les plateaux De la balance des horizons Et sur celui de gauche Pesait L’énorme vide des ténèbres Qui le faisait pencher Vers le bas Et peut-être parfois la main Lourde des morts Et l’invasion des sauterelles De la peur Mais l’autre à droite De l’aiguille du cœur Entraîné vers le haut Par l’absence de pesons Et de poids Tutoyait les étoiles Et jamais immobile ni fixe Oscillait doucement Au-dessus des marelles De nos amours La chèvre sauvage de l’âme Etait heureuse Elle bondissait et montait Dans l’arganier Comme l’enfant Sur les genoux de sa mère S’aggripe Aux branches de ses bras Pour écouter l’histoire Où sous l’écorce du ciel Parmi les feuilles Qui tremblent et s’agitent On parle d’huile de baumes Et d’aubier tendre Qui apaisent sans les épuiser Ni la faim ni la soif Et la chèvre de mon âme Dans la lettrine à contre- jour De l’arganier Chanta soudain plus haut Pour personne Et peut-être plus loin Que ses bêlements habituels
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ali
| Envoyé lundi 13 mars 2006 - 21h36: | |
awow!!ce sont mes chèvres!! et mes arganiers!!quel bonheur de les voir trotter et chanter sous la plume de Jml ..merci Jml mais dis à ton loup de faire gaffe!!hihi |
ali
| Envoyé lundi 13 mars 2006 - 22h19: | |
pardon Jml..peut être que j'ai mangé bcp d'amlou ce soir! |