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philiPPe
Envoyé jeudi 20 janvier 2005 - 19h43:   

Les gens du village l’appelaient le seigneur du château.

Marcel était employé de bureau.
Son collège crachait dans la corbeille à papier et devint « poitrinaire » comme on disait alors.
Après plusieurs mois de soins, la médecine du travail avait décidé qu’il serait inapte au travail.
Il avait racheté un vieux café avant sa maladie.Dans la grande pièce du fond où naguère étaient organisés des après-midi dansants, il avait installé une volière pour ne pas s’ennuyer.
Dans cette campagne, son habitation était sur une colline. Tout en haut, au-dessus de l’ancien troquet, se trouvaient les vécés ; c’était une vieille baraque avec un trou au milieu où on présentait son popotin à la Turque. Les deux pieds posés sur deux lamelles de bois : la vue d’ici était magnifique. Le cerisier donnait l’ombre nécessaire à la chaleur de l’été.
En amont de la colline coulait une rivière.Un pont de chemin de fer le traversait : une locomotive à vapeur passait là à heure régulière ; elle sifflait deux fois sur le passage.
Marcel, depuis son repos forcé, avait peu d’amis, mais c’était pris d’affection, pour un gamin du coin ; c’était Pierrot, le spectateur et le témoin privilégié de son amour pour les oiseaux et la pêche.
Marcel avait apprivoisé ses volatiles et les sortait au printemps.
En hiver, dans la grande salle, il les dressait et ouvrait alors, la grande cage puis les oiseaux rentraient, quand il se mettait à siffler. Pierrot était effrayé quand l’envolée lui rasait l’extrémité de son crâne.
Aux beaux jours, la volière allait dans le jardin et même procédé que dedans : ils s’envolaient dans les airs, groupés : c’était, alors, un arc-en-ciel de couleur volatile qui se mouvait en des courbes.Parfois, certains échouaient sur la locomotive à vapeur.
Marcel pêchait ses anguilles avec des lignes de fond qu’ils mettaient à l’eau. C’était interdit mais il n’en avait que faire ; il les cachait méticuleusement pour que le garde champêtre son ami ne le verbalise pas, mais, quand, celui-ci découvrait le pot-aux-roses, il lui demandait de le prouver : c’était comme un rituel, impuissant à le constater, ça se finissait au café du village.
Le personnage habitait sur une colline, il avait entouré sa demeure de bambous de cinq mètres de haut ainsi, il pouvait tout observer sans que l’on puisse le voir.
Les gens du village l’avaient appelé le Seigneur du Château : C’était dans les années cinquante.

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PhiliPPe
Envoyé vendredi 21 janvier 2005 - 23h29:   

Bon, comme je suis pas content de ce texte et que visiblement, je n'aurais pas du le poster si tôt. Je redonne cette nouvelle version, une amie m'a aidé à le revoir

Philippe




Marcel était employé de bureau.
Il crachait dans la corbeille à papier et devint « poitrinaire » comme on disait alors.
Après plusieurs mois de soins, la médecine du travail avait décidé qu’il serait inapte.
.
Il avait racheté un vieux café avant sa maladie. Dans la grande pièce du fond, où naguère étaient organisés des après-midi dansants, il avait installé une volière pour ne pas s’ennuyer.
Son habitation était sur une colline à la campague. Tout en haut, au-dessus de l’ancien troquet, se trouvaient les vécés ; c’était une vieille baraque avec un trou au milieu où on présentait son popotin à la Turque. Les deux pieds posés sur deux lamelles de bois : la vue d’ici était magnifique. Le cerisier donnait l’ombre nécessaire à la chaleur de l’été.


En amont de la colline coulait une rivière. Un pont de chemin de fer le traversait ; une locomotive à vapeur passait à heure régulière ; elle sifflait deux fois sur le passage.
Marcel, depuis son repos forcé, avait peu d’amis, mais c’était pris d’affection, pour un gamin du coin ; c’était Pierrot , le spectateur et le témoin privilégié de son amour pour les oiseaux et la pêche.


Marcel avait apprivoisé ses volatiles et les sortait au printemps.
En hiver, dans la grande salle, il ouvrait alors la grande cage. Les oiseaux rentraient quand il se mettait à siffler. Pierrot était effrayé quand l’envolée lui rasait l’extrémité de son crâne.


Aux beaux jours, la volière allait dans le jardin pour que les volatiles s’envolent dans les airs, groupés ; c’était alors, un arc-en-ciel de couleur. Parfois, certains échouaient sur la locomotive à vapeur.

Marcel pêchait ses anguilles avec des lignes de fond qu’ils mettaient à l’eau. C’était interdit mais il n’en avait cure ; il les cachait méticuleusement pour que le garde champêtre son ami ne le verbalise pas, mais, quand, celui-ci découvrit le pot-aux-roses, il lui demanda de le prouver : c’était un rituel, impuissant à le constater, ils finissaient au café du village.

Marcel habitait sur une colline, il avait entouré sa demeure de bambous de cinq mètres de haut ainsi, il pouvait tout observer sans être vu. Les gens du village l’avaient appelé le Seigneur du château : c’était dans les années cinquante.




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