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Message |
    
fouroulou
| | Envoyé lundi 24 janvier 2005 - 01h55: | |
23 janvier 2005 - / dédié à : NICOLAS TOUSSAINT
Pêche ou pas ?
Quelques pétrels fendent l’air à toute vitesse vers la surface de l’ océan q’ils percent vivement du bec. Il doit bien y avoir du poisson !
Je décide de mettre une ligne à la traîne ; qui sait si une bonite ne s’y attardera pas ?
Les vagues s’ourlent de blanc, le ciel est nuageux ce matin. Ça souffle du sud et OCÉOR et moi avons beau résister, nous sommes entraînés à nouveau vers le nord.
L’océan a l’air de danser, mais OCÉOR, en travers des vagues, a du mal à suivre le rythme, et les pâtes bolognaises lyophilisées de ce midi ont du mal à passer.
Rien ne mord à l’ hameçon : Pétula s’est installée sur la bulle et c’est elle qui surveille la ligne. De temps à autres, elle retourne à l’eau voir si le leurre est toujours accroché…mais rien aux alentours.
Je reste confiante ; je sais que les choses devraient mieux se présenter dès que nous aurons quitté le courant de Humboldt.
A part ça, ma tendinite à la cuisse ne s’améliore pas et je me souviens que dans l’ Atlantique, elle m’avait poursuivie jusqu’à la fin.
Pas de poisson frais pour ce soir. Désolée Nicolas !
Bisous à tout le monde
Maud
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ali
| | Envoyé lundi 24 janvier 2005 - 01h59: | |
Y'a t il encore des differences entre ce que je vois et ce que je vois!!!!? |
Fouroulou
| | Envoyé lundi 24 janvier 2005 - 02h00: | |
mais qui a dit que le voyage n'est pas littérature!!? |
encore un peu de Maud
| | Envoyé jeudi 03 février 2005 - 13h01: | |
02 février 2005 - / dédié à : PHILIPPE LEVEQUE
Grands espaces
Il neige à gros flocons, je suis dans un épais brouillard blanchâtre et n’y vois pas plus loin que le bout de mon nez, comme un navire perdu en plein hiver sur les Grands Bancs de Terre Neuve. Tout à coup, nous heurtons une terre ; je me réveille..non, nous ne sommes pas arrivés, ce n’est qu’une vague de plus qui gifle OCEOR.
Le Chant du Grand Nord de Nicolas Vanier habite mes nuits.
Allongée sur le dos dans ma couchette, je mets mes pieds dans la bulle pour faire circuler le sang dans mes jambes. Je renouvelle un massage sur ma cuisse droite avec une pommade anti-inflammatoire ; cela fait deux jours que je m’y contrains sans aucune amélioration.
Mes lunettes de soleil et ma casquette se balancent, accrochées aux poignées placées tout le long de l’habitacle. Mon activ écho radar clignote vert : pas de cargo en vue. J’écoute l’océan couler le long de la coque. Le ciel par endroits dégagé laisse apparaître quelques étoiles. Il y en a une qui scintille plus que les autres ; peut-être est-ce celle qui veille sur moi.
Des ombres se forment sur l’océan et je n’ose laisser divaguer mon imagination. J’entrouvre un peu plus le capot et me love à nouveau dans mon terrier. Je me force à respirer doucement pour m’aider à m’endormir….
Dix minutes après, je suis devant un tipi, assise près d’un grand feu, bercée par la magie du Grand Nord canadien.
Tous à vos rêves
A demain
Maud
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