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AR_d_N
Envoyé dimanche 06 février 2005 - 20h04:   

Tarass et Diouchka.

L'envol du grand Mongol...

<< Demandez les Dernières Nouvelles de Mongolie celtique intérieure, ou
comment un jeune Mongol triste est devenu un grand et fier Mongol...
Demandez les Dernières Nouvelles: l'envol du grand Mongol... demandez les
Dernières Nouvelles... demandez...>>
Il était une, deux, trois fois un jeune et fier Mongol, curieux de tout,
amoureux de la vie, et amoureux, fou amoureux d'une jeune et fière Mongole
belle comme le jour, belle comme la nuit scintillante d’étoiles, comme la
lune et le soleil réunis. Il s'appelait Tarass, elle s'appelait Diouchka.
Ils vivaient heureux dans les steppes de Mongolie celtique intérieure,
soignaient leurs chevaux fougueux et cultivaient dans leur jardin les plus
beaux légumes et les plus belles fleurs du pays. Ils étaient si heureux
qu'ils parlaient souvent animal car, comme chacun sait, les bêtes ne sont
pas si bêtes, et elles savent faire la fête de chaque moment de chaque jour:

<< - Diouchka, ma lionne superbe et généreuse a-t-elle fini d'arroser les
salades?
.... - Tarass, mon grand loup des steppes, a-t-il donné l'avoine aux
chevaux?
.... - Oui, mon petit loup adoré, dansons!...>>
Ils dansaient comme des papillons au printemps flambant neuf ; ils
dansaient la carmagnole et le sirtaki dans les prairies fleuries, sous
l’œil guilleret des campagnoles ravis; ils se butinaient comme des abeilles
; se lutinaient encore plus que Blanche Neige câlinant les Sept Nains ; et
se bécotaient comme des bouvreuils en deuil de tout chagrin.
Ils riaient et chantaient à gorge déployée comme une bannière de pardon en
Bretagne...

<< Dansons la carmagnole
Y a plein de pain chez nous
Y en a chez la voisine
Plus rien qui nous chagrine
Dansons la car-bagnole
Vive le son vive le son
Dansons la carmagnole
Vive le son du grillon...>>

Ils se roulaient dans l’herbe, ils dévalaient les talus des chemins creux
; et souvent ils faisaient catleya dans les sous-bois baignés d’une douce
lumière tamisée par les jeunes feuillages, discrétion assurée...Pour
Diouchka, Tarass faisait - déjà - l’arbre droit ; pour Tarass, Diouchka
faisait la roue...elle n’avait pas besoin de plumes ni de strass pour
combler son amant attisé par leurs jeux ; Tarass souvent lui offrait un
trèfle à quatre fleurs ; bref, ils cueillaient dès aujourd’hui les roses de
la vie, même si c’étaient des églantines dans les taillis...
Bientôt est arrivé leur premier printemps d'amoureux, et la jeune Mongole
s'est encore embellie...Un soir, elle demanda à Tarass :
<< - Comment va notre amie Flicka ?
- Oh, je crois qu’elle va bientôt mettre bas. En tout cas, elle pète de
santé ; elle a le poil luisant, les yeux brillants, presqu’autant que les
tiens, Diouchka chérie, mon Oural et ma Volga !
- Tiens, tiens !...parce que mes yeux sont brillants ?...
- Comme toujours, mon amour-fleuve !
- Pas plus que toujours ?...mon amour-radis-rond-rose-à-bout-blanc !...
- euh...ben...non !...je ne vois rien venir, sœur
Diouchka-câline-paradis-de-Chine !...
- Hum !...tu dois être un peu ébloui, Tarass, mon gardien de phare aux
pruneaux, ça te rend myope, borgne, aveugle, à-stigmates,
âne-alpha-bête...et j’en oublie !...>>
Tarass, son chevalier du gai-clin d’œil de lynx - il lisait beaucoup
Spirou, qui parvenait régulièrement chaque semaine en Mongolie celtique
intérieure par montgolfière express - Tarass resta père-plexe, -peinard et
-sévèrant ; il entraina Diouchka par la taille et ils entamèrent une
carmagnole endimanchée, pardon, endiablée...
Et la jeune Diouchka s'est encore arrondie de bonheur intérieur :
Ses joues se remplirent et rosirent plus souvent; son visage s'illumina
encore plus tendrement; ses seins s'arrondirent et gonflèrent en
frissonnant; son ventre s’arrondit et grandit en frémissant; sa peau de
pêche devint savoureuse et sucrée comme un abricot bien mûr cueilli dans
l'arbre. Ses hanches belles et fortes roulaient comme une amphore naissant
sous les mains du potier. Et le jeune et fier Mongol pétrissait d'amour et
de caresses la chair savoureuse et sucrée de sa belle et ronde Mongole fière
si pleine de vie comme toutes les Mongoles amoureuses et heureuses de
devenir mère.
Et le petit enfant grandissait dans le ventre de sa maman. Tantôt c'était
un garçon, et il jouait au foot: il marquait même des buts du pied ou de la
tête, et le jeune et fier Tarass apercevait les chocs sur le ventre de la
jeune Diouchka ; tantôt c'était une fille et elle envoyait de drôles de
gifles, pour rire, à ce qui lui déplaisait, avec ses petites mains de bébé
dans le ventre de sa mère, qui sentait comme des câlins en elle.
Finalement, ce fut un garçon, Ivan, qui s’invita dans la jeune famille
des fiers Mongols, Tarass et Diouchka, au début du printemps suivant. Il
était fort comme un jaguar, criait comme un léopard et ronronnait comme un
chaton lorsqu'il était repu du sein et de câlins. Le bonheur de Tarass et de
Diouchka semblait s'être encore agrandi ...
...ô le printemps de bonheur ... ô l’été de bonheur...
L’été était presque achevé .. lorsqu’arriva le grand malheur...
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AR_d_N
Envoyé lundi 07 février 2005 - 13h58:   

Tarass et Diouchka : L'oiseau de mauvais augure...

Un jour de grand soleil, le ciel bleu et blanc de beaux nuages doux et
lumineux devint soudain tout noir. Un immense oiseau noir, laid comme une
chauve-souris au grand jour, un prince noir des nuées d’enfer aux ailes de
géant diabolique, plus grand, bien plus grand qu'un aigle, ... cet affreux
oiseau de malheur avait bouché le ciel et obscurci le soleil ... Lorsque la
lumière du jour est revenue, le berceau d'Ivan était vide, vide, ViDE! ..
L'horrible oiseau avait enlevé le bébé dans ses serres. Alors commença
l'enfer pour le jeune père et la jeune mère. Le fier Tarass pleura, pleura
beaucoup, sur l’épaule de sa femme, dans les beaux cheveux de Diouchka, sur
le beau ventre doux et chaud de sa Diouchka chérie, qui paraissait mieux
supporter le malheur. C'est elle qui soignait les animaux et assumait le
plus clair des travaux de la ferme attristée.
Puis Tarass reprit courage et décida d'explorer toute la Terre, le ciel
et les mers pour retrouver leur enfant. Il étreignit Diouchka, qui lui
rendit mille fois ses baisers, et il partit à la recherche du bébé, avec
bien peu d'indices ; il savait seulement, par un unique témoin, que l'oiseau
noir portait sur chacune de ses ailes les marques TS21 ...
Tarass marcha beaucoup. Il a marché sans cesse, loin, très loin. Il a
marché longtemps, très longtemps. Il a escaladé toutes les montagnes, il a
marché au fond des océans, il est descendu aux enfers. Des dizaines, des
centaines de fois, il a fait le tour de la Terre...Il a beaucoup marché, il
a beaucoup rêvé ; plus il marchait, plus il rêvait ; plus il rêvait, plus il
marchait...
Il n’a jamais songé à consulter le moindre Léonard devin-psy pour
décrypter ses rêves. Aurait-ce suffit à lui épargner bien d’autres malheurs
et bien d’autres souffrances, à lui-même et surtout à ceux qu’il chérissait,
rien n’est moins sûr...
Toujours est-il que Tarass continua à prendre la clef des champs pour une
clé de sol à labourer tout son malheur, nageant dans la poudre d’escampette,
sans la moindre poudre de Merlin-pin-pin le désenchanteur pour soulager ses
efforts. Non-titilleur de la p’tite Reine Margotton, il ignorait tout du
rite méditerranéen E.P.O. - Eau ( pure ), Pastis ( pur ) Olives ( vertes ou
noires )...
Même pour marcher et rêver, il faut manger un peu...Tarass trouva son
premier p’tit boulot, à plein temps et p’tit salaire, à l’aéroport
international européen de Rorcy-Charles de Galles...Il lavait les sols -
toujours sans la clef - ...et il rêvait ( presque ) tout haut...Plus il
lavait, plus il rêvait ; plus il rêvait, plus il lavait...et pour ses
rêves, il lui sera beaucoup pardonné ( quand ?...)...

**************
à suivre ( peut-être/sans doute...)
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AR_d_N
Envoyé mardi 08 février 2005 - 21h24:   

Le voylaveur de rêve...

Résumé des deux premiers épisodes:

Tarass et Diouchka, jeunes et fiers Mongols, filent le parfait
amour-fleur d'oranger ( ne pas déranger ) en Mongolie celtique
intérieure...Ils viennent d'avoir un fils, Ivan...quelques mois plus tard,
le bébé est arraché à son berceau et à ses parents par un oiseau de
malheur** qui l'emporte dans ses serres. Délaissant Diouchka, Tarass se
lance seul à la recherche d'Ivan, par monts et par caniveaux...
**N.D.L.R. Ce grand oiseau noir n'a strictement rien à voir avec l'Aigle
Noir de Barbara, bien trop chouette pour un tel sale tour de hibou-caillou à
jeter/poser la première pierre...

III ) High teck surface...

Tarass trouva donc d'abord de l'embauche comme technicien de surface à
l’aéroport international européen de Rorcy-Charles de Galles... Il poussait
une machine en appuyant sur deux ou trois boutons pour déclencher les
différentes phases des opérations, ce qui lui laissait la liberté d'esprit
quasi-totale pour rêver éveillé ou poser ses questions lancinantes aux
voyageurs un peu plus relax que la moyenne...
Il acquit très vite un certain flair, puis un flair certain, avec une
bonne dose de fair- play en cas d'erreur, pour accoster des gens qui avaient
une chance de lui accorder un instant d'attention, à lui, Tarass, technicien
de surface de seconde classe, catégorie 1, - donc plancher bas de gamme...
enfin, on dit maintenant entrée de gamme ! -... Soit il se répétait en
lui-même "La vie vaut-elle la peine d'être vaincue ?..." soit il
recommençait sans se lasser sa bizarre histoire de bébé enlevé par un oiseau
noir gigantesque... immatriculé TS 21 par-dessus le marché...
Un jour, il avait aperçu une superbe blonde à la chevelure de déesse,
qui s'était assise un peu plus loin dans le vaste hall d'attente...
Longtemps, Tarass avait hésité, faisant traîner au maximum l'enchaînement
des opérations de son engin high-tech. Il n'avait pas osé l’aborder pour lui
poser ses questions en lui racontant son histoire. Elle s'était finalement
envolée pour... La Désirade! ...Tarass en souriait encore en lui même...
Cette nuit là, il rêva de la Lorelei en personne. Comme d’hab, elle
était perchée sur son rocher au milieu du Rhin. Tarass s'était approché
assez tranquillement - dans son rêve - et l’avait saluée poliment...en
allemand!...il avait commencé à raconter son histoire en posant cette fois
ses questions: "un oiseau noir.... un bébé...TS 21..."
La Lorelei lui avait semblé bien trop occupée à se parfaire une beauté
pour l'écouter. Pourtant, lorsqu'il eut fini de parler, elle avait repris,
pensive, un peu triste peut-être, en regardant couler le Rhin: "- Pourquoi
t'agiter et t’épuiser ainsi, Tarass ?... la vie est un long fleuve
tranquille"... et d’un ample geste de la tête, elle avait laissé émerger de
sa chevelure un sein magnifique. Tarass avait perçu pleinement cette
offrande, pure merveille de la nature. Cela ne lui avait fait strictement
aucun effet, ni dans son rêve ni à son éveil." Beau beau beau, il est beau
le lavabo" crachait comme par dérision son radio-réveil...
Pendant plusieurs semaines, et puis plusieurs mois, Tarass eut beaucoup
de chance dans son manège; personne ne se plaignit à la police; personne
n'alerta un service psychiatrique - ce qu'il redoutait par-dessus tout -. La
plupart des gens adoptaient même une mine attristée tout à fait adaptée à
son histoire...mais Tarass, pendant tout ce temps, n’avait pas obtenu la
moindre information intéressante pour sa recherche, pas la moindre piste,
pas le moindre indice supplémentaire.. que faire ?...

( à suivre...peut-être?...sans doute!...)

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