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aglaé
Envoyé jeudi 07 avril 2005 - 15h26:   

Chemin d’école à Paris

Plutôt ennuyeuse la rue Legendre qui joint, en gros, l’immeuble de mes parents dans le dix huitième arrondissement à l’école sainte Catherine de Sienne ; chaque jour, pendant quatre ans , de la sixième à la troisième, je parcours le trajet de trente minutes environ, cartable en mains et béret bleu marine sur la tête. En principe bleu marine, car je le perds ou l’oublie régulièrement. La maman de mon amie Chrissy m’en prête un, marron, un jour de panique, et le remède est pire que le mal ! Dans cette vénérable institution, se pointer chapeautée de marron parmi deux cents élèves en bleu marine, c’est aller tout droit aux complications immédiates : retenues, soupçon de se payer la tête du monde, larmes…J’ai beaucoup pleuré à sainte Catherine de Sienne.

Chrissy débouche d’une rue transversale, toute menue et brune comme une petite grecque qu’elle est, soignée comme une poupée, avec des lunettes d’écaille trop grosses pour son visages mais que je trouve tellement chic.
Moi, habillée à la hâte, mes deux nattes foutent le camp dès le matin de chaque côté du maudit béret et la situation ne s’améliorera pas dans la journée.

Nous sommes de bonnes élèves et notre rencontre du matin dans la rue s’organise comme suit : l’une sort le livre qui correspond à la leçon du jour et l’ ouvre à la bonne page. Elle lit tout haut, sans se soucier de la route et l’autre la tient par le coude et la guide. Système personnel qui fonctionnait parfaitement.

Arrêt devant la pharmacie. Si nous avons un peu d’argent. Achat d’une boite de Gargarismes de Luchon, petites billes rondes et blanches au goût délicieux qui jouissait d’une « réclame » à la radio de l’époque.

Un accordéoniste assis sur un tabouret et un chanteur, quand nous revenions à midi, occupaient une petite place triangulaire plantée de trois arbres anémiques.
Une mince troupe de badauds écoutaient les chansons réalistes de la génération de nos parents ou les scies à la mode, de Piaf, de Trenet, et contre quelques sous, on achetait les paroles de sa chanson préférée mal imprimées sur une grande feuille de papier jaune pliée en quatre. Nous, les enfants, nous passions sans savoir que cette petite scène deviendrait un souvenir.

Plus loin, nous passions devant l’église de Sainte Marie des Batignolles. Nous rentrions par une porte et ressortions aussitôt par une autre. Je ressens en écrivant l’atmosphère d’ombre et lumières de l’endroit, l’odeur, les murmures, et les petites chapelles latérales où se disaient les messes basses du matin.

Il me semble que la veille des vacances nous faisions les folles, parlant fort et balançant nos cartables sur le trottoir avec des gros rire déchainés. Fini les petites élèves bien élevées du matin !

J’ai fait peu d’entorses à ce trajet et peu d’infidélités à Chrissy jusqu’à mon premier amour. Un superbe adolescent de quinze ans, pas trop boutonneux, qui venait me chercher un peu loin de l’école et dans une autre direction. J’enlevais mon béret et la vie était à nous.
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aglaé
Envoyé jeudi 07 avril 2005 - 15h30:   

C'est dans cette même rue Legendre que le 6 juin 1944 à huit heures et quart, des adultes excités et bavards nous apprennent que les américains ont débarqué pendant la nuit sur les côtes normandes...il avait suffi de quelques heures pour que la nouvelle, sans téléphone et sans journaux, inonde la ville de Paris.

Aglaé
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ali
Envoyé vendredi 08 avril 2005 - 01h53:   

Quel plaisir de lire ces jolis souvenirs!!
merci mon Aglaé..bisounarratif
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aglaé
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 17h41:   

merci Ali!
Toujours fidèle à mes souvenirs de petite parisienne des années quarante...combien différents sans doute de ton enfance marocaine?
J'avais groupé un certain nombre des souvenirs de "pendant la guerre" sous le titre de "Brèves de Mémoire" et PLEUTIL vient de m'annoncer qu'ils acceptaient cette poignée de textes pour leurs colonnes...C'est la sixième fois que les amis Pleutil m'offrent un strapontin à côté de beaucoup de camarades...Leezie...Mireille...d'autres encore
que je salue ici
Aglaé qui passait...
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Garhance
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 18h41:   

>à Aglaé

L'époque fut, les souvenirs sont restés et tu es là pour nous les raconter : jolis moments d'émotion :-)
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aglaé
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 20h10:   

magnifique!!!
Garhance ou Garance, c'est le prénom si voluptueux d'Arletty dans "les Enfants du Paradis", film des années quarante deux et chef d'oeuvre impérissable!!!
""J'm'appelle Garance, c'est l'nom d'une fleur..."
Merci à toi
Aglabisou
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ali
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 21h19:   

Merci ma chère Aglaé,c'est beau ce que tu fais .je t'en félicite!.. tu sais y a bien de grands écarts entre nos deux enfances..Je suis né dans dans une famille de paysans pauvres et même si mon père s'était convertit pour de longues années en mineur boute-feu,notre situation était restée sans grands changements..Aglaé des années 40 à Paris c'est pas ali des années 50 à Figuig..
bisesdemémoire mon Ag
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aglaé
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 22h03:   

Ali

Qu'estce qu'un mineur boute feu???
T'as de ces trucs pas possible!!!
Des aglabisous pour toi
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Garhance
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 22h46:   

J'ai trouvé ça :

Boutefeu : travailleur effectuant ou surveillant les opérations de mise en oeuvre des produits explosifs.

Le boutefeu effectue lui même les opérations de mise en oeuvre des produits explosifs ou se fait aider dans cette tâche par des assistants boutefeux. Dans ce dernier cas, il assure la surveillance directe de ces opérations.

Ali en sait peut-être davantage.. :-)
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ali
Envoyé jeudi 14 avril 2005 - 23h46:   

un mineur boute-feu mon Aglaé (ça s'écrit peut être aussi bout-feu)est celui qui emplit les trous ,-creusés dans le roc à l'aide d'un marteau piqueur,ou avec un pistolet et une massue,- de pétards de dynamite ou autres poudres en mettant dedans d'un pétard une capsule explosive de deux ou trois centimètres, liée par une mèche ou un fil électrique et qu'on déclenche du haut du puits loin de tout danger.et des victimes mon Ag y en avait et il y en a encore,chaque année y a des morts et des blessés;heureusement que mon père était habile et rusé plus que ces petites vipères de capsules et ses batonnets de poudre.Ce travail lui avait coûté trois mois de prison etde torture ,les français l'avaient accusé d'alimenter clandestinement les résistants d'explosifs..
C'est une ancienne mine étendue sur 40km,un gros massif du nom "boudher",on y extrait du plomb,du zing et de la barétine..nos ancêtres y avaient travaillé avec leurs moyens rudimentaires avant que la multinationale" la Peneroya "qui a son siège à Paris ne s'y implante dés la fin de l'année 1935..
bisesexplosiveses
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mohand
Envoyé vendredi 15 avril 2005 - 03h26:   

Algaé est restée vraiment à ces moments d'enfance gravés dans sa mémoire. Elle nous les livre dans un papier peint bien coloré stylistiquement, un cadeau en fait. Merci pour votre générosité et votre fidélité. Moi, quand je pense à mon enfance, je me vois au même âge que Algaé, derière un troupeau de montons. Je me perdais avec lui dans le désert et même si le retour est presque certain le trajet n'est jamais tracé à l'avance. toute la différence est là . Merci algaé
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aglaé
Envoyé vendredi 15 avril 2005 - 08h23:   

"""Ce travail lui avait coûté trois mois de prison etde torture ,les français l'avaient accusé d'alimenter clandestinement les résistants d'explosifs.. """

Il ya des souvenirs et des enfances qui vont plus loin que de voler des confitures dans l'armoire de sa grand'mère...

Gros merci affectueux pour cette petite phrase discrète qui raconte tant de choses...

Aglaé
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ali
Envoyé vendredi 15 avril 2005 - 14h27:   

"Il me semble que la veille des vacances nous faisions les folles, parlant fort et balançant nos cartables sur le trottoir avec des gros rire déchainés. Fini les petites élèves bien élevées du matin ! "

J'ai lu ce passage avec un large sourrrire,tu gères bellement ton humour dans la trame du texte.avec les noms des lieux et la finesse de ta narration on ne peut qu'imaginer en chair et en os la petite Aglaé entrain de faire ceci ou cela..

bises
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aglaé
Envoyé vendredi 15 avril 2005 - 15h22:   

...Ali!....Je fais un érythème pudique comme dans ma jeunesse, à lire le joli compliment...
Glamitié
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ali
Envoyé vendredi 15 avril 2005 - 16h30:   

C'est le printemps mon Aglaé ,nos sentiments passent du jaune,au vert,au rose..et même nos visages peuvent "mauvir"!!..(rires)
oui bcp de choses donnent du charme à ta narration ,comme cette contiguïté des temps ;le passé,le présent et même le futur qui donne l'impression d'une présence physique du lecteur/l'entendant;une certaine implication directe du lecteur quoi!! je crois que c'est une technique qui s'impose au conte et au récit autobiographique..
Ou comme ce genre de phrases:
"En principe bleu marine, car je le perds ou l’oublie régulièrement"
"J’ai beaucoup pleuré à sainte Catherine de Sienne".
"Fini les petites élèves bien élevées du matin ! "
"J’enlevais mon béret et la vie était à nous".

Le beret dans le texte a une grande place,c'est une nouvelle de "beret" .dommage qu' au lieu que tu continues a en parler,t'as sauté vers les casquettes américaines en normandie!on aimerait connaitre la jeune Aglaé sans beret"J’enlevais mon béret et la vie était à nous".


bises bleues marines
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aglaé
Envoyé samedi 16 avril 2005 - 08h54:   

Non, non, Ali....je suis arivée en normandie quelques années plus tard pour faire des études d'in firmières,...et j'ai épinglé en vitesse un jeune médecin plein d'avenir que je n'ai plus quitté depuis cinquante et un an....notre avenir est devenu un passé....avec de grands bonheurs et de grosses misères...La vie quoi!

Agla nostalgie
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ali
Envoyé samedi 16 avril 2005 - 23h03:   

Ou plutôt;vous vous êtes épinglés l'un l'autre!sinon y aurait pas de Sophie;)!
tu te souviens mon Ag de l'affaire "robinet"? (sourrrires)
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aglaé
Envoyé dimanche 17 avril 2005 - 09h57:   

Bien Sûr!

...ni Anne, ni Charles, ni Guillaume!!!

je vais avoir l'occasion de reparler de Sophie pour la parution de....Chutttt!....très ,très drôle!

Bisous du dimanche...les meilleurs...
Glaé
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Garhance
Envoyé dimanche 17 avril 2005 - 12h15:   

Jolie famille :-)

Une suite à tes souvenirs ? J'aimerais bien :D
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aglaé
Envoyé dimanche 17 avril 2005 - 13h03:   

Un petit alors...sinon, un autre jour, je cherche...
Ce jour-là…

On nous avait annoncé l’arrivée d’un nouvel interne. Si bien que l’équipe d’infirmières émoustillées se livraient à mille suppositions…Serait-il grand et beau…rigolard ou vachard…Pisse vinaigre ou peloteur…On allait bien voir !

A l’instant même où il s‘est encadré dans la porte, le diagnostique était fait !
Une bonne gueule est une bonne gueule ; et celui-là, on en ferait ce qu’on voudrait ! Présentations. Papotages. Petit café.

Le patron n’étant pas arrivé, notre homme s’installa , dans l’infirmerie et nous continuâmes notre travail, qui consistait ce matin-là à préparer les médicaments pour les pensionnaires de la maison de retraite.

Tout à coup ! Patatras ! une boite de cinq cent pillules bleues, échappées d’une de nos mains se répandent dans la pièce et roulent sous les meubles. Notre nouvel interne vole à notre aide et, à quatre pattes, récupère consciencieusement les évadées.

Au même moment, j’entends dans le couloir, le pas viril de notre surveillante. Elle entre. Se dispense de dire bonjour et attaque : »Le nouvel interne est arrivé ? »

Moi, désignant le futur médecin ; presque à plat ventre sous une table :

- Il est arrivé à neuf heures ce matin. Depuis il est là…et il n’y a rien à faire pour le faire sortir ! ! !

aglaé

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aglaé
Envoyé dimanche 17 avril 2005 - 14h26:   

¨Pour toi, Poupoune

J'avais sept ans et je tarabustais mes parents depuis une heure pour avoir une dragée que je prenais pour un bonbon et qui était un médicament, un comprimé dragéifié....Mon père m'explique pourquoi on évite de me laisser bouffer cette saloperie...j'insiste....ma mère prend le relais....je pleure....Fous de colère, ils me tendent enfin la jolie pilule bleu ciel que je me tape immédiatement....d'abord la couche sucrée, miam, miam, et après...l'horreur....j'en ai encore le goût dans la bouche.

Pour me punir, on me refuse la petite pièce qui me permet chaque jeudi de payer la place de cinéma au patronage. je pars en pleurant. Dans la cour du patronage, je me maudis de n'avoir pas cette petite pièce. Quoi faire? je fais le tour de la cour où les enfants jouent en attendant l'heure du film...Et je prie de toutes mes forces Saint Antoine de Padoue de me faire "retrouver" ma pièce...

Crois moi si tu veux, Poupoune, je l'ai trouvée, toute neuve et brillante dans les graviers de la cour.
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ali
Envoyé dimanche 17 avril 2005 - 23h07:   

des bonbons tes souvenirs mon Ag.."j'en ai encore le goût dans la bouche."..

encoooore !!!
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aglaé
Envoyé lundi 18 avril 2005 - 08h13:   

Plutôt mourir !

J’étais bien décidée à gagner une fois de plus la course de natation, en Seine, qui aurait lieu en juillet comme chaque année…J’avais quinze ans et passait mes week ends dans une petite île à trente kilomètres de Paris où mes parents avaient acheté un bungalow en fibro ciment, mochard et inconfortable. Pour nous les enfants, entre huit ans et la fin du lycée, c’était le paradis. Notre bande glandait du matin au soir, pas de voitures, pas de bistrots, pas d’argent…Nous vivions presque amphibies jusqu’à la rentrée des classes.

J’étais davantage bâtie pour intéresser un sculpteur qu’un créateur de haute couture et nageait comme un poisson. La population de l’île, moins de cent personne, me connaissait depuis l’enfance et m’assurait, lors d’une compétition, une popularité que m’envierait le regretté jean Paul deux !

La course longeait une berge du fleuve, dans le sens du courant, sur une longueur de deux petits kilomètres. Ma partenaire la plus redoutable, une grosse petite blonde que les garçons appelaient « Toutou » m’a donné du fil à retordre pendant les trois quarts du trajet…après, avec une brasse coulée plus efficace qu’orthodoxe, j’arrivai à toucher la bouée finale sous les acclamations du comité organisateur, de mes parents , et de quelques clampins sympathiques….

Je reprends mon souffle. On me fait signe de remonter sur le ponton de bois qui sert de podium…là, m’attendent peut-être un prix et sûrement les baisers du président.

Mais je ne monte pas. On peut me faire signe tant qu’on voudra, je ne bouge pas…Je viens de m’apercevoir que pendant le dernier effort, le dernier sprint, mon slip de bain a glissé le long de mes jambes et que je préfère mille fois mourir que la perspective désolante de sortir de l’eau cul nul, à quinze ans, devant trois douzaines d’adultes rigolards !!!

J’ai regagné un coin discret de la berge et au milieu des taillis qui ne manquaient pas, ma sœur ayant deviné mon désarroi et sa cause, est venue m’apport une culotte de rechange ;

Aglaé...tout frais pour toi Ali!!!
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ali
Envoyé lundi 18 avril 2005 - 12h16:   

hohohhihihikrikiki!!!quelle culotte!!!!
Magnifique mon Aglaé!je t'en remercie bcp pour cette fraicheur aglaéenne!!

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aglaé
Envoyé jeudi 19 mai 2005 - 16h22:   

Salut!!!

Quelques lignes avant mon expo:

Depuis quinze jours je ne peins plus beaucoup. La dizaine de toiles que je compte accrocher le 3 mai sont rangées le long d’un mur de l’appartement. Elles sont comme elles sont. Personne mieux que moi ne connaît leurs imperfections de tous ordres et j’essaie de les oublier pour garder le courage de les montrer à des gens qui, souvent, pratiquent la peinture et le dessin beaucoup mieux que moi . je sais que parmi eux certains aiment mes tableaux pour des raisons qui dépassent leur simple niveau technique et plastique et je me souviens d’un monsieur -pas un ami- qui m’avait dit calmement : » ce que j’aime dans votre peinture, c’est vous ! » Peut-on rêver compliment plus délicat ?



Pourtant, il est nécessaire de s’occuper en attendant le jour J Traîne sur le chevalet, une scène africaine, avec trois personnages accroupis autour d’une grande bassine remplie d’eau brandissant leurs six mains au premier plan…Mains plongées dans l’eau, mains saisissant le rebord de la jarre, mains serrées autour d’un bâton mélangeur… bref ! autant de difficultés insurmontables pour mes capacités de peintre amateur….En une semaine, entre les temps de séchage, j’ai du reprendre cinq ou six fois les maudites paluches…. Pourquoi tant d’opiniâtreté puisque je sens nettement que cet exercice est hors de ma portée ???



Je sais pourquoi. La même chose m’est déjà arrivée. Cette toile ne sera ni finie, ni accrochée le mois prochain…elle canalise simplement mon énervement…elle protège les autres tableaux à qui je fous la paix au lieu d’aller vérifier cent fois si je ne pourrais pas améliorer tel ou tel détails, modifier la couleur du ciel ou mettre des escarpins à la dame en chaussons du premier plan !!!!cette scène africaine est un bouclier contre les améliorations hasardeuses qu’une peinturlureuse peu sûre d’elle serait tentée d’apporter à des toiles modestes , mais finies.


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ali
Envoyé samedi 21 mai 2005 - 00h05:   

Parle nous un peu de ton expo Mon Aglaé sinon je publierai la lettre de Sophie(souriresss)..merci
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aglaé
Envoyé samedi 21 mai 2005 - 10h08:   

OK

Dans créaphonie
"Tableaux d'Aglaé"

je ne sais pas mettre de tableaux avec mon texte. Est ce que tu le feras si je te les envoie à toi?

Excuse moi d'être si bête!!!!
Des robizous à la pelle!!!
GLA
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ali
Envoyé samedi 21 mai 2005 - 16h43:   

Moi non plus mon Aglaé ,je suis nul en informatique ,mais j'essayerai ce soir..
j'aurai sûrement bcp de choses à dire de tes oeuvres!!avec une brouette de bisous

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