| Auteur | Message | ||
     Kel |
Voilà, moi, c’est pas très compliqué que ce que je vais dire. Quand je me promène dans la rue, je ne me sens pas bien. Je marche, j’ai l’impression d’avancer comme un zombie. Les voitures, c’est pareil, ça me fait bizarre, il y en a énormément, elles font beaucoup de bruit et elles sentent mauvais. C’est pénible. Et les gens, ils marchent d’une drôle de façon, comme s’ils étaient hypnotisés, on dirait. Quelques fois dans la rue, j’ai l’impression d’être vachement seul, ça cloche, parce qu’il n’y a pas d’endroit où il y a plus de monde que dans une rue. Moi, j’aime bien les gens, je crois. C’est pour ça que je ne me sens pas bien, j’imagine. De temps en temps, j’essaye de zieuter les personnes en avançant, mais les gens n’ont l’habitude de regarder que leurs pieds, on dirait. Si je rencontre un regard, le plus étonnant c’est que la plupart de temps il parait méfiant, remarque, comme le mien, tendu et un peu méfiant. Je ne comprends pas trop… Souvent, je fume une clope en marchant, comme ça je suis au moins avec ma clope, mais c’est pas très marrant. Si je me ballade avec des gens que je connais, du coup, je me sens tout euphorique ! J’ai trop envie de parler ! C’est tellement l’occasion ! Du coup, je n’y arrive pas vraiment. Alors, je me mets à parler beaucoup, je n’ai pas le temps de penser vraiment ce que je dis, je le dis trop vite, pas bien. Et si je décide de ne pas parler, pour la peine, je suis déçu de me taire. C’est tout le temps comme ça. Quand je prends le métro, à la limite c’est encore pire. Les gens sont là à attendre on ne sait quoi, pourtant c’est rare d’en voir qui lisent, ou qui causent tranquillement tant qu’à faire. D’ailleurs, moi non plus, je ne lis plus beaucoup dans le métro, ça me fatigue. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que j'étouffe ? Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il y a autant d’uniformes dans la rue, dans le métro. Je ne sais pas pourquoi, mais il y en a de plus, dans le métro je vois aussi des caméras partout, sur tous les murs, je vois aussi des publicités, c’est uniforme. Je les regarde. Je les regarde, j’aime bien les images. Les publicités, je n’aime pas trop ça, mais je les regarde parfois, autour c’est terne. Il y a aussi autre chose qui me cloche dans le métro, dans la rue, ce sont les gens qui n’ont pas le sou. Ca me choque, ils ont l’air malheureux. Les autres gens, ceux qui sont bien habillés, ils sont taciturnes. Je ne comprends pas. Pourquoi on doit payer dans le métro, vu qu’à l’intérieur c’est pas une propriété privée ? Moi, c’est compliqué, le monde dans lequel je suis il ne me parait pas tout le temps normal. C’est comme s’il y avait de plein de mondes vivant enfermés dans leur monde et ainsi de suite, comme des poupées russes. Tel que je le vois. Je suis parfois claustrophobe dans le métro, excusez-moi, faut que je sors... | ||
| Kel |
Déambulé Voilà, moi, c’est pas très compliqué que ce que je veux dire. Quand je me promène dans la rue je ne me sens pas bien. Je marche mais j’ai plutôt l’impression d’avancer comme un zombie. Les voitures, c’est pareil, elles me font un effet bizarre. Il y en a énormément, elles font beaucoup de bruit et elles sentent mauvais. C’est pénible. Les gens ils marchent d’une drôle de façon, comme s’ils étaient hypnotisés, on dirait. Quelques fois dans la rue j’ai l’impression d’être vachement seul, ça cloche parce qu’il n’y a pas d’endroit où il y a plus de monde que dans une rue. Moi, j’aime bien les gens, je crois. C’est pour ça que je ne me sens pas bien, j’imagine. De temps en temps, j’essaye de zieuter les personnes en avançant, mais les gens n’ont l’habitude de regarder que leurs pieds on dirait. Si je rencontre un regard, le plus étonnant c’est que la plupart de temps il parait méfiant, remarque comme le mien, tendu et un peu méfiant. Je ne comprends pas trop… Souvent, je fume une clope en marchant, comme ça je suis au moins avec ma clope mais c’est pas très marrant. Si je me ballade avec des gens que je connais, du coup, je me sens tout euphorique ! J’ai trop envie de parler ! C’est tellement l’occasion ! Du coup, je n’y arrive plus vraiment. Alors, je me mets à parler beaucoup, je n’ai pas le temps de penser vraiment ce que je dis, je le dis trop vite, pas bien. Et si je décide de ne pas parler, pour la peine, je suis déçu de me taire. C’est tout le temps comme ça. Quand je prends le métro, à la limite c’est encore pire. Les gens sont là à attendre on ne sait quoi, pourtant c’est rare d’en voir qui lisent ou qui causent tranquillement tant qu’à faire. D’ailleurs, moi non plus, je ne lis plus beaucoup dans le métro, ça me fatigue. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que j'étouffe ? Ce que je ne comprends pas non plus, c’est pourquoi il y a autant d’uniformes dans la rue, dans le métro. Je ne sais pas pourquoi, mais il y en a de plus, dans le métro je vois aussi des caméras partout, sur tous les murs, je vois aussi des publicités, c’est uniforme. Je les regarde. Je les regarde, j’aime bien les images. Les publicités je n’aime pas trop ça mais je les regarde parfois, autour, c’est terne. Il y a aussi autre chose qui me cloche dans le métro, dans la rue, ce sont les gens qui n’ont pas le sou. Ca me choque, ils ont l’air malheureux. Les autres gens, ceux qui sont bien habillés, ils sont taciturnes. Je ne comprends pas. Pourquoi on doit payer dans le métro, vu qu’à l’intérieur c’est pas une propriété privée ? Moi, c’est compliqué, le monde dans lequel je suis il ne me parait pas tout le temps normal. C’est comme s’il y avait de plein de mondes vivants enfermés dans leur monde et ainsi de suite, comme des poupées russes. Tel que je le vois. Je suis parfois claustrophobe dans le métro, excusez-moi, faut que je sors... | ||
| Kel |
Voilà, moi, c’est pas très compliqué que ce que je veux dire. Quand je me promène dans la rue je ne me sens pas toujours très bien. Je marche mais j’ai plutôt l’impression d’avancer comme un zombie quelquefois. Les voitures, c’est pareil, elles me font un effet bizarre. Il y en a énormément, elles font beaucoup de bruit et elles sentent mauvais le gasoil. C’est pénible. Les gens ils marchent d’une drôle de façon aussi, comme s’ils étaient hypnotisés, on dirait. Et puis quelques fois dans la rue j’ai l’impression d’être vachement seul, ça cloche parce qu’il n’y a pas d’endroit où il y a plus de monde que dans une rue. Moi, j’aime bien les gens, je crois. C’est pour ça que je ne me sens pas trop bien, j’imagine. De temps en temps, j’essaye de zieuter les personnes en avançant, mais les gens ont pris l’habitude de regarder leurs pieds on dirait. Si je rencontre un regard, le plus étonnant c’est que la plupart de temps il parait méfiant, remarque, comme le mien, tendu, un peu méfiant. Je ne comprends pas trop… Souvent, je fume une clope en marchant, comme ça je suis au moins avec ma clope, mais c’est pas très marrant. Si je me ballade avec des gens que je connais, du coup, je me sens tout euphorique ! J’ai trop envie de parler ! C’est tellement l’occasion ! Du coup, je n’y arrive plus vraiment. Alors, je me mets à parler beaucoup, ça file dans tous les sens, je n’ai pas le temps de penser vraiment ce que je dis, je le dis trop vite, pas bien. Et si je décide de ne pas parler, pour la peine, je suis déçu de me taire. C’est tout le temps comme ça. Quand je prends le métro, à la limite c’est encore pire. Les gens sont là à attendre on ne sait quoi, pourtant c’est rare d’en voir qui lisent ou qui causent tranquillement tant qu’à faire. D’ailleurs, moi non plus, je ne lis plus beaucoup dans le métro, ça me fatigue. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que je n'arrive plus à m'évader, à voyager, dans la ville. Ce que je ne comprends pas non plus, c’est pourquoi il y a autant d’uniformes dans la rue, dans le métro. Je ne sais pas pourquoi, mais il y en a de plus, dans le métro je vois aussi des caméras partout, sur tous les murs, je vois des publicités aussi, c’est uniforme. Je les regarde. Je les regarde, j’aime bien les images. Les publicités je n’aime pas trop ça mais je les regarde parfois, autour, c’est terne. Il y a aussi autre chose qui me cloche dans le métro, dans la rue, ce sont les gens qui n’ont pas le sou. Ca me choque, ils ont l’air malheureux. Tandis que les autres gens, ceux qui sont bien habillés, ils sont taciturnes. Je ne comprends pas tout ça. Et pourquoi doit-on payer dans le métro, vu qu’à l’intérieur c’est pas une propriété privée ? Moi, c’est compliqué, le monde dans lequel je suis il ne me parait pas tout le temps normal. C’est comme s’il y avait de plein de mondes vivants enfermés dans leur monde et ainsi de suite, comme des poupées russes. Tel que je le vois. Je ne me sens pas tout à fait à l’aise dans le métro. Excusez-moi, je sors ici... | ||
| Kel |
Déambulé News from New Paris Voilà, ce n’est pas très compliqué que ce que je voudrais dire… Quand je me promène dans la rue je ne me sens pas vraiment bien, je marche, mais j’ai plutôt l’impression d’avancer comme un zombie. Les voitures, pareil, elles me font un effet bizarre, il y en a énormément, elles font beaucoup de bruit, elles puent le gasoil - pénible, merde ! Et puis, les gens marchent d’une drôle de façon, on dirait qu’ils sont hypnotisés. Quelques fois dans la rue, on a l’impression qu’on est vachement seul. On se dit que ça cloche, parce franchement, y a-t-il un endroit où il y ait plus de monde qu’en ville ? Et pourtant on est seul... Moi, j’aime bien les gens, je pense. J’imagine que c’’est pour ça que je ne me sens pas trop bien. De temps en temps, j’essaye de zieuter les personnes en avançant au radar, mais les gens ont pris l’habitude de regarder leurs pieds on dirait, et si je rencontre un regard, le plus étonnant c’est que la plupart de temps il est comme méfiant - remarque, comme le mien, un peu tendu, un peu méfiant, je ne comprends pas trop… Souvent, je fume une clope en marchant, comme ça je suis au moins avec ma clope, mais c’est pas vraiment marrant. Et si je me ballade avec des gens que je connais d'un coup je me sens tout euphorique ! J’ai trop envie de parler ! C’est tellement l’occasion ! Du coup, je n’y arrive plus vraiment, alors, je me mets à parler beaucoup, ça file dans tous les sens, je n’ai pas le temps de penser vraiment ce que je dis, je le dis trop vite, pas bien. Et si je décide de ne pas parler pour la peine je suis déçu de me taire. C’est tout le temps comme ça… Quand je prends le métro, à la limite c’est encore pire. Les gens sont là à attendre on ne sait quoi, pourtant c’est rare d’en voir qui liraient ou qui causeraient tranquillement tant qu’à faire. D’ailleurs, moi non plus, je ne lis plus beaucoup dans le métro. Ca me fatigue. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que je n'arrive plus à m'évader, à voyager, dans la ville. Ce que je ne comprends pas non plus, c’est pourquoi il y a autant d’uniformes dans la rue, dans le métro, je ne sais pas pourquoi, mais il y en a de plus, dans le métro je vois aussi des caméras partout, sur tous les murs, je vois des publicités aussi, c’est uniforme. Je les regarde. Je les regarde, j’aime bien les images, les publicités je n’aime pas trop ça mais je les regarde parfois, autour c’est tellement terne… Il y a aussi autre chose qui me cloche dans le métro, dans la rue, ce sont les gens qui n’ont pas le sou, ça me choque, ils ont l’air d’être si mal, et les autres gens, ceux sont bien habillés, ils sont taciturnes. Je ne comprends pas tout ça. Et pourquoi devrait-on payer dans le métro, vu qu’à l’intérieur ça n’est pas une propriété privée !?! C’est compliqué, le monde dans lequel je suis ne me parait pas tout le temps normal, c’est comme une impression paradoxale de plein de mondes vivants enfermés dans leur monde et imbriqués les uns aux autres et ainsi de suite, comme des poupées russes… Je ne me sens pas tout à fait à l’aise dans le métro, dans la rue… Je vais sortir bientôt, prendre l’air ! | ||
| Kel |
Déambulé News from New Paris Voilà, ce n’est pas très compliqué que ce que je voudrais dire… Quand je me promène dans la rue je ne me sens pas vraiment bien, je marche, mais j’ai plutôt l’impression d’avancer comme un zombie. Les voitures, pareil, elles me font un effet bizarre, il y en a énormément, elles font beaucoup de bruit et elles puent le gasoil ! Les gens marchent d’une drôle de façon, on dirait qu’ils sont comme hypnotisés. Quelques fois dans la rue, on a l’impression qu’on est vachement seul. On se dit que ça cloche, parce franchement, y a-t-il un endroit où il y ait plus de monde qu’en ville ? Et pourtant on est seul... Moi, j’aime bien les gens, je pense. J’imagine que c’est pour ça que je ne me sens pas trop bien. De temps en temps, j’essaye de zieuter les personnes en avançant au radar, mais on dirait que les gens ont pris l’habitude de regarder leurs pieds, et si je rencontre un regard, le plus étonnant c’est que la plupart de temps il est comme méfiant - remarque, comme le mien, un peu tendu, un peu méfiant, je ne comprends pas trop… Souvent, je fume une clope en marchant, comme ça je suis au moins avec ma clope, mais c’est pas vraiment marrant. Et si je me ballade avec des gens que je connais d'un coup je me sens tout euphorique ! J’ai trop envie de parler ! C’est tellement l’occasion ! Du coup, je n’y arrive plus vraiment, alors, je me mets à parler beaucoup ça file dans tous les sens je n’ai pas le temps de penser vraiment ce que je dis je le dis trop vite trop vite, pas bien. Et si je décide de ne pas parler pour la peine je suis déçu de me taire. C’est tout le temps comme ça… Quand je prends le métro, à la limite c’est encore pire, les gens sont là à attendre on ne sait quoi, pourtant c’est rare d’en voir qui liraient ou qui causeraient tranquillement tant qu’à faire. D’ailleurs, moi non plus, je ne lis plus beaucoup dans le métro. Ca me fatigue. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que je n'arrive plus à m'évader, à voyager dans la ville. Ce que je ne comprends pas non plus, c’est pourquoi il y a autant d’uniformes dans la rue, dans le métro, je ne sais pas pourquoi, mais il y en a de plus, dans le métro je vois aussi des caméras partout, sur tous les murs, je vois des publicités aussi, c’est uniforme. Je les regarde. Je les regarde, j’aime bien les images, les publicités je n’aime pas trop ça mais je les regarde parfois, autour c’est tellement terne… Il y a aussi autre chose qui me cloche dans le métro, dans la rue, ce sont les gens qui n’ont pas le sou, ça me choque, ils ont l’air d’être si mal, et les autres gens, ceux sont bien habillés, ils sont taciturnes. Je ne comprends pas tout ça. Et pourquoi devrait-on payer dans le métro, vu qu’à l’intérieur ça n’est pas une propriété privée !?! Ca me cloche, me chagrine… C’est compliqué, le monde dans lequel je suis ne me parait pas tout le temps normal, comme une impression paradoxale de plein de mondes vivants enfermés dans leur propre monde imbriqués les uns aux autres ainsi de suite, comme des poupées russes… Je ne me sens pas tout à fait à l’aise dans le métro, dans la rue… Et je vais bientôt sortir, prendre l’air, il faut ! | ||
| Kel |
Déambulé Je me promène dans la rue, je ne me sens pas vraiment bien. Je marche, j’ai plutôt l’impression d’avancer comme un zombie. Les voitures, pareil, me font un effet bizarre, il y en a énormément, qui font beaucoup de bruit en vomissant du gasoil. Les gens marchent d’une drôle de façon, on dirait qu’ils sont comme hypnotisés par quelque chose... Dans la rue, impression d’être vachement seul. On se dit que ça cloche, y a-t-il un endroit où il y ait plus de monde qu’en ville ? Mais non, c’est normal. Simplement je m’y sens seul. J’aime bien les gens. J’imagine des trucs idiots, comme si j’étais à la campagne, qu’on pourrait parler de tout et de rien au coin des rues. J'attends un bonjour, un regard, un sourire. De temps en temps, j’essaye de zieuter les personnes en avançant au radar, mais on dirait que les gens ont plutôt pris l’habitude de regarder leurs pieds ou droit, droit devant. Nos regards sont un peu tendus, un peu méfiants… Souvent, je fume une clope. Je suis avec ma clope. Parfois je me ballade avec des gens que je connais. D'un coup, je me sens tout euphorique ! J’ai trop envie de parler ! C’est tellement l’occasion ! Du coup, je n’y arrive plus vraiment, je me mets à parler beaucoup ça file dans tous les sens je n’ai pas le temps d’y penser vraiment ce que je dis je le dis trop vite trop vite, pas bien. Mais si je décidais de ne pas parler je serais déçu de me taire, alors je parle quand même. Je prends le métro, les gens sont là à attendre on ne sait quoi, comme moi. Je ne lis plus beaucoup dans le métro, ça me fatigue. Je n'arrive plus à m'évader, à voyager dans la ville, dans mon nuage, dans ma bulle, à m'inventer des images... Dans le métro, dans la rue, certains n’ont pas le sou, ça me choque, ils ont l’air si mal, les autres gens bien habillés semblent taciturnes. Ca me cloche, me chagrine. Je crois des uniformes dans le métro, beaucoup. Je vois aussi des caméras partout. Des publicités sont accrochées aux murs. Les stations me paraissent uniformes. Je regarde les publicités, en attendant... |