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lafourmi
| Envoyé mercredi 10 août 2005 - 23h08: | |
ses fruits, les vacances , les souvenirs d'enfance , la miaou...(t) (;-))vos amours éphémères,etc... etc.. écrivez , plongez dans la poésie d'août.
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lilas
| Envoyé jeudi 11 août 2005 - 01h02: | |
C'est une barrière de vieux bois, usé par les culottes des vieux assis là-bas, sur le banc, près du pont C'est une barrière faite pour être franchie vers les reines-claude qui embaumeront tout à l'heure la cuisine, couchées sur les tartes qu'il n'est même pas nécessaire de sucrer Et il y aura des mains habiles pour les apprêter pour s'essuyer au grand tablier bleu et blanc à carreaux et pour servir l'eau fraîche et l'ombre apaisante pour donner aux abeilles leur part pour mettre le bonheur sur la table juste à côté du cidre doux et du sirop de framboises C'est une barrière de bois en gros rondins qui invitent qui invitent à tourner tout autour vertige jusqu'au ciel basculé à la terre qui monte au bonheur de tomber dans un champ d'herbes et de sauterelles grises affolées C'est une barrière d'été Comme on n'en voit jamais dans les villes Une barrière à vous faire oublier La mer ( un petit souvenir sans prétention mais si bon ! )
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Tu penses à quoi
| Envoyé samedi 13 août 2005 - 01h00: | |
Tu penses à quoi Lilas Dis-moi… Lilas, quand tu t’en vas Te fabriquer des mondes L’éternité couchée dans tes petits papiers Avec un rêve au chaud Et la nuit pour la rime Les mots déshabillés D'un poème indécis Tu penses à quoi… Lilas Dis-moi … Tu penses à quoi de moi Un peu auprès de toi ? Les mots pour t'attacher Le cœur en stéréo Le temps de ses vingt ans Battant mille musiques Mes mains imaginées Mes bras pour te hisser Dans ce lit jamais su Aux verrières exotiques Ces fleurs réinventées La nuit désordonnée Où pousse dans le vers Mes plus tendres folies Tu penses à quoi Lilas Tu penses à quoi ce soir Quand je suis là Lilas... Un peu auprès de toi Lilas...Tu penses à quoi ? :o)
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Léo
| Envoyé samedi 13 août 2005 - 09h00: | |
Tu penses à quoi? A la langueur du soir dans les trains du tiers monde ? A la maladie louche ? Aux parfums de secours ? A cette femme informe et qui pourtant s'inonde ? Aux chagrins de la mer planqués au fond des cours ? A l'avion malheureux qui cherche un champ de blé ? A ce monde accroupi les yeux dans les étoiles ? A ce mètre inventé pour mesurer les plaies ? A ta joie démarrée quand je mets à la voile ? A cette rouge gorge accrochée à ton flanc ? Aux pierres de la mer lisses comme des cygnes ? Au coquillage heureux et sa perle dedans Qui n'attend que tes yeux pour leur faire des signes ? Tu penses à quoi Aux seins exténués de la chienne maman ? Aux hommes muselés qui tirent sur la laisse ? Aux biches dans les bois ? Au lièvre dans le vent ? A l'aigle bienheureux ? A l'azur qu'il caresse ? A l'imagination qui part demain matin ? A la fille égrenant son rosaire à pilules ? A ses mains mappemonde où tremble son destin ? A l'horizon barré où ses rêves s'annulent ? A ma voix sur le fil quand je cherche ta voix ? A toi qui t'enfuyais quand j'allais te connaître ? A tout ce que je sais et à ce que tu crois ? A ce que je connais de toi sans te connaître ? Tu penses à quoi ? A ce temps relatif qui blanchit mes cheveux ? A ces larmes perdues qui s'inventent des rides ? A ces arbres datés où traînent des aveux ? A ton ventre rempli et à l'horreur du vide ? A la brume baissant son compteur sur ta vie ? A la mort qui sommeille au bord de l'autoroute ? A tes chagrins d'enfant dans les yeux des petits ? A ton coeur mesuré qui bat coûte que coûte ? A ta tête de mort qui pousse sous ta peau ? A tes dents déjà mortes et qui rient dans la tombe ? A cette absurdité de vivre pour la peau ? A la peur qui te tient debout lorsque tout tombe ? Tu penses à quoi ? dis, tu penses à qui ? A moi ? des fois ? ... Je t'aime Ferré
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C'est Trop facile
| Envoyé samedi 13 août 2005 - 12h13: | |
Trop facile Tu crois en qui ? Tu crois en quoi ? A Lazare exhumé d’un Jésus à la carte Aux mimiques d’un dieu qui se prend pour ton père A l’accent basané récitant du Descartes A sa voix pour crier la parole qu’on enterre etc… etc…
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Lilas
| Envoyé samedi 13 août 2005 - 22h46: | |
Tiens tiens ! l'on dirait que les 3 derniers mails n'ont qu'un seul auteur, non ? C'est curieux mais je ne vois pas le lien entre mes délicieuses prunes aoûtiennes (1) et cette incursion ferréenne ? A moins que tout souvenir, même agréable, n'évoque pour l'auteur la " tête de mort qui pousse sous (la) peau ? C'est bien triste pour lui, je pense ! Soufflerait-il un vent de déprime ? (1) je parle des fruits, non du poème, certes ! |
Cécile
| Envoyé lundi 15 août 2005 - 23h14: | |
Août... les arbres sont encore verts mais j'ai vu un chêne dont les feuilles pâlissaient
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Lilas
| Envoyé mardi 16 août 2005 - 00h37: | |
Je vois le monde un peu comme on voit l'incroyable L'incroyable c'est ce qui descend vers la mer Un soir d'août brumeux quand le coeur aux chevilles On voit se fiancer les îles à l'enfer Le bateau dériver jusqu'au rideau livide Qui retombe enliser jusqu'à ses derniers vers Le monde agonisant inconscient de ses rides Confit de certitudes crevant de courants d'air Moi je vis donc ailleurs dans la dimension X Une rime à mon poing lancée comme un oiseau Un refrain enfantin un graal d'innocence Lumière contre Loups et la pluie dans les yeux Je vois des iris tendre un pétale de mauve Au soir réconcilié à des mains réunies J'entends battre le sang au cœur de cette rose Je sens couler en moi le lacté de la nuit Et je ne te dis rien je ne dis jamais rien Toute à toi enlacée en ruban de tendresse Pour mieux fermer les yeux sur ce monde de rien Pour oublier en toi ses ultimes détresses
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modif
| Envoyé mardi 16 août 2005 - 01h06: | |
au coeur de chaque rose |
Clémentine
| Envoyé mercredi 24 août 2005 - 15h39: | |
Août est un fruit exsangue, Une odeur écrasée d'agonie S'exhale de sa gangue; L'enfant Septembre naît dans un cri et de ses plaies rougeoyantes jaillit.
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à clementinelafourmi
| Envoyé mercredi 24 août 2005 - 20h37: | |
bienvenue Clémentine merci de tes participations j'ai surtout aimé ta petite phrase ensoleillée et tendre. si j'ai compris tu aimes t'essayer au classique ? Ce n'est pas facile.
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Clémentine
| Envoyé mercredi 24 août 2005 - 22h01: | |
Oui, j'aime beaucoup jouer avec les mots.Merci pour ton message de bienvenue. |