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66 zone franche - Le forum de Francopolis » THEMES D'ECRITURE » Aout « précédent Suivant »

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lafourmi
Envoyé mercredi 10 août 2005 - 23h08:   

ses fruits, les vacances , les souvenirs d'enfance , la miaou...(t) (;-))vos amours éphémères,etc... etc..
écrivez , plongez dans la poésie d'août.


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lilas
Envoyé jeudi 11 août 2005 - 01h02:   

C'est une barrière de vieux bois, usé par les culottes des vieux assis là-bas, sur le banc, près du pont

C'est une barrière faite pour être franchie
vers les reines-claude qui embaumeront tout à l'heure la cuisine, couchées sur les tartes
qu'il n'est même pas nécessaire de sucrer
Et il y aura des mains habiles pour les apprêter pour s'essuyer au grand tablier bleu et blanc à carreaux
et pour servir l'eau fraîche et l'ombre apaisante
pour donner aux abeilles leur part
pour mettre le bonheur sur la table
juste à côté du cidre doux et du sirop de framboises

C'est une barrière de bois en gros rondins qui invitent
qui invitent à tourner tout autour
vertige
jusqu'au ciel basculé à la terre qui monte au bonheur de tomber
dans un champ d'herbes et de sauterelles grises
affolées

C'est une barrière d'été
Comme on n'en voit jamais dans les villes
Une barrière à vous faire oublier
La mer

( un petit souvenir sans prétention mais si bon ! )
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Tu penses à quoi
Envoyé samedi 13 août 2005 - 01h00:   

Tu penses à quoi Lilas

Dis-moi… Lilas, quand tu t’en vas
Te fabriquer des mondes
L’éternité couchée dans tes petits papiers
Avec un rêve au chaud
Et la nuit pour la rime
Les mots déshabillés
D'un poème indécis

Tu penses à quoi… Lilas
Dis-moi …
Tu penses à quoi de moi
Un peu auprès de toi ?

Les mots pour t'attacher
Le cœur en stéréo
Le temps de ses vingt ans
Battant mille musiques

Mes mains imaginées
Mes bras pour te hisser
Dans ce lit jamais su
Aux verrières exotiques

Ces fleurs réinventées
La nuit désordonnée
Où pousse dans le vers
Mes plus tendres folies

Tu penses à quoi Lilas
Tu penses à quoi ce soir
Quand je suis là Lilas... Un peu auprès de toi
Lilas...Tu penses à quoi ?

:o)
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Léo
Envoyé samedi 13 août 2005 - 09h00:   

Tu penses à quoi?
A la langueur du soir dans les trains du tiers monde ?
A la maladie louche ? Aux parfums de secours ?
A cette femme informe et qui pourtant s'inonde ?
Aux chagrins de la mer planqués au fond des cours ?
A l'avion malheureux qui cherche un champ de blé ?
A ce monde accroupi les yeux dans les étoiles ?
A ce mètre inventé pour mesurer les plaies ?
A ta joie démarrée quand je mets à la voile ?
A cette rouge gorge accrochée à ton flanc ?
Aux pierres de la mer lisses comme des cygnes ?
Au coquillage heureux et sa perle dedans
Qui n'attend que tes yeux pour leur faire des signes ?
Tu penses à quoi
Aux seins exténués de la chienne maman ?
Aux hommes muselés qui tirent sur la laisse ?
Aux biches dans les bois ? Au lièvre dans le vent ?
A l'aigle bienheureux ? A l'azur qu'il caresse ?
A l'imagination qui part demain matin ?
A la fille égrenant son rosaire à pilules ?
A ses mains mappemonde où tremble son destin ?
A l'horizon barré où ses rêves s'annulent ?
A ma voix sur le fil quand je cherche ta voix ?
A toi qui t'enfuyais quand j'allais te connaître ?
A tout ce que je sais et à ce que tu crois ?
A ce que je connais de toi sans te connaître ?
Tu penses à quoi ?
A ce temps relatif qui blanchit mes cheveux ?
A ces larmes perdues qui s'inventent des rides ?
A ces arbres datés où traînent des aveux ?
A ton ventre rempli et à l'horreur du vide ?
A la brume baissant son compteur sur ta vie ?
A la mort qui sommeille au bord de l'autoroute ?
A tes chagrins d'enfant dans les yeux des petits ?
A ton coeur mesuré qui bat coûte que coûte ?
A ta tête de mort qui pousse sous ta peau ?
A tes dents déjà mortes et qui rient dans la tombe ?
A cette absurdité de vivre pour la peau ?
A la peur qui te tient debout lorsque tout tombe ?
Tu penses à quoi ? dis, tu penses à qui ?
A moi ? des fois ? ...
Je t'aime

Ferré



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C'est Trop facile
Envoyé samedi 13 août 2005 - 12h13:   

Trop facile
Tu crois en qui ?
Tu crois en quoi ?


A Lazare exhumé d’un Jésus à la carte
Aux mimiques d’un dieu qui se prend pour ton père
A l’accent basané récitant du Descartes
A sa voix pour crier la parole qu’on enterre
etc… etc…
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Lilas
Envoyé samedi 13 août 2005 - 22h46:   

Tiens tiens ! l'on dirait que les 3 derniers mails n'ont qu'un seul auteur, non ? C'est curieux mais je ne vois pas le lien entre mes délicieuses prunes aoûtiennes (1) et cette incursion ferréenne ? A moins que tout souvenir, même agréable, n'évoque pour l'auteur la " tête de mort qui pousse sous (la) peau ? C'est bien triste pour lui, je pense ! Soufflerait-il un vent de déprime ?

(1) je parle des fruits, non du poème, certes !
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Cécile
Envoyé lundi 15 août 2005 - 23h14:   

Août...
les arbres sont encore verts
mais j'ai vu un chêne
dont les feuilles pâlissaient
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Lilas
Envoyé mardi 16 août 2005 - 00h37:   

Je vois le monde un peu comme on voit l'incroyable
L'incroyable c'est ce qui descend vers la mer
Un soir d'août brumeux quand le coeur aux chevilles
On voit se fiancer les îles à l'enfer
Le bateau dériver jusqu'au rideau livide
Qui retombe enliser jusqu'à ses derniers vers
Le monde agonisant inconscient de ses rides
Confit de certitudes crevant de courants d'air

Moi je vis donc ailleurs dans la dimension X
Une rime à mon poing lancée comme un oiseau
Un refrain enfantin un graal d'innocence
Lumière contre Loups et la pluie dans les yeux
Je vois des iris tendre un pétale de mauve
Au soir réconcilié à des mains réunies
J'entends battre le sang au cœur de cette rose
Je sens couler en moi le lacté de la nuit

Et je ne te dis rien je ne dis jamais rien
Toute à toi enlacée en ruban de tendresse
Pour mieux fermer les yeux sur ce monde de rien
Pour oublier en toi ses ultimes détresses
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modif
Envoyé mardi 16 août 2005 - 01h06:   

au coeur de chaque rose
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Clémentine
Envoyé mercredi 24 août 2005 - 15h39:   

Août est un fruit exsangue,
Une odeur écrasée d'agonie
S'exhale de sa gangue;
L'enfant Septembre naît dans un cri
et de ses plaies rougeoyantes jaillit.
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à clementinelafourmi
Envoyé mercredi 24 août 2005 - 20h37:   

bienvenue Clémentine
merci de tes participations
j'ai surtout aimé ta petite phrase ensoleillée et tendre.
si j'ai compris tu aimes t'essayer au classique ? Ce n'est pas facile.


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Clémentine
Envoyé mercredi 24 août 2005 - 22h01:   

Oui, j'aime beaucoup jouer avec les mots.Merci pour ton message de bienvenue.

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