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JG
Envoyé jeudi 18 septembre 2003 - 18h20:   

"Moi l'amer" (titre)

J’ai jamais vu l’amer…

Pour moi l’amer c’est comme la Mer

Et moi la mer…
Je te la prends
je te la serre
je te la voile
Je te la pise de ma hauteur,
Pour qu’on la r’trouve dans un canal
Comme un venin des profondeurs

La mer amère
Comme on se quitte
La nuit le jour
Quand elle vient…
De ligne en ligne pour qu’on s’évite
De verre en vers
Et du chagrin


Quand ça remonte
Au d’ssus des quilles
De voile en voile
Comme des mains
L’amour en moins, comme une fille
Aux ciels d’hier
Sans lendemain


Comme l’on croit
Comme l’on danse
La mer et « Je »
La mer et «Tu »

Comme tu vas
Comme tu penses
L’amer et toi
Comme tu peux


L’amer et « il »
Dans sa rafale
La mer qui saoule
A vague lente
Au goutte à goutte
Pour qu’on avale
La mer à boire
Comme le vin

La mer et Toi… Quand ça te chante, quand ça te dit, quand ça te pleure
Même la Rouge je te la trempe
Je te la vire en quat’e d’couleurs

Quand ça descend
Comme une rampe
Je te la Alpe sur fond d’odeur

Je te l’abuse
Je te la mante
Je te la brode
Dans mes crayons

Je te la hisse
Pour qu’on s’évente
Jusqu’aux épaules
En cas d’douleur

je te la grise
Avec la langue
La mer en bleu
Pour pas qu’tu pleures

T’as jamais vu la Mer ?
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Hélène (Hélène)
Envoyé jeudi 18 septembre 2003 - 18h29:   

ah Mer... alors ckec'est bô ! c'est une belle -mer !! tu valses avec les mots , avec les maux t'est même pas amer t'es tendre comme du sable fin . tiens ça m'donne faim
qu'en dit Rob ?
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JG
Envoyé mardi 30 septembre 2003 - 21h11:   

Des écumes et des jours

Faut voir nos gueules aux vagu’s quand la mer se ramène
Et ses poitrines d'écum’s gonflées des illusions
Elles se déclarent en douc’ d'insidieux stratagèmes
Aux chants de ses sirèn’s trempées dans ses décors

Balancé dans les rir’s roucoulant des aubaines
Quand les serments du jour nous faisaient tous copains
Quand les fill’s pour l'amour maquillaient leurs" je t'aime"
A faire oublier l'jour noyés dans nos refrains

Sur nos gueules de soldats, aux yeux qui s'éparpillent
Le nez dans nos clairons batailleurs d'écumes
Morcelés de soleil des épaules aux manilles
Un air vaguement gris couvrant celui des peurs

Quant s’en venait l'orage et ces nuées d'absences
Dans nos cordes au diabl’ d'infidèles horizons
Quand nous étions aux rocs sous un ciel en partance
Au pâle des rivages aux dernières oraisons
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JG
Envoyé mardi 30 septembre 2003 - 21h14:   

Vaguement toi

Comme cette vague à peau blanchie.
à la limite des écumes.
comme une source mouillée des pluies
au bleu d'un ciel qui se consument.
qui abuse du temps.
qui abuse la mer
Quand le temps ne compt' plus…

D'où tu me viens tes soirs touchants
Aux confins sourds noyés de vide
et qui s'en va ses airs lassants
une ombre froide tracée de rides
Quand le ciel se voit plus….

Celle qui me vient des feux d'hiver
au gré du vent soufflée d'usure
au chemin creux battu de sang
de son pas lent sur la blessure
Quand personne... n'aime plus...

De vague en vague qui se repousse
en vagues vertes de mémoire …
Dans ses goémons liant traînants
de sable en sable au bleu du soir
En brasses lentes des courants
dans la mort lente, que tout sépare
Qu'alors des lèvres... se seront tues…

Sur un visage dans l'air changeant
Quand dame Blême se maquille
Dans ses cahiers jaunis de blancs
D'un rêve immense qui s'éparpille
Où les cœurs ne sont plus

Vaguement triste
Vaguement froid
Comme la mer au loin s'étire
Comme le roc vaguement toi
Sombre à la nuit qu'un ciel retire
Et qu'il ne reste que l'amer

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Rob
Envoyé jeudi 02 octobre 2003 - 09h51:   

Ce que j'en dis c'est que Jacques tout en ayant gardé son imaginaire arrive depuis pas mal de temps a structurer ses textes et c'est devenu vachement bien.
La mer j'avais voulu un temps lui régler son compte, il y avait eu tellement de vraies vagues dans ma vie que j'avais essayé de cibler vers mon essentiel.
C'est un texte qui passe inaperçu, une chanson que personne n'écoute et pourtant c'est mon seul texte sans triche ou sans effet de manche, un de mes rares textes que je croyais être clair, je le glisse une dernière fois.

Faux jour

Ne plus jamais écrire et la mer et le vent
La tramontane en deuil la vigne défeuillée
Les oursins emmurés la coquille oubliée
Le bateau débauché des mensonges à long traits

Ne plus jamais écrire en faux jour sur la mer
Que la vague s'efface avec le vent de face
Enlevée des hauts fonds dans un style d'épaule
Une barque en retour et ses refus d'ancrage

S'éloignent en voyages en musiques ratées
Les mots de peu d'espace à se vouloir grinçants
Les violoncelles sourds les images en meute
Comme un tableau abstrait grisé de lunes basses

Ne plus jamais écrire en rameutant du large
Les absences brouillées sur le luisant des mots
Quand se jette le texte où ma langue s'ensable
Le jour long quand se lient les faux pas de la vie

Ne plus jamais écrire à mes vœux d'incendie
Ne rêver que ton rire accroché comme lierre
Le miroir de ton geste interrogeant l'instant
Sur la vie qui reprend son vieux chant en passant

S'éloignent en voyages en musiques ratées
Le bouquet d'œillets rouges un dimanche à midi
Nos rendez-vous d'avant, mal cadrés, que j'aimais
Sur le mouvant des sables qui râpent les années

Ne plus écrire enfin ni la mer ni le vent...
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Hélène (Hélène)
Envoyé jeudi 02 octobre 2003 - 10h30:   

Bonjour Rob
je partage ton avis à propos de JG
et je trouve ton poème magnifique . Il vient des profondeurs de tes abysses à toi.
mais quand on aime que ce soit la mer ou un être on ne peut se détacher même quand l'objet aime nous fait mal. C'est peut être le contraire .
dans ces cas là la poésie devient une confidente , une amie
et merci de partager tout cela ici.
Hélène
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léo
Envoyé lundi 08 mars 2004 - 13h20:   

caresses du mouvement
mes pas désagrégés
sur le sablier de l’estuaire
secondes hasardeuses
arrachées aux côtes de l’océan
puis redonnées


insulaire de la mémoire
j’observe
une matière en quête perpétuelle
mouvements de vagues
rebelles aux rivages aplanis
érosives puis désordonnées
sur falaises abruptes
en ricochets d’odeurs
aux nervures de ma moelle


des mots glissent
dans l’écume des sables
en légères syllabes portées
sur la membrane des berges


quelque chose vacille
dans les vibrations ionisées
de l’air
de l’eau


un souffle salin passe
un appel abyssal
venu jusqu’à mes oreilles
mon regard s’exaspère
d’indicibles formes
ma pensée s’enlise
dérive
tente d’indélébiles traces sur la plage
mais ma main qui retient le sable
n’a qu’un rêve de phrases
repris par l’océan


rien
pour contenir la limite
aucune frontière
l’horizon est factice
rien
que d’inépuisables conquêtes


des marées noient
des trop pleins de pages
ici
je ne m’appartiens plus
je suis le mouvement
qui efface sa propre trace
et voyage


http://perso.wanadoo.fr/leo.pold.victoria
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Morgane
Envoyé mardi 11 mai 2004 - 00h27:   

Songe océanique


L’océan me parle gentiment
Du creux d’un coquillage échoué
Il me raconte les tourments
D’une âme si vite tombée

Au zénith de ses abysses
Il lui fît tombeau de nacre
Pour qu’aucun ne puisse
Y pleurer en simulacre

Dans un murmure révélateur
Il me confie son secret
Combien il aima ces pleurs
Qui le nourrissait sans regret

Du creux d’un coquillage délaissé
L’océan me parle tristement
D’humanité si vile, de péché
D’espoir trompé et de châtiments

Au zénith de ses abysses
Il lui fit de noirceur un lit
Pour que jamais ne subisse
Les ravages de l’oubli

Et du creux d’un coquillage
Il raconte son visage
Ses cheveux de nuage
Et son cœur sans rivage ...
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Hélène
Envoyé mercredi 12 mai 2004 - 13h36:   

Bonjour Morgane
je suis contente de te revoir ici.
j'aime beaucoup ton poème qui parle d'un coquillage
et l'océan qui si je le nomme mer est à l'origine du monde donc " mère" doit être comme tu le suggères parfois triste de voir ses enfants inconscients.
POur mon goût profond je regrette seulement la rime parce que tu as choisi d'écrire ni en classique ni en libre.
Tu parviens cepenfdant à garder beaucoup de légèreté et de musicalité
à bientôt
Hélène


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