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Leezie
| Envoyé jeudi 20 mars 2003 - 17h35: | |
Si vous le désirez, postez ici vos propres textes sur ce thème ou des textes que vous aimez... (en fait il ya un problème de structure dans ce thème général, si on veut commenter les textes, il faudra bien préciser à chaque fois de quel texte on parle) |
Leezie
| Envoyé jeudi 20 mars 2003 - 23h05: | |
(une chanson écrite l'an dernier et qui, curieusement, est restée sans musique) Mon étranger Il a fallu cette longueur pour délier Mettre sur la peau froide une seule autre peau Ronger la chair frotter le sel comme un marais Couvrant de sa poussière grise mon bras nu Il a fallu fibre par fibre l’arracher La peau morte aux odeurs de distance La jeter loin comme un vêtement de sexe Sublime parce qu’on le sait jeté Parce qu’on le sait porte de soi Et rémanence Lenteur la plus élémentaire et la plus lisse Il a fallu mordre ses lèvres taire les muscles Etouffer dans du clair mes tremblements Il a fallu vivre étendue dans la brûlure Mon étranger Ta bouche d’océan ton abîme de luttes Accrochements de phare Et d’espaces, cassé Et de forêts, humide Toi que j’aimais si fort et depuis si longtemps Dans ma caverne obscure et mon centre noué Mon étranger
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par Florence Noël
| Envoyé vendredi 21 mars 2003 - 15h05: | |
L'exilée Désormais plus aucun soleil Ni tentes échevelées de peaux vertes… Son nom rauque de dernière-reçue Sa voix ambrée violonante et désarmée Son corps emblème serti de brune fièvres Son chant endormi à la commissure de ses rêves Sa démarche de fumerolle d'encens consumé Ses désirs de volière engrangée De frémissement sourd, d'envolée lourde entre deux décrues d'au revoir Ses gestes pour cet autre en elle enfoui (pour lui, l'aimé) Son arrimage en terre brûlée Son regard démis de chaque royaume Son tourbillon de chevelure noctambule La dernière étoile qui se brise sur son nez Désormais Plus aucun soleil
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Etrangère
| Envoyé mardi 25 mars 2003 - 00h44: | |
On est toujours l'étranger de quelqu'un ou de soi-même. |
De Dominique Sorrente
| Envoyé mardi 25 mars 2003 - 12h11: | |
Chanson pour l'étranger Il a toujours une frontière à donner, un oiseau pour s'enfuir au réveil, un mal d'étoiles qui se nourrit de fées. Il voyage. La multitude le remplit, le papillon mourant l'appelle. Il voyage dans la sympathie des ailes. Il sait espérer d'un ruisseau sous l'automne aux feuilles noires. Tout à la fin, il te donnera en filon son corps qui est cocagne. (Paraboles à l'orient du coeur, Froissart, 1998, p.21, ISSN 0338-0734)
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Patrick Packwood
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 04h55: | |
roue libre petite roue aux rayons fissurés dans l'enfance le moyeu grince dans l'amoncellement de questions sans réponse la jante enserre le tout précairement la roue voilée jette ses émotions aux ornières roule dessus se réfugie dans l'indifférence, la négligence se consacre à la sirène de silicone jamais menaçante se cache à elle-même longtemps... la roue isolée a froid ne se reconnaît pas dans les reflets des flaques sur la route plus fort que la peur d'être la cinquième du carrosse la roue s'ennuie la roue tente de sortir du chemin où elle s'est emprisonnée tourne en rond marche sur son orgueil consulte cherche le mode d'emploi de la vie cherche ses émotions cherche... elle-même d'un paon qui fait la roue une plume s'échappe la roue la prend et la trempe dans une flaque qui frisèle d'ondes concentriques trace avec la boue des signes grotesques mais compréhensibles alors que chaque pli sur la marre est douleur lancinante la plume retourne dans l'eau, encore s'enfonce, parfois plus fort, à la limite du tolérable fouille, étale lentement mais obstinément libère la roue Patrick Packwood - 12 mars 2003 -
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florence
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 08h55: | |
Bonjour Patrick! bienvenue parmi nous. Tu nous viens du Québec sans doute? très heureuse de découvrir ton écriture, ton univers, ta voix !
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Patrick Packwood
| Envoyé samedi 29 mars 2003 - 21h06: | |
Merci Florence ! Oui, du Québec. De Montréal plus précisément. Je crois que bien que je la cherche encore ma voix. Ce que j'écris est encore très hétéroclite alors ne vous surprenez pas de la diversité des styles et des sujets dans mon cas. Patrick |
flo
| Envoyé dimanche 30 mars 2003 - 10h00: | |
tant mieux si ca brise la monotonie, je ne crois pas aux grandes voix uniformes;;; :-) Puis j'iame pas trop les uniformes, surtout en ce moment! ;-)) |
Hélène (Hélène)
| Envoyé vendredi 13 juin 2003 - 15h27: | |
quelques haïku écrits en lisant l'étranger d'Albert Camus I - ACCOMPAGNEMENT DU RECIT ( début du livre ) Le clocher s'éveille il sort de ses draps de brume aurore d'hiver Par la porte ouverte odeur de nuit et de fleurs la mère endormie Visages de cendre flamme rouge au tabernacle des odeurs d'encens Depuis quelques mois l'appartement est trop grand vide de l'absence Le jour est venu avec la voiture sombre - départ imminent II COMMENTAIRE DE TEXTE (sur Meursault) Atone évanoui ni tristesse ni bonheur vie à la dérive L'émoi tailladé génère un abri soudain congère de glace Hurler au silence puisque la mort n'entend pas son invocation Désagrégation crissement de souvenirs choeur d'indifférences Il devra mourir celui-là dont les larmes sèchent , endiguées Roulé dans la barque sa vie est un océan son regard aveugle. Tu cherches les crocs laisses déchirer ton âme car tu te bannis Envie d'ajouter que pour moi Meursault se bannit lui-même en sauvant le premier qui lui en donne l'occasion. Son crime est une fuite. je voulais exprimer cette impression.
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JG
| Envoyé jeudi 11 septembre 2003 - 23h40: | |
Etranger Comme un touriste… tu avances sans ticket. Sur la lame des codes Comme une arme « Civil ». Tu avances étranger Dans le chaos des ventres A leurs « Barbes » hirsutes Reluisant à ton cuir Pour un nom dans la ville A ces noms, à nos places Ou des masques rutilent Des décomptes à la Une De nos ter, à nos bis D’Etranger, à nos rues Aux dernières consignes A ton pas, sans histoire A nos pages, l’Histoire, imprégnée des doctrines Pas la tienne Sans la notre Y’a silence, et y’a l’urne Etranger pour un monde Etrangers d’autres mondes A la larme facile A la notre Pas la tienne Etranglé (lui) des coutumes A ces gueules qui semblent Aux couleurs bleu blanc rage Quand leur front s’envenime Redressant leur bouquet Quand la haine s’entribune Aux valeurs de leur cul. Enflammé sous un hymne Oui mais toi, tu avances Tu avances étranger Sans ticket... A la Une ! Sur la lame des codes Comme une arme « Civil ». Tu avances étranger… Tu avances Dans le chaos des ventres A leurs « Barbes » hirsutes Reluisant à ton cuir A ces noms à nos places Ou des masques rutilent Pour un nom dans la place A ces noms dans nos villes
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luc
| Envoyé jeudi 01 avril 2004 - 20h00: | |
nous sommes essentiels à proximité des rumeurs d'autrui il se déplace des souffles et des murmures jusqu'au désert au salon jusque-là les mouvements de l'oeil déplacent le monde à outrance nous chavirons les données à pas de peut-être dans le feutre à pas fantômes sur le jour il s'en dit des choses au fur des instants étranges au long du calcul entre deux apâts effacés notre hâte est un recueil à suivre dans le pourquoi |
Choupie
| Envoyé vendredi 17 décembre 2004 - 19h23: | |
Toujours étranger à l'autre: Ce que vous voulez donner à l'autre est raremant ce qu'il attend. De peur de ne pas répondre à son attente, vous lui offrez le meilleur de ce qui n'est pas vous,* mais ce qu'il croît l'être. Pour autant, vous ne sortez pas grandi de la transaction à vos yeux, mais aux siens, hautement condidéré. |