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Anita
| Envoyé samedi 17 avril 2004 - 17h33: | |
(je remets ici le haïku d'Anita, qui ouvre le fil d'avril) Sable et vent de dunes Juillet bleu aux souvenirs Écumes salées Anita
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Anita
| Envoyé lundi 19 avril 2004 - 18h45: | |
je viens de m'apercevoir que mon premier vers fait 6 pieds (à moins que je me trompe dans le comptage) donc je l'ai modifié : Dunes, sable et vent Juillet bleu aux souvenirs Ecumes salées Anita |
hélène
| Envoyé mardi 20 avril 2004 - 09h14: | |
Bravo Anita tu as compris qu'on pouvait toujours modifier un haïku. il suffit souvent d'un détail qui n'enlève rien au sens et même qui allège la sonorité ce que je devine c'est que tu as envie d'écrire dans les règles. J'aimerais avoir lu d'autres de tes créations car je suppose que certaines sont parfaites. Celle-ci n'a qu'un défaut du point de vue de l'esprit japonais le mot "souvenirs." parce que ton haîku pourrait devenir tout à fait classique , un haîku d'été . Je connais moins les règles du senryu qui admet bien plus de choses , qui inclut l'homme dans le poème, et même des écarts dans le décompte des syllabes. le senryu va jusqu'à être moqueur et même coquin j'ai à une période participé au e.group qui avait été créé par Philippe Costa l'auteur d'une méthode pour écrire des haïku parue chez Picquier. voici comment il conseillait de procéder dans ces cas là: garder tout ce qui est tout à fait bon : Dunes sable et vent juillet bleu "1-2-3-4 ecumes salées et chercher de quoi remplacer les quatre syllabes manquantes. ce e. group n'existe plus... Il y a maintenant deux tendances certains haïkistes restent très stricts à propos du compte de syllabes , ( Costa dit qu'il y a possibilité de joker d'une syllabe en plus ou en moins , ( ji amaru, ji arazu ) d'autres attachent surtout de l'importance à l"esprit japonais " le haïku semble quelque chose de facile . mais il n'en est rien. Pourtant comme il est écrit maintenant dans une quantité de pays ,ce qui fait qu'on en assouplit les règles de plus en plus . Tu peux aller voir le site de Serge Tomé " temps libres " qui lui a un jour relevé chacune des nombreuses règles et a décidé d'en choisir quelques unes pour lui et de s'y tenir. Il donne beaucoup de conseils Serge est venu au haïku à cause de la poésie chinoise, et il est très souple dans le compte de syllabes . par contre il produit des petits bijoux de poésie " japonaise ". Moi j'ai préféré garder le plus possible le rythme parce que je m'y sens plutôt à l'aise. je m'applique aussi à ne pas employer le " je" le " moi " enfin tout ce qui est personnel mais en lisant des haîku traduits du japonais on est parfois surpris d'en trouver qui emploient ces pronoms . tout est dans de raffinement je crois que c'est une poésie qui a besoin d'être ciselée comme une pierre précieuse ou semi-précieuse. Anita je me suis permise de faire part de mes réflexions mais sache que j'ai tellement d'ouvrages qui parlent du haîku que j'hésite maintenant souvent à les écrire!! mais quand je pense en avoir réussi un selon ce que je cherche à atteindre je suis ravie. et le poète après tout doit rester libre. Ce n'était que quelques idées et il me semble que tu sois douée pour cette poésie amitiés Hélène
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haikunima
| Envoyé mardi 20 avril 2004 - 13h01: | |
fourmi fourmiguette mais que fais-tu dans les prés? tu as du travail :-) |
Anita
| Envoyé mercredi 21 avril 2004 - 22h28: | |
Bonsoir Hélène, je suis ravie que tu aies pris la peine de commenter mon haïku. Je réfléchis depuis hier pour trouver quoi mettre, je crois voir à peu près ce que tu veux dire, pour un haïku d'été, c'est à dire juste donner une sensation poétique qui suggère l'été ? Bon, j'ai fait quelques essais : Dunes sable et vent Juillet bleu sur fond de ciel Ecumes salées. ou encore : Dunes sable et vent Juillet bleu traces de pas Ecumes salées. Est-ce plus dans l'esprit haïku ? Anita
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khalid
| Envoyé mercredi 21 avril 2004 - 23h38: | |
épis blonds rient aux lézards sur les murs soleil de plomb
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Leezie
| Envoyé jeudi 22 avril 2004 - 13h30: | |
le haïku plagiat : une octave bleue larmes de luth vers la lune aimée sur un banc (pardonpardonpardon) :-)) |
Leezie
| Envoyé jeudi 22 avril 2004 - 13h34: | |
haïku musico-jeanvascaïen mon grand oiseau gris prendra bientôt son envol délaisse le doute
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Leezie
| Envoyé jeudi 22 avril 2004 - 14h39: | |
(deuxième haïku jeanvascaïen avec option alexandrin incorporé :-) ) frange d'une île verte au bord du front de mer tremble une racine
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khalid
| Envoyé jeudi 22 avril 2004 - 15h50: | |
leezie coquine résonne l'été d'un rire bleue est ma lune :-))) |
Amel
| Envoyé vendredi 23 avril 2004 - 19h56: | |
Dans son clapotis L'eau murmure un nom, le tien L'écho l'apporte. |
Amel
| Envoyé vendredi 23 avril 2004 - 20h05: | |
Deux fois soixante ans Leur âge en printemps compté Ne fait plus que vingt. |
haïkanonyme
| Envoyé vendredi 23 avril 2004 - 20h12: | |
hééé ma-gni-fique celui du clapotis, vraiment très beau |
Haïkonu Ln
| Envoyé vendredi 23 avril 2004 - 23h41: | |
ah et moi j'aime beaucoup le second c'est qu'il compte très bien Armel en haïku comme en saisons . et celui-là est davantage haïku. |
Ln 2
| Envoyé vendredi 23 avril 2004 - 23h42: | |
frange d'une île est aussi tout à fait réussi. Pourquoi vascalien ?? |
Leezie
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 01h21: | |
pas vascalien, vascaïen (de jean Vasca) parce que ses "franges du grand rêve" (dans le texte "de doute et d'envol") et aussi parce que les deux premiers vers 7 et 5 sont un alexandrin en fait, comme il ya d'habitude dans les chansons de Vasca |
Hélène
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 09h04: | |
c'est vrai que ma culture dans le domaine de la chanson à texte aurait besoin d'être approfondie. ce que je trouve intéressant c'est ce haïku construit en brisant un alexandrin et en le soulignant une reconstruction qui part inconsciemment de ta part de cette coutume japonaise de reconstruction à l'infini des haïku. et aussi à l'inverse de la synthèse qui émaille les promenades de Bashô en fait j'écris peu de haïku ce qui m'a passionnée c'est d'essayer d'entrer dans cette différence de pensée des asiatiques. je reviens à toi : j'y vois une idée de lien infini dans les sons, les mots la poésie. beaucoup de symboles dans cette façon de construire un haïku que tu as innovée ( je suppose?) certains grincheux y verront pêut être un plagiat moi j'y vois une compréhension de Vasca. te l'approprier parce que tu en as été touchée. houlà je pourrais développer trop longtemps. Il me faut attendre d'avoir assimilé ma pensée pour la rendre en ..haïku
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Leezie
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 10h15: | |
hé, ça n'a rien d'un plagiat, Hélène ! frange d'une île verte au bord du front de mer c'est de moi et le sens profond n'a rien à voir avec Vasca le haïku plaisanterie "plagiat"que j'ai fait, c'est celui qui parle de luth, et là je reprends exprès des termes d'un très beau texte de Khalid, paru sur le forum EV
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Hélène
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 11h23: | |
Ah voilà pourquoi il te dit coquine (;-))) votre langage était codé ! Mais alors je reviens à ma première question pourquoi vascaien ? dans son style ? et surtout j'espère que tu n'as pas pris ma suggestion de " plagiat " comme un reproche ! pour moi c'était un exercice , un pas vers une création. et tu viens de me faire prendre conscience que le haïku, s'il est classique dans le compte de syllabes comporte systématiquement un alexandrin 5+7 ou 7+5 il faut être musicienne pour découvrir ça merci tu me fais un grand plaisir. si j'essaie parfois d'écrire de la poésie c'est parce que je suis jalouse des musiciens !! je ne peux que me faire le reproche de n'avoir pas réalisé combien la musique pouvait donner de plaisir .
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Leezie
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h02: | |
en fait pour le 7+5 qui est aussi un 12, j'ai "triché" : dans "frange d'une île verte au bord du front de mer" il y a une virgule sous entendue après île, le mot "verte" est bien relié complètement au second vers "erte au bord du front de mer" alors que si je le mettais en alexandrin, "verte" serait relié à île "frange d'une île verte" au bord du front de mer" |
Leezie
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h08: | |
là encore, c'est sûrement un truc courant en littérature, jouer sur la double fonction des mots, mais moi ça me vient de la musique. Dans beaucoup d'oeuvres, un événement musical a plusieurs fonctions en même temps, ce qui permet des articulations très fines Pour citer un exemple, dans la marche des pèlerins de Harold en Italie de Berlioz, si quelqu'un connaît (un morceau extraordinairement beau,si je trouve un fragment en mp3, je le mets ici), toutes les phrases musicales sont terminées par un son de cloche très malin qui, harmoniquement, réussit à être à la fois la fin structurelle de la phrase qui précède et le début structurel (modulation) de la phrase qui suit. procédé donc très courant...
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Amel
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h21: | |
C'est Amel! Je suis heureuse que mes deux Haïkus plaisent. Il faut dire que tout ça est un peu confus dans ma tête. Eliminer le " je " est pour moi un peu difficile, j'espère y arriver à la longue. Merci. |
hélène
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h25: | |
ah une des rares oeuvres pour alto !! avec Reger tiens je vais parler de ce son de cloche à mon altiste ! oui c'est une merveille. j'aimerais bien apprendre les procédés dans l'harmonie pour tenter de les utiliser en écriture. je crois qu'on avait commencé à aborder ce sujet un jour sur le rouge et or . n'était ce pas avec JP ?? |
Ln
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h29: | |
Amel même en poésie il est excellent d'essayer d'éliminer le " je " essaie seulement de mettre un texte personnel à la seconde ou troisième personne tu verras qu'il prend une nouvelle dimension. le haïku je trouve nous fait découvrir des façons d'évoluer dans l'écriture d'autres formes. c'est passionnant ces recherches . j'aime beaucoup retravailler mes textes d'après des découvertes de ce genre. tiens je vais essayer de jouer à utiliser ce que vient de dire Leezie . à bientôt |
Leezie
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h34: | |
si tu sais lire les notes (condition nécessaire quand même), Hélène, tu peux apprendre l'harmonie avec un tout petit traité tout vert très efficace et pas cher du tout (surtout pas prendre les pavés importables, pas pratiques en cas de déménagement et inutiles de toute façon), celui d'Yvonne Desportes, édité chez Billaudot. (ça doit s'appeler bêtement "l'harmonie en 20 leçons ou quelque chose comme ça") c'était une vieille grande dame très belle et très marrante, vraiment adorable,elle faisait cours dans une sorte d'immense atelier parisien à Denfert Rochereau, et tous ses cours étaient ponctués par les commentaires d'un grand mainate noir...visiblement il adorait ça, et chantait à tue-tête tous les thèmes qui lui plaisaient, c'était à mourir de rire P.S. pour l'alto il y a aussi la symphonie concertante de Mozart, quand même, une grande oeuvre... |
Leezie
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h36: | |
Amel, ce que tu viens de dire me frappe : c'est vrai que c'est bien difficile de faire reculer le "je" et oui, c'est probablement le travail que nous demande de faire le haïku |
khalid
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h37: | |
Le texte dont parlait Leezie auquel j'ai apporté quelques petites retouches vers la fin :-)) Sérénade Mes doigts allaient habiles sur les cordes sensibles de mon luth. Chaque note se détachait en suave babil de l’innocence puis grandissait en deux dièses et trois arpèges, jusqu’à raisonner et résonner d’une harmonique sensuelle les affres de mon amour en lierre qui assaillait les murs d’un silence cruel. D’une octave bleue, j’avais repeint la lune pour tamiser mon amertume. La rose posée à mes côtés, sur le banc, me regardait amoureuse, une éternelle question sur ses lèvres pulpeuses : « quand reviendra-t-elle?» Ne sachant que répondre à la rose tant belle, je détournai mon regard d’une octave rebelle, je fuyais de deux bémols le doute qui m’empoignait au ventre et grattait de plus belle sur les boyaux de mon chantre. Les notes s’élevaient en l’air, rageuses, écumeuses de désir. Elles roulaient et s’enroulaient en notes brèves, puis s’en allaient doucement mourir, au bruit des vagues sur la grève. En crescendo de mon humeur, mon luth pleurait en ré mineur et à chacun de ces bris de lames, je me penchais sur les eaux endormies de mon âme... ne s’y reflétait toujours que la lune. Je sus alors qu’elle ne reviendrait plus. khalid sur un banc
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khalid
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h38: | |
..je sais c'est pas du haïku..) |
Amel
| Envoyé samedi 24 avril 2004 - 12h45: | |
Mais c'est très beau. J'aime le son du luth ! Pas besoin de paroles alors. Merci les amis pour les remarques sur le " je ". |
Amel
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 12h56: | |
Bonjour Gris reflets d'argent Tes cheveux n'ont pas d'âge La tendresse luit. |
mary
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 16h05: | |
Couché dans l'herbe les yeux grands ouverts un nuage passe |
Amel
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 19h39: | |
le soleil enfin! Très vite un nuage accourt Et rabat la joie. |
Hélène
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 21h10: | |
Vagues sur le lac saule pleureur échevelé ciel bleu mais quel vent ! |
Hélène
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 21h20: | |
à Anita je fais défiler ces messages et je m'aperçois que la réponse que je t'avais faite n'est pas passée !! je ne l'avais pas vu . Dunes sable et vent Juillet bleu sur fond de ciel Ecumes salées. ou encore : Dunes sable et vent Juillet bleu traces de pas Ecumes salées. J'essaie donc de la retrouver approximativement . ils sont réussis tous les deux. j'aime beaucoup le premier parce que bleu est juste avant sur fond de ciel cela donne un rythme et je vois vraiment un ciel bleu très pur. le second est une bonne photo , il est un peu plus banal . amitiés et reviens nous
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Anita
| Envoyé dimanche 25 avril 2004 - 23h12: | |
Super, c'est aussi le premier que je sentais mieux, tu confirmes ce que je pensais. J'en mets d'autres, pour voir : Derrière la poussière Sous les aciers des armes Les chemins du monde Sucré parfumé Nectar sombre et impatient Eclats de printemps Saveurs de l'alcool, Chaleur au coeur de l'hiver, Bonheur calfeutré. Champ d'os et de sang Printemps fleuri de haines Et le ciel en pleurs Merci de tes indications précieuses, Hélène. Amitiés Anita |
Amel
| Envoyé mardi 27 avril 2004 - 13h08: | |
Bonjouir Anita, heureuse de cette rencontre autour des Haïkus encore une fois. J'en mets un. Oiseaux voyageurs Sur vos ailes frileuses Part un peu de nous.
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Anita
| Envoyé jeudi 29 avril 2004 - 12h53: | |
coucou Amel, très contente de te re-rencontrer. Les haïkus sont un vrai lien ! Goutte à goutte lent Plomb du ciel aux vents ailés Eaux grises, ridées
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Hélène
| Envoyé jeudi 29 avril 2004 - 17h45: | |
un pas vraiment haïku sauf le rythme . collier de syllabes enfilades dans un ciel d'amitiés naissantes.
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léo
| Envoyé jeudi 29 avril 2004 - 20h00: | |
perles d'alphabet enfilées dans un collier de sève à feuillée léo au sujet des amitiés d'avril! |
Amel
| Envoyé jeudi 29 avril 2004 - 20h16: | |
Bonsoir Anita, Hélène, Léo et les autres Sur une vitre Un souffle, des doigts tracent Un rêve en buée.
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Ln
| Envoyé jeudi 29 avril 2004 - 20h25: | |
ah mais celui-ci est un haïku plein de mystère pour les non initiés (;-))
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Amel
| Envoyé jeudi 29 avril 2004 - 23h34: | |
Mystère?
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léo
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 00h04: | |
je trouve que ton haîkus est un souffle un rêve embué et en buée un poème bien sympa sur la vitre bravo à toi, j'ai aimé! d'ailleurs à force de regarder la vitre de mon écran je commence à me brouiller, faut dire que j'ai pas l'habitude du haîkus! et j'ai les yeux qui fatiguent de ne plus rien voir léo |
Anonyme
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 00h15: | |
Goutte à goutte lent Plomb du ciel aux vents ailés Eaux grises, ridées Anita, j'aime vraiment beaucoup celui-là, pour le rythme (par contre dommage, pour moi, qu'il y ait la rime)
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Hélène
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 07h54: | |
tu as raison anonyme la rime , si elle peut exister doit être dans le corps du haïku essayons de la déplacer . Anita je tente ceci mais tu peux chercher à ton tour goutte à goutte lent aux vents ailés plomb du ciel eaux grises , ridées je pourrais déplacer aussi en L3 eaux ridées - grises et ne pas toucher à L2 et j'emploie un ji amaru ( joker ) d'une syllabe. à toi de choisir peut être en le lisant à haute voix lequel est le plus musical ? ou de trouver une nouvelle idée pour le peaufiner.
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Anita
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 10h09: | |
A vrai dire, je n'ai pas fait exprès pour la rime. Je voudrais avoir une petite précision, quant au comptage des syllabes : un mot se terminant par "e", comme "grise", en fin de vers, compte-t-il pour une syllabe, ou pour deux ? par exemple, si je transforme en : goutte à goutte lent, plomb du ciel aux vents ailés frissons des eaux grises ai-je 5 ou 6 pieds dans L3 ? (en général, moi je compte toutes les syllabes, c'est à dire que jusqu'à présent, pour moi, L3 dans ce cas fait 6 pieds, mais peut-être suis-je dans l'erreur depuis le début ;-) ) Merci d'avance |
Ln
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 10h44: | |
tu as cinq syllabes et ton haïku est bon . Oublie les règles de la poésie classique française. je crois que de lire à haute voix aide beaucoup. lire et non déclamer. d'ailleurs en poésie libre c'est aussi très utile tiens pour éviter au mieux les hiatus par exemple et que le texte soit " musical " bouhh je joue les profs ce n'est pas le but recherché . j'essaie surtout de faire passer ce que je ressens moi même mais je n'ai pas l'apanage de la vérité . et j'aime bien si on cherche avec moi.
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léo
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 12h29: | |
mûriers des fumées ciel à la brume mêlée encres dispersées |
léo
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 13h13: | |
je cligne de l'oeil aux lèvres, une voyelle qui noie mon poisson
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Anonyme
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 13h50: | |
Anita tu devrais conserver ton eaux grises-ridées c'est magnifique, une image choc |
Anonyme
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 13h54: | |
j'aime aussi beaucoup Saveurs de l'alcool, Chaleur au coeur de l'hiver, Bonheur calfeutré. il manque encore un peu d'alcool mais il est superbe |
léo
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 14h06: | |
suite de trois j'éprouve un élan cri à la mitan du moi le coucou chantant j'ai des souvenirs de montagnes profondes mon nid à la main je tisse mon chant de feuilles vertes cueillies une fleur au bec
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Anita
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 16h14: | |
Merci beaucoup, Anonyme, je planche alors pour changer "vents ailés". peut-être : Plomb du ciel le vent s'affole |
Amel
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 17h16: | |
Merci Léo. Très beaux les tiens aussi , surtout la suite de 3 , et le chant tissé de feuilles vertes. |
Amel
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 19h15: | |
Belle est ta maison Mais où est la lumière? -Je la cherche aussi. |
Anita
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 21h24: | |
Toujours très beaux, tes haïkus, Amel ainsi que ceux de tous les autres. J'ose à peine proposer les miens Cent mille reflets Aux feuilles des laurines Miroir du soleil |
Amel
| Envoyé vendredi 30 avril 2004 - 23h59: | |
Merci Anita, j'aime le tien, j'y réponds: Mille paillettes Et un seul reflet, ce soir, La pleine lune. |
léo
| Envoyé samedi 01 mai 2004 - 01h06: | |
pleine lune (suite de trois) la face cachée de la lumière noire restera l'ombre face de l'homme au visage décentré dans un ciel trop peint limite d'un puit au stratagème à flaque d'un vide extrème |
Amel
| Envoyé dimanche 02 mai 2004 - 23h36: | |
Le temps d'un rêve La pendule retarde L'aube n'attend pas. |
léo
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 11h44: | |
au matin... Ah ! le bel oiseau sur un arbre vertical qui tisse des chants j'ai le coeur libre le printemps est arrivé je me promène cueillant des graines dans la frêle rivière sous l'astre radieux |
Ln
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 12h28: | |
Leo puisque tu as envie d'écrire des haïku et que tu es proche de la nature j'ose te dire que tu dois éviter de parler à la première personne le premier est le plus réussi. si tu arrives à supprimer le verbe en L3 il peut être parfait . par exemple chanson dans les feuilles... ce n'est qu'une rapide suggestion tu as voulu écrire un poème avec deux haïku ? les poèmes classiques anciens au Japon étaient des tanka d'abord un haïku de 17 syllabes et suivi d'un distique de deux fois sept syllabes. essaie comme ça : deux haïku au point de vue signification mais cherche à en faire d'autres . Des fleurs du printemps il chante sa liberté le merle sur l'arbre Si frêle rivière l'oiseau y cueille des graines sous l'astre radieux ce ne sont qu'exemples rapides donc peut être maladroits. seulement si tu as envie de te perfectionner pour entrer dans les règles et surtout la philosophie japonaise " ici et maintenant , flash , sensation d'éternité ... si tu aimes le jaon j'ai mis une adresse où écouter une émission sensationnelle jusque jeu di soir. amitiés
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léo
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 13h41: | |
et oui un art à perfectionner dans mon cas merci de tes bons conseils essayons autrement alors ah le bel oiseau sur un arbre enraciné vertical des chants il chante sa liberté sur la branche qui germe amitiés lionel
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léo
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 14h54: | |
aube un rouge fluent dans un halo d'indigo entre mer et ciel un soleil trouble lumière rose-labial proche d'une étoile |
Ln
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 17h53: | |
héhé mais voilà tu as compris. ton tanka est très joli vertical des chants c'est original ; on dit fluent ou fluo ?? mais dans ce cas comme tu ne peux pas rimer tu devrais écrire fluo, trait de rouge dans un halo d'indigo entre mer et ciel. vous aurez 19 sur 20 cher enfant (;-) |
léo
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 18h37: | |
j'ai pensé à fluo également mais fluent(e) (adjectif certes rarement employé mais considéré comme littéraire) m'a semblé mieux adapté pour cueillir l'instant de ce soleil en évolution c'est un art difficile mais le jeu est amusant amitié
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Amel
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 20h13: | |
Bonsoir On voit passer de belles choses, à défaut de faire mieux, je participe, en hommage à l'éclipse de ce soir. Parée de rouge Offerte à la lumière Eclipsée aux regards. |
Hélène
| Envoyé mardi 04 mai 2004 - 23h01: | |
Nuage de mai aux effluves de muguet ouvre une autre page avril se termine qui me suivra ?
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léo
| Envoyé mercredi 05 mai 2004 - 01h14: | |
merci hélène pour ce regard passionné il faudrait-être aveugle pour ne pas vouloir continuer.... |