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Leezie
| Envoyé lundi 14 juin 2004 - 01h40: | |
1. Nous, Nuage Noir nous divisons la mer dans une infinité d’écharpes et de grandes racines bleues s’équilibrent pâlies sur les éclairs 2. Nuit elle reçut un nouveau nom sa nourriture mélangeait toutes les herbes vertes de la Cima chairs de fenouil et des olives toutes les fèves et les poissons et le vin d’un incroyable étirement du regard 3. le chant de qui voulait devenir un ours avait deux voix profondes une moins calme que mon amour l’autre moins tourmentée que mon amour comme sur le chemin de hâlage ces identiques mélopées de buffle
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Hélène
| Envoyé lundi 14 juin 2004 - 15h22: | |
qu'est la Cima? tu es inspirée par les photos qui sont sur l'insoluble il me semble pourquoi avoir mis ces textes dans les haïku? moi j'aime beaucoup les poèmes courts un par page une photo sur l'autre . |
Leezie
| Envoyé lundi 14 juin 2004 - 21h47: | |
4. elle dort une feuille pliée comme un animal sa caverne 5. je dois pouvoir fragiliser l’orage qu’il plie la peur sur les angoisses et n’ait besoin de personne sinon démesurément de toi que dessus la colline aux eucalyptus la pluie des bras tendus mes lèvres une diminution de harpe 6. malgré tout ce qui brûle et ce qui manque un olivier son arbre se couvre entièrement de fleurs
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Leezie
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 00h09: | |
7. je peux dire moi aussi que mes bras sont chargés de palmes translucides en travers du souffle et que je n’ai besoin de rien d’autre rien que ce contrepoint de sensible enluminé de quarte étincelant dans ma chaleur
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Teri
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 01h10: | |
Ces poèmes courts sont des enchantements longs en bouche... Des images naissent, portées par une très belle écriture (les trois derniers vers du poème n°1 atteignent même, selon moi, le sublime...)
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Leezie
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 11h17: | |
merci bien tous les deux ! (non pas inspirés par des photos, Hélène) |
LN
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 11h21: | |
c'est le premier texte , les écharpes de nuages qui me faisait surtout supposer. mais tu "dessines "quand tu écris ce sont ici des aquarelles
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Leezie
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 12h45: | |
8. la nuit, des morts me rencontrent et sur le flanc d’un autre affectueux et calme un arbre dressé de vie sur la mer mes larmes se reposent au milieu des myrtes
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Leezie
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 18h56: | |
9. ses premières lettres sont désormais comme le fil du téléphone en haut des rires et des larmes on dirait presque des pieds nus accrochés au noyau immobile des choses vraiment immobile et ne courant qu’au magnétisme de la terre mais je ne sais toujours pas quelle est elle qui parle qui est il qui écoute quel est le moi vers toi quel est le toi sur mes côtés
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Leezie
| Envoyé jeudi 17 juin 2004 - 00h44: | |
10. je me souviens maintenant de Chomo Lungma l’un des aimés au cercle vert se tient dans le soleil magnétique debout vers l’intime levant des pourpres flamboyants de l’aube et l’autre est seulement de mon côté du mur 11. mes membres déchirés mon corps se noie dans sa dure question de revenir pourtant je ne m’appelle pas la Mort 12. j’aurais bien essayé toutes les dérives tous les efforts surhumains de distance il faut croire que mon vecteur des nuages ma montagne de brumes ma terriblement émotionnelle présence nue sont bien accrochés pour de sérieusement tenace
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Leezie
| Envoyé jeudi 17 juin 2004 - 23h10: | |
13. il y a des choses on se demande pourquoi on les prend peut-être simplement pour la terre et une lanterne bleue d’Ecosse allumée sur l’amour 14. parce que la guerre est loin et que la mer est calme parce que le ciel est clair parce que parce que 15. je frissonner je doute je renonciation je nuit des envies remuant je fracture je numéro je liberté 16. il va falloir que vous m’aidiez toutes ces dizaines de phrases c’est épuisant et je crains votre ennui mais ce n’est pas tous les ans solstice
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Anonyme
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 03h56: | |
Regard égaré, Ton étreinte enclôt mes yeux Et ainsi m'apaise. |
Anonyme
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 04h12: | |
Noirceur des profondeurs, Humilité du don de soi, Paradoxe de l'in-Humanité. Entre colombe et loup, Subtil déséquilibre Irrationnel.
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Leezie
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 09h27: | |
Ah ah , j'adore, anonyme, visiblement tu me connais assez pour avoir compris que mon numéro 16 était une vraie demande :-))) eh bien tes deux contributions sont magnifiques, vraiment, "entre colombe et loup" wow j'aime beaucoup et tu me donnes des idées pour continuer, merci bien ! (c'est que c'est pas tout ça, j'ai encore un long chemin !) P.S. tu n'es pas obligée d'intervenir en anonyme, tu peux mettre ton nom ou choisir un pseudo, comme tu veux |
Orane
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 16h01: | |
Merci Leezie, ravie de relancer ta célèbre inspiration. Anonyme devient Orane. Nous nous connaîssons un peu, il est vrai... |
Teri
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 17h13: | |
La rose échancrée De l’aube A ses lèvres Entrevue Dans l’embrasure D’une étreinte Aux fièvres de brume
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Leezie
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 14h45: | |
(bonjour Teri-qui-aime-le rouge et bonjour Orane ) 17. des genêts voilà des genêts d’innombrables branches longues d’or dévalant sur les roches où un cheval s ébroue vague entièrement glacée de l’île 18. Nous, Nuage Noir imitons la chaleur avec nos crinières et ce matin translucide épuisée la nacre approchant les falaises à Pontivrea
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Leezie
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 17h19: | |
19. ici même l’eau simple a meilleur goût elle surgit des forêts du rêve entre deux verticales rouge et blanche quand je prenais l’avenir 20 ami croisé dans la rue j’aime sa longueur de regarder il te ressemble
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Leezie
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 22h29: | |
22. mon désert orange mon orgue de vie entendue ma caverne illuminée ma source interminablement blanche
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Teri
| Envoyé lundi 21 juin 2004 - 00h35: | |
23? et les nuages enfin se disloquant couvrent le ciel de saccades azures et noires |
Orane
| Envoyé mardi 22 juin 2004 - 09h54: | |
(Salut Leezie. Est-ce que tu l'as déjà aussi ressenti ? For you : Ciel sablé nuages enivrants parure crème rosée venue d'orient battements de coeur émotion solitaire sensation de chaleur béatitude
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Orane
| Envoyé mardi 22 juin 2004 - 10h10: | |
Erratum : A la dernière ligne, il faut ajouter ... Ciel sablé nuages enivrants parure crème rosée venue d'orient battements de coeur émotion solitaire sensation de chaleur plénitude éphémère
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khalid
| Envoyé mardi 22 juin 2004 - 16h36: | |
nous nuages noirs chevauchons le vent au désert du nomade où le "A" de l'amour se jette sur le monde à travers nos regards pour que le démon ne s'y reconnaisse plus khalid |
Orane
| Envoyé mardi 22 juin 2004 - 22h24: | |
(Alors, Leezie, toujours "en plein Maelström" ? Celui-là, je pense qu'il te plaira, non ? I hope so. Il dessine un versant de montagne. Can you see it ?). Fidèle, le baiser des nuages se pose sur la cime des montagnes Transpercés, ils livrent le précieux breuvage.
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Orane
| Envoyé mardi 22 juin 2004 - 22h34: | |
J'écris comme les mots s'imposent le temps n'y est pour rien sauf peut-être le brouillard lorsqu'il embrume ma cime. |
Orane
| Envoyé mardi 22 juin 2004 - 22h40: | |
Les noirs nuages effleurent notre ciel. Le tonnerre suit, baiser de Judas
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isa
| Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 15h37: | |
Khalid, ton texte court n'est pas minimaliste du tout, ni abstrait, il est plein de sens et d'émotion, et très beau. |
khalid
| Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 15h59: | |
merci isa...d'ici ou d'ailleurs au fait?? |
isa
| Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 17h59: | |
d'ailleurs à l'origine, d'un pays de grenouilles, d'échelles, de pieuvres, de boucs et de loups, et même d'ornithorynque, une vraie zoologie qu'on avait défilée en cet heureux temps, où tu croisais aussi ; mais assez souvent ici maintenant. |
khalid
| Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 18h31: | |
isa des hauts des hurlevents isa belle des bois profonds de java et de bornéo qui préféra le loup au singe et au chou |
khalid
| Envoyé mercredi 23 juin 2004 - 23h44: | |
le crépuscule ourlé de sang enroule le jour sous les paupières de l'horizon sur le toit un coq chante
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khalid
| Envoyé jeudi 24 juin 2004 - 23h55: | |
les chants du monde 0. rien ! 1. il y eut d'abord l'eau ensuite le vent caressant l'onde à lui rider la peau pour enfanter le ciel sans couleur sans douleur un ballon en hommage offrande des étoiles s'accrocha au ciel on l'appela soleil... 2. aux rayons d'un ballon qui se dégonfle aspiré en cinabre par la mer le ciel s'ébroue des cendres du jour soudain il plut la terre .. 3. la pluie à laissé un grand trou dans le ciel noir le jour, effrayé s’enfuit sous les paupières de l’horizon maudissant celle que la lune venue on ne sait d’où appela « nuit » 4. ourlée de jour l’aube se lève comme le voile d’un rêve découvre les montagnes sombres lèvres et amas de cendres qui soupirent la vie 5. puis vint l’arbre frère des montagnes, et du temps plantant ses racines dans le ventre de sa mère il tend ses bras suppliants la clémence du père azur qui s’étire à l’infini 6. Puis vint ton regard miroir de l'infini c'est là que je suis né khalid
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isadayeur
| Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 10h55: | |
ah la belle genèse que voilà, de l'astre à l'homme, du tellurique au végétal, en passant par l'amour ! Et merci pour les titres dont tu m'adoubas. Je les porterai sur mon écu, en ma silve sauvage. |
khalid
| Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 19h47: | |
sur la mer la lune à tâché l'encre noir d'un soupçon de lait où s'abreuvent les poètes tchin Isa ! |
Ln
| Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 23h53: | |
Leezie est absente ces jours ci mais quelle belle surprise elle aura en venant vous lire ! merci de cette belle ambiance dans tant de rubriques.
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Leezie
| Envoyé lundi 28 juin 2004 - 11h15: | |
merci beaucoup à tous de ce fil... Khalid, Teri, Orane...si vous n'y voyez pas d'inconvénient j'aimerais inclure vos contributions à "Nous, nuage noir" (en vous citant, bien sûr) |
Leezie
| Envoyé lundi 28 juin 2004 - 11h20: | |
27. dans la tribu on ne s'occupe ni des morts des vivants pour le simple amour il faut chercher plus loin dans les étoiles ça prendrait la forme d'une danse marquée très fort et sinueux sur une place rouge un après midi ou nous nous serions sentis seuls
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khalid
| Envoyé lundi 28 juin 2004 - 20h44: | |
leezie...permission accordée pour ma part de nuages :-) |
Teri
| Envoyé lundi 28 juin 2004 - 22h29: | |
Avec grand plaisir leezie |
khalid
| Envoyé lundi 28 juin 2004 - 22h59: | |
mon amour agapê de lumière qui brille de mille feux d'une étoile mille ans apres son déclin que m'importe les morts s'ils revivent demain par la foudre du ciel au bon gré du divin et nous nuages noirs seront l'ombre témoin |
khalid
| Envoyé mardi 29 juin 2004 - 17h41: | |
je corrige mon amour agapê de lumière brillera de mille feux d'une étoile mille ans apres son déclin que m'importe les morts s'ils revivent demain par la foudre du ciel au bon gré du divin et nous nuages noirs seront l'ombre témoin
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Leezie
| Envoyé mercredi 30 juin 2004 - 19h50: | |
bonjour Khalid, Orane Theri Isa et tous donc je me suis permis :-) Nous, Nuage Noir (j'ai quelques problèmes de mise en page, en ce moment, donc c'est sobre et un peu "bricolé", mais je ferai mieux dès que possible) et merci beaucoup, j'ai bien aimé votre accompagnement... |
Choupie
| Envoyé vendredi 10 décembre 2004 - 18h40: | |
A Leezie: Tandis que le soleil luit tandis que la fleur s'épanouit tandis qu'au nid l'oiseau pépie tandis que broutent les brebis tandis que le lézard a fui, ainsi que dans son trou, la souris, pensons à nous aussi tandis que le corps a joui que le coeur s'en est réjoui soyons gais, avant l'ennui..... |
k
| Envoyé vendredi 10 décembre 2004 - 21h25: | |
à Leezie aussi moi je vois par tes yeux daltoniens que nous sommes des fleurs empourprées de noir blanc jusque dans le fond du monde une image de mots la perspective abstraite d'un moment chez toi habitacle en transe
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Leezie
| Envoyé vendredi 10 décembre 2004 - 22h39: | |
"la perspective abstraite d'un moment chez toi " ça peut être concret aussi, hein, hop ta blonde Elie Anouk tout le monde si tu veux (faudra se serrer oui mais bong) et on peut même aller boire le café chez Rob, en haut de la colline
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Choupie
| Envoyé samedi 11 décembre 2004 - 17h13: | |
Les pattes appuyées sur la vitre le chat regarde à l'intérieur si j'y suis. Je suis hors de moi. Je n'y suis pour personne même le chat faudra qu'il sonne, ou bien qu'il passe par le toit. |