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Ou Li Po
| Envoyé jeudi 22 juillet 2004 - 09h07: | |
*Truite du printemps dans la profondeur des eaux déplie l’arc-en-ciel *Cerisier penche aux branches vers la neige tes fleurs oubliées *feuilles qui ouvrent les lumières d’autres saisons brûlent les hivers *cri la fauvette en transperçant tout l’été du vol de son chant *vêtement tombé la nudité de la nuit revêt ton silence *Serpents d’orages calligraphient sur les monts les cils de la mer *Feux dans les tourbes sous la mémoire des forêts racinent le vent *Dragon sur la voile lui souffle les océans d’autres planètes *Au profond du nid l’oiseau enfouit la raison compose l’été *Lampe ou bien toi laine roulant dans le feu le brûlant hiver *Et d’autres saisons qui ne sont pas revenues te parler du feu *Et en d’autres feux qui ne sont pas revenus dire les saisons *Puis ce voyage au bord de l’immobile brisant les règles *Toi comme partir de cinq de sept et de cinq que rien ne retient *Déliant les mots bien avant le naufrage d’être submergé
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Cécile
| Envoyé jeudi 22 juillet 2004 - 20h20: | |
J'aime beaucoup le premier... Mais tous sont très réussi. |
   
Ou Li Po
| Envoyé vendredi 23 juillet 2004 - 08h43: | |
J'avais jamais essayé, mais ça manque d'espace, je trouve... un peu... bridé? |
   
Cécile
| Envoyé dimanche 25 juillet 2004 - 14h22: | |
Et bien c'est pas mal du tout pour un début. En fait, l'idée qu'il faut retenir pour le haïku c'est que le dernier vers doit être distinct des autres, une chute à laquelle on ne s'attendait pas. Cela revient à dire aussi que ce 3ème vers ne doit pas être relié au 2ème comme tu as un peu tendance à le faire. C'est peut être à ce niveau que tu es un peu bridé. Le premier pourtant observe bien cette dimension. |
   
Hélène
| Envoyé dimanche 25 juillet 2004 - 18h57: | |
1 2 4 sont des haïku et aussi celui-ci si l'oiseau enfouissait des graines ... plut$ot que la raison Au profond du nid l’oiseau enfouit la raison compose l’été Je crois que les autres sont trop métaphoriques ou ne sont pas des instantanés. un haîku est un cri spontané une surprise , une photographie. pas de philospphie os'il en est elle doit être très suggérée c'est le lecteur qui doit la trouver. d'ailleurs il faut essayer de laisser le lecteur prolonger le haïku en pensée l'image flotte , il imagine . pour commencer la nature est la meilleure des muses. pui ensuite regarder beaucoup observer pour surprendre. je dis tout ça mais je n'y arrive pas souvent alors j'écris plutôt peu. amitiés à bientôt
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Ou Li Po
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 08h55: | |
Ce qui m'attise c'est plus d'aller trangresser briser les règles... |
   
Ou Li Po
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 10h00: | |
1 seul haïku içi........ L’immobilité sous le gel ce bruissement printemps des sources Sait-il l’escalier s’il monte ou s’il descend nous-mêmes l’ignorons Dans la nuit les feux dénudent l’éclat du silex qui brûle là, seul ? Saule ou solitude tous deux versent sur le vide les mêmes larmes Montagne propice à déceler sous l’immense le cœur des choses Montagne encore où dans les pluies d’étoiles brillent les questions Colline brève Juste le temps de poser Son propre versant La vallée de Sixt l’orage fer à cheval frappe la foudre Ecrivant demain emportant tout de suite ses sombres navires Anciennes brûlures remontent du puits les eaux de lointains soleils Lune épinglée dans les ombres chinoises des dazibaos Regarde le vent ébouriffant la plaine ses cordeaux d’épis Le phare et la mer mais de quelle semence le sel, la lumière ? Et puis ce regret de ne pas avoir écrit le temps qu’il faisait
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Cécile
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 20h49: | |
Oui, les règles peuvent être transgressées mais il ne faut toutefois pas enlever l'esprit du haïku qui est de donner une impression saisie et de créer une surprise. Je pense que c'est dans le sens de la surprise que tu devrais travailler avant de transgresser les règles car je pense que pour les transgresser il est bien dans un premier temps de maîtriser les règles classiques. |
   
Ou Li Po
| Envoyé mardi 27 juillet 2004 - 08h39: | |
En fait, mais je le savais depuis le début, je ne suis pas du tout dans l'esprit du Haikü. Je comprends les règles mais il me faut de l'espace pour écrire et la contrainte qui est finalement la même qu'écrire des alexandrins ne ne convient pas, sauf dans l'esprit d'un jeu passager... je retourne à mes orages..
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Choupie
| Envoyé samedi 11 décembre 2004 - 17h22: | |
Dans le bol à thé l'ombre de l'arc déformé serpent fluide |