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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Haïku Tanka Renga » Tankas qui essaie ? « précédent Suivant »

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lafourmi
Envoyé jeudi 04 novembre 2004 - 10h45:   

qui veut s'essayer au tanka?

c'est un haïku suivi d'un distique 7/7

comme celui-ci :


Pleurs d’une violette
la brise entraîne l’écho
jusqu’à ce feuillage

Allongé dans la forêt
L’enfant s’éveille au soleil

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Cécile
Envoyé jeudi 04 novembre 2004 - 21h55:   

ah oui ! Ca peut être sympa aussi le tanka !!!

Courbe majestueuse
s'élève à la verticale
pas d'une danseuse

Elle plonge dans les vagues
la baleine ballerine
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Axel
Envoyé vendredi 05 novembre 2004 - 21h54:   

Que savez-vous donc
de la pluie et du beau temps
vous qui êtes morts?

_si les tulipes sont froides
on approche de l'hiver

31/12/2000


Je suis seul et coeur au vent
pluie de tristesse ou leurre

le vieux saule pleure
sur l'eau calme de l'étang
la chute des heures

05/01/2000
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Cécile
Envoyé vendredi 05 novembre 2004 - 22h54:   

Tiens, on peut donc mettre le distique en premier ? Je m'y connais pas de trop en tankas...
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fourmiclignotante
Envoyé vendredi 05 novembre 2004 - 23h15:   

ah non toujours haïku en premier et distique en second
voici une explication en anglais qui est très précise .
trop sommeil pour traduire ce soir .
je parie que tous comprendront . meme mieux que moi.


Tanka are 31-syllable poems that have been the most popular form of poetry in Japan for at least 1300 years. As a form of poetry, tanka is older than haiku, and tanka poems evoke a moment or mark an occasion with concision and musicality.

During Japan's Heian period (794-1185 A.D.) it was considered essential for a woman or man of culture to be able to both compose beautiful poetry and to choose the most aesthetically pleasing and appropriate paper, ink, and symbolic attachment---such as a branch, a flower---to go with it.

Tanka were often composed as a kind of finale to every sort of occasion; no experience was quite complete until a tanka had been written about it.

Tanka have changed and evolved over the centuries, but the form of five syllabic units containing 31 syllables has remained the same.Topics have expanded from the traditional expressions of passion and heartache, and styles have changed to include modern language and even colloquialisms.

In Japanese, tanka is often written in one straight line, but in English and other languages, we usually divide the lines into the five syllabic units: 5-7-5-7-7.

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Axel
Envoyé samedi 06 novembre 2004 - 12h23:   

Il me semble avoir déjà lu des tankas classiques de forme 77 575 mais bon... je ne me souviens plus très bien.

un tanka de la poétesse Ono no Komachi (+/- 850):

Wabinureba
mi wo ukigusa no
ne wo taete
sasou mizu areba
inamu to zô omou

Je me sens si seule
mon corps est une algue flottante
coupée à la racine.
S'il y avait de l'eau pour m'attirer
je pense que j'y plongerais.

un de Fujiwara Teika (1162-1241):

Miwatasseba
hana no momijimo
nakari keri
ura no tomoya no
aki no yugure

Regardant tout autour
je ne vois ni fleurs de cerisier
ni feuillage pourpre,
sur la baie, une chaumière
dans le crépuscule d'automne.



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lafourmi
Envoyé jeudi 11 novembre 2004 - 09h22:   

tu sais Axel si tu retrouves tes sources je susi intéressée; j'ai beaucoup lu à propos du haîku mais je commence seulement à chercher à propos du tanka .
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Axel
Envoyé jeudi 11 novembre 2004 - 12h58:   

En fait, ce fallacieux souvenir d'avoir lu quelque part un tanka 77575 vient peut-être du cite d'André Duhaime où celui-ci dit qu'un tanka peut s'écrire 57577 ou 77575.
Ceci dit, le choka est un poème formé d’une suite de 57 et se terminant par 577. La forme tanka 57577 serait donc une forme particulière du choka. Alors cette impression d’avoir déjà lu des tankas classiques de forme 77575, j’n’y crois plus trop.
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Cécile
Envoyé jeudi 11 novembre 2004 - 14h31:   

Voici, trouvé sur ce site http://membres.lycos.fr/mirra/proposCoyaud.html, un extrait de l'avant propos de Coyaud au sujet du Tanka...

La poésie japonaise classique est faite de poèmes longs (...) ou brefs (...). Le tanka comporte cinq vers, de 5-7-5-7-7 pieds. Cette forme est représentative de la poésie autochtone, et on l'appelle "poésie japonaise" (...). Le haiku est un dérivé du tanka : dix-sept syllabes constituant les trois premiers vers du tanka. Les (...) renga (maillon, chaînon) sont constitués soit par des suites de tanka, soit par des suites de haiku, soit par des distiques de 7 et 7 pieds (la deuxième partie du tanka ).

Le tanka traite souvent de thèmes amoureux (on en trouvera maints exemples dans la partie intitulée Tanka p. 153 et suivantes, où j'ai choisi des échantillons de billets doux amoureux pris dans quatre romans du Moyen-Age), tandis que le haiku n'aborde à peu près jamais cette source d'inspiration.

Le haiku comporte normalement un mot indiquant la saison, soit directement, soit de façon allusive.

Le haiku comporte aussi très souvent un (...)" mot de coupure, césure" (...).

(...) Les haiku sont souvent irréguliers :je ne me suis pas efforcé de traduire selon le rythme 5-7-5 en Français. Je développe ce sujet aux pages 99 et 100 . On trouve des haiku irréguliers par exemple aux pages 94 et 1 1 1. Je n'ai pas essayé à tout prix de garder le rythme original, mais contrairement à ce que conseillait Etienne Dolet en 1540 (dans sa Manière de bien traduire d'une langue en aultre, cité par George Steiner, After Babel, p. 276 de l'édition revue de 1992), i'ai tenté de garder l'ordre des mots ou des idées du poème original .

Il n'y a pas de baratin dans les haiku . Ce n'est pas une poésie discursive. A la limite, on pourrait comparer des formes très brèves (le rondeau par exemple), et encore!

Le temps a quitté son manteau

De vent, de froidure et de pluye

Admettons qu'un compère en renga ajoute un maillon à la chaîne :

Et s'est vêtu de pierreries

De soleil luisant clair et beau

Ce serait tout. Un poète du XIX siècle pourrait à la rigueur ajouter :

Mars, qui rit malgré les averses

Prépare en secret le printemps .

Voilà un haiku , mais pas plus. Charles d'Orléans et Théophile Gautier sont tellement loin de l'esprit japonais. Et pourtant, chez nous, qui pourrions-nous citer ? Apollinaire et Desnos parfois...

Pour traduire, c'est de la haute voltige. Je n'ai pas craint de fournir les textes originaux, allant ainsi au devant des accusations de faux-sens, contre-sens, etc. Rappelons quand même que la langue japonaise n'a pas de personne verbale, pas de nombre, ni genre grammatical. Traduire est trahir au plus haut point, car il faut passer du flou au précis. Le Français est contraint de donner des indications superflues en japonais. La densité du haiku et du tanka est floue. D'où leur intraduisibilité, au sens strict.

Le haiku défie le commentaire. "Spiritualisme vaseusement oecuménique" c'est ainsi qu'Etiemble

( dans Du haiku, 1995 ) qualifie ceux de Blyth (six volumes!), ce bavard impénitent pillé par les traducteurs de haiku ignorant le japonais (...).L'originalité du poète d'un haiku réside dans la plupart des cas en douze syllabes. En effet, le haiku comporte en règle générale une partie indiquant la saison, telle que Samusa kana "quel froid ! ", aki no kure "soir d'automne", atsusa kana "quelle chaleur! ", suzushisa ya "

quelle fraîcheur!", etc. C'est dans les douze syllabes restantes que le poète peut se montrer génial. Et ce serait commentable ?

Le haiku c'est pour ainsi dire comme le presque-rien dont disserte abondamment Vladimir Jankélévitch de pair avec le je-ne-sais-quoi (trois vol., Seuil, 1980). C'est l'expérience existentielle évoquée simplement, de façon allusive. Je ne veux pas écraser ces violettes avec mes gros sabots.

Je suivrai le conseil que Dazai Osamu se donnait jadis, afin de se justifier ses beuveries : "Sans un verre à la main, pourrions-nous évoquer les jours de notre vie ?" J'ai donc bu en abondance.

Il y a encore, dans les Préceptes de Bashô, ce passage : "Limite-toi à la poésie ; ne perds pas ton temps en propos futiles. Si la conversation s'égare, somnole pour économiser ta force créatrice" (extrait de Tsu-garu, écrit en 1944, traduction par Didier Chiche, sous le titre de Pays natal, Picquier, 1995).
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Amel
Envoyé vendredi 19 novembre 2004 - 21h12:   

Bonsoir,

Pour continuer sur le tanka :

Ses pas s'effacent
ses derniers mots résonnent
est-ce le vide?

chagrin! un hiver de plus
toi, moi et ce feu éteint
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Garhance
Envoyé vendredi 06 mai 2005 - 18h33:   

Pas très académique, mais j'ai la faiblesse de bien l'aimer (parce qu'écrit un soir de cafard ?)

Dans un coin perdu
Au milieu de nulle part
Un petit café
A gardé entre ses murs
Un peu de ma mémoire

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