SINCERES CONDOLEANCES aux martiniquais Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » VUES DE FRANCOPHONIE » SINCERES CONDOLEANCES aux martiniquais « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Lafourmi
Envoyé dimanche 21 août 2005 - 13h18:   

Je fais passer ce message pour nous associer à la grande peine des familles
Hélène


Maison d'édition martiniquaise, nous présentons nos condoléances émues
aux
proches des passagers du vol WCA 708.
Nous dédions à la mémoire de nos 152 compatriotes disparus la soirée du
jeudi 25 août à 21 h.

Fidèles à notre culture créole, nous débuterons sous forme d'une
veillée
antillaise en hommage à chaque Martiniquaise et chaque Martiniquais
victime
de la catastrophe du 16 août le ti-punch littéraire en musique prévu
avec Suzanne Dracius (Martinique) et Jean-Paul Ferrec (Ouessant)
au Ti Korn, Ile d'Ouessant
autour de "Hurricane, cris d'Insulaires"
et de la sortie de "Lumina Sophie dite Surprise"
(présentation au Salon du livre insulaire d'Ouessant).

"Lavi, sé lafôs épi kouraj", dit-on chez nous.
La vie, c'est force et courage face à l'adversité.

--
Cordialement,
Le service communication
Editions Desnel
http: //www.desnel.com
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Cécile
Envoyé dimanche 21 août 2005 - 19h39:   

un poème de Césaire...

FILS DE LA FOUDRE

"Et sans qu'elle ait daigné séduire les geôliers
à son corsage s'est délité un bouquet d'oiseaux-
mouches
à ses oreilles ont germé des bourgeons d'atolls
elle me parle une langue si douce que tout d'abord
je ne comprends pas mais à la longue je devine
qu'elle m'affirme que le printemps est arrivé à
contre-courant
que toute soif est étanchée que l'automne nous est
concilié que les étoiles dans la rue ont fleuri en
plein midi et très bas suspendent leurs fruits"

Aimé Césaire dans "Tout l'espoir n'est pas de trop, Cent un poèmes, Douze voix francophones", textes choisis et présentés par Bernard Ascal, éditions Le Temps des Cerises, page 27.

Aimé Césaire est né en Martinique en 1913. Il fait des études de lettres à Paris. Professeur de lettres, puis maire de la ville de Fort-de-France de 1945 à 2001.
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Teri
Envoyé lundi 22 août 2005 - 18h41:   

Poèmes d'Edouard Glissant

GRANDE RIVIERE

Par tout vent de nord ont vêlé ces rivières
D'en toute brise fut cratère où ne délaisse que ce lin
L'eau prévisible est la corolle du muskeg ; au loin
La nuit creebek a tressailli du jour inuit



TERRES SAINVILLE

- L'équidistance est louée de cyclones
- Les cases en chaos gagnent sur la boue juste
- Le maître de latin gît en alpaga blanc
- Une enfant déraisonne aux rebonds du canal



BATON ROUGE

Ils m'attendent, là-bas où la pluie est ouverte
Et l'encre en son registre a scellé rien qu'un pleur
Ils m'attendent, le plat-d'herbe exalte la hauteur
Ce sont amis que tel soleil a démunis



LEZARDE

Sangsues ! qui font courir un cri sous l'eau jaunie
Le crépi de sirène éclabousse, jaillit
Ô ! trop d'herbe-para envahit la mémoire
L'antan prenait fanal en tant de ramiers morts



Fastes, in Pays rêvé, pays réel, éd. Poésie/gallimard.

Edouard Glissant, écrivain antillais né à Sainte-Marie (Martinique) le 21 septembre 1928.

http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/glissant.html

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration