Biais d'humour ou ballade d'humeur,
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Qui veut la peau de Harry Potter?
par Juliette Schweizguth

 


Hop, envie d'écrire le premier billet humeuristique, après avoir lu un article dans le nouvel observateur sur un livre pour enfants "Tout commence mal..." de Lemonoy Sticket...
Ce n'est pas contre le bouquin que je râle, je ne l'ai pas lu, mais contre l'intitulé de l'article, "bye bye Harry Potter" et sa fin "Harry Potter n'a qu'à bien se tenir"...

Ce qui me fout en colère, c'est que je n'aime pas cette manie qu'ont les gens de comparer une chose à une autre, en fait pas une chose, mais il prennent tout simplement Harry Potter comme valeur marchande en se foutant du livre en lui-même, et ça, j'admets pas.

Déjà parce que j'ai dévoré les quatre premiers tomes d'Harry Potter que j'ai adoré et attends le cinquième, ce qui ne m'empêche pas entre temps de lire de la poésie, des contes japonais, africains, écossais, français, de redécouvrir un livre de Carson Mac Cullers "l'horloge sans aiguille", Chatwin et son "chant des piste" et plein d'autres. Ce qui ne m'empêchera jamais de lire toujours différents bouquins, j'aime découvrir.
Harry Potter, au premier tome, les critiques étaient sympas, dès qu'il y a eu le boum, plaf, déferlante et ça devenait abominable, toute la littérature pour les enfants se comparait à Harry Potter... Les adultes font un phénomène quand les enfants eux zappent très facilement d'un livre à l'autre... Comme s'ils avaient peur que leur bambins soient contaminés... Je n'aime pas, ce sont les adultes qui contaminent en créant à côté des objets à l'image du héros, qui en font une valeur marchande.

Dans Harry Potter, l'idée extra c'est qu'au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, on en apprend un peu plus sur l'enfance de Harry, et sur ses parents. Au départ, Harry Potter est délesté de tout passé, il est vierge et on avance avec lui, il se découvre en même temps que nous le découvrons, je trouve que c'est une belle idée. Une belle idée aussi que l'avenir rejoigne le passé, ou que plus on avance vers l'avenir, plus on rejoint son passé et on retrouve ses souvenirs (par contre, j'ai vu le film après avoir dévoré les quatre premiers tomes, je n'ai pas aimé, il s'adressait trop aux enfants, mais d'une mauvais manière, alors que le livre est bien plus large, je ne verrai pas les autres films).

Alors la société de consommation, moi, ça m'énerve, ça m'énerve que le livre ne fasse plus partie de la culture, mais soit pris comme valeur marchande. Il n'y a que très peu d'éditeurs qui prennent encore des risques. J'aime ces éditeurs, et aussi les petites maisons d'éditions qui fleurissent et font attention à ce que le livre soit vivant, soit quelque chose que l'on ait envie de toucher, de manier, de regarder, sentir, aimer...

Comme le cinéma, j'admire Miyazaki qui refuse les images de synthèse et dessine lui-même ses personnages, ses tableaux... Les dessins animés de cet auteur se voient comme des films, mais de petites perles à garder (je pense
au rapport à Chaplin et Grimault davant les films de Miyazaki qui nous redonnent le sourire et ouvrent un coeur perdu)... Miyazaki est peut-être à la mode maintenant, mais quand "mon voisin totoro" était passé, personne n'en
parlait, et ce dessin animé-là est une pure merveille...

C'est tout, juste un petit billet pestant contre cette foutue société de consommation qui tue la culture à petit feu, qui tue le vrai visage de l'homme. Ca m'énerve de lire ces articles, de voir les infos, j'en ai un gros ras-le
bol...

Je vous laisse en paix !!
Heureusement que tous les humains ne sont pas pour cette consommation effrénée...

Liette

Jeudi 11, Avril 2002


 

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Créé le 1 mars 2002

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