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Ahmed Ben Mahmoud , sélection décembre 2013

   son courriel

  il se présente à vous


   Texte 1 (la soif)

La soif inépuisable
Fait tanguer le sable  

La nuit se profile
Sourde imperturbable

Le temps pose
Un genou à terre

Que faire ?

Se baisser pour traire
Une chamelle ou gravir la dune

Et boire à la mamelle
D’une étoile ?





**

Texte 2 ( coups de klaxons)

J’entendais des coups
De klaxon venant de la
Rue la jeune femme était
Déshabillée
Ma tête entre les mains
Je me suis assis au bord du lit
Étourdi par son regard juste
 

Sur la table de nuit
Traînait un bocal vide
Dans l’évier un bouquet
De fleurs fanées
Ressemblait à des effets
Humains

Sur le rebord de la cheminée
Un verre de vin à moitié plein
Un mur affichait un tableau
Au cadre doré où un couteau
Courait derrière une lune
 

J’étais nu comme
Le sable je l’aimais
Comme aime le soleil
La dune à ses cotés

J’ai vécu cent ans
Heureusement la télévision
Était éteinte mais quelqu’un
Avant moi avait renouvelé
Les piles de l’horloge pour
Ne pas s’oublier dans le temps.



***

T3. (autre planète)

C’était une manière singulière de faire
La fête ou un épisode de feuilleton tourné
Sur une autre planète des chars des vrais
Se postaient devant les bâtiments publics
De leur tour dépassait une tête alourdie d’un
Casque vert elles semblaient flotter ces
Carcasses de fer dans l’air soudain figé dans
Les rues les flics avaient disparu l’espace était
Propriété des militaires pourquoi tout ce
Branle-bas le dictateur ayant quitté le pays ?

Dans l’espace qui se modifiait les gens 
Ne sentaient plus leur corps ils étaient
Si surpris par le spectacle inédit
Et le flux des nouvelles qu’ils ne savaient
Plus quoi penser ou plutôt si !
L’avenir ne pouvait être pire

- Où as-tu débusqué ce pain ? -La troisième rue
A droite mais ça bouscule si fort que les militaires
Ont tiré en l’air !  

Et cet épicier qui d’un air
Résigné constatait la vacuité de ses étals
Et rageait en pensant qu’il ratait l’occasion
De sa vie de gagner assez d’argent
L’eau potable n’a jamais été coupée
Mais la rumeur circulait : les châteaux d’eau
Ont été empoisonnés l’eau en bouteille
Se raréfiait et le lait pour les bébés
Ah ! L’approvisionnement, une affaire !

Soudain comme dans un livre je l’ai vue
Un quatorze janvier sur l’Avenue
Elle était savoureuse avec ses yeux bleu-gris
On s’est souri on voulait se dire simplement
Bonjour mais la cohue
Ne nous l’a pas permis 

Le même soir un livre apparaissait
Sur les étals des libraires
Longtemps restés déserts.


****


T4. (peau de chèvre)

Du lait dans une peau
De chèvre suspendue
Au pieu de la tente 
Tout autour le silence
Et l’espace se nourrissent
L’un de l’autre

C’est ainsi que je bois
L’amour en élevant
L’outre au dessus de
Ma tête –la tente est-elle
Assez vaste ?-

L’homme est couché
Sur le sable sait-il que
Le rêve va plus loin
Que la lune et qu’ainsi
Le soleil se dilate?

Il respire de ses yeux
Sans bouger il voit
Se construire l’horizon
Pavoisé de dunes aux
Arêtes parfaites

Au soir
Il chantonne tout- bas
Pour donner sommeil
Aux bêtes
  
Dans leur rêve la
Route la plus courte
Vers le point d’eau

Et à mesure que la distance
S’amenuise, dans leur souffle
Croît la joie
Pour l’immense présence.





*****

T5. (d'un coup)


D’un coup la nuit se détache
D’un ciel en fanfare

Un vent avare
Sur le sable
Efface ce qu’il a écrit

Au loin des signes
S’agitent dans le faste
De tentes noires

Et le mirage
Captif de sa moire
Délivre l’horizon de ses limites.



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Créé le 1 mars 2002

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