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Codohue, sélection février 2014

  elle se présente à vous


 

  Texte 1. (réveillon)
Le dernier réveillon dans l'ancienne Hue,
Ma ville natale…
Il y avait une glaciale petite pluie

Et maintenant, à Paris,
De gros flocons de neige
Couvrent le petit chemin devant ma maison.
On dirait qu’ils tombent sur les traces
De la pluie de mon dernier réveillon
A Hue…

N'importe lequel réveillon, où que je l’eusse passé,
Pourquoi était-il toujours si froid?
La vraie simple raison ne peut être
que cette règle éternelle :
« Quand le Printemps
commence à naître sur les branches
c’est que l'Hiver
finira bien vite ! »

Et encore :
« Dans n'importe quelle ville, où que j'habite
Je porte toujours en moi
Une pensée au "Moi de Maintenant",
Un souvenir du " Moi  d'Hier",
Un espoir pour le "Moi de Demain",
Alors que mon âme, "Le Moi pour Toujours",
Prend sa source infiniment
Dans le cœur de Hue,
Ma ville natale »


***

Texte 2. ( araignée d'or )

L'araignée d’or est suspendue à son fil –
je n'ai jamais mesuré
la distance entre ce côté et l'autre côté
il y a eu seulement quelques pas pressés
mais il y a comme une peur de nous rencontrer

Je suis jaloux du vent léger
qui arrive près de toi et caresse tes joues
jaloux des étoiles dans le ciel
qui t'invitent à fermer tes jolis longs cils
jaloux de l'aurore du matin
qui t'amène à briser le silence avec ta douce voix

Les fleurs ouvertes ramènent la fraicheur parfumée
ensemble un oiseau chante avec toi, soudain
l'araignée peureuse tisse le toit
de ce coté-ci à l’autre –
et je fais glisser dessus mes pensées pour toi

Oh mon cœur, arrête-toi de trembler !
Assise près de la fenêtre, tu es en train de faire tes devoirs
et regardes les nuages voilées au milieu du ciel

L'araignée d’or tisse les fils sur tes joues –
sais-tu de qui est-ce l'amour ?

***

Texte  3 ( hier)

Hier,
au-delà des mers,
mon père est mort
jamais plus je ne le reverrai.
 
Comme une rivière,
silencieusement ignorée,
traverse la falaise,
jamais je ne rencontrerai cette mer.
 
Comme une grande forêt
tristement contemplée,
du profond ravin
nous sommes infiniment séparés.
 
Comme moi-même
seule dans la solitude
regarde la lune,
la pensée va à l'impermanence.
 
Soudain je réalise :
C'est quoi, sinon,
le Désespoir !
 
Aujourd'hui,
il faisait très froid.
 
Il est tombé de la neige,
dans la matinée.
Mais dans l'après-midi,
Le ciel ensoleillé brillait…
 
Sur les branches fragiles
de l'hiver
naissent les bourgeons
du printemps.
 
Dans toute la misère,
est contenu
le début du bonheur.
 
Soudain je réalise:
C'est quoi, sinon,
l’Espoir !

****


Texte 4 ( toi et moi )

Sous le soleil, brille l'océan.
Les feuilles tombent,
Emportées par le vent.
Les fleurs dansent,
Frôlées par des papillons,
Dans tous les sens.
Les oiseaux de forêts tropicales chantent,
Heureux avec le beau temps.

Toi et Moi,
Nous écoutons
Le chuchotement de l'Amour.
Nous goûtons
A la subtilité des Amants.
 
Nos doigts pianotent
De la musique muette,
Sur nos corps comme des caresses
Qui nous traversent.
 
En fermant nos yeux, nous ressentons
Une chaleur qui brule notre visage.
Dans notre imagination, nous ressentons
Une douceur qui envahit nos corps.
 
Comme l'océan et le ciel se réunissent à l'infini,
L’Amour nous unit dans son mystère.
L'on ne saura d'écrire
La subtilité de l'Amour
Engendrant la sensibilité des Amants.
Chaque fois,
Nous écoutons le chuchotement de l'Amour
Nous goûtons à la subtilité des Amants
Nous ressentons le soleil et l’océan !

Toi - mon soleil, moi - ton océan.
Ta chaleur nous donne un feu qui brûle
A l'intérieur de nous comme un volcan.
Mon eau nous donne la douceur de l’océan
Comme une caresse sous le beau temps
Comme une danse accompagnée
Par des oiseaux heureux d’offrir leur chant.

Ta puissance et ta tendresse traversent mon océan
Donnent la douce lumière qui remplit l'espace pleinement
Enflamment notre amour.
Devant mon corps de femme si désirable qui danse
Tu te dresses tendre,
Comme une feuille géante
Sur laquelle s’inscrit notre musique des Amants !


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  Présentation du prochain participant :  Fabienne Alliot


        

Créé le 1 mars 2002

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