Vos textes publiés ici après soumission au comité de poésie de francopolis.






actu


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Actu (sélection juin 2009):


Francopolis fait relâche pour l'été et sera de retour à l'automne.

Voici quelques paysages de mots tirés de notre Forum.  Belle randonnée.


***

c. le chat botté
http://177897.aceboard.fr/177897-337-8395-0-certaine-musique.htm



- musique atonale



*premier soin






ni miel

ni encre



ce que ta nuit protège d'acides

n'a de remède que le départ





franchis-moi







*second soin







l'oiseau est une île
mouvante

le froissement d'elle
toujours
remue
le ciel
répond des présages
 
c.g


***


Échange de photos entre Kelig et Poussetontraino

Kelig
http://177897.aceboard.fr/177897-337-8022-0-photos-graffies.htm

Des photos...

Il y a des visages, des paysages, des âmes sur les images... D’autres n’en ont pas...
Heureuses aux instants sauvés. Tristes aux instants volés.
Il y en a des moches, d’autres soufflent une bougie à la vie.
Certaines disent, ou mêmes racontent, témoignent envers du temps.
Il y a des photos belles qu’on oublie, des qu’on retrouve qui rappellent, ou des disparues...
Il y en a qui ont de la chance, d’autres de la malchance.
Des regards, des expressions, mouvement du temps...
Il y en a qui mentent, d’autres qui disent vrai.Certaines sont statiques, d’autres électrostatiques.
Il y a celles qui figent, et celles qui libèrent. Des qui posent, d’autres qui envolent.
Plein les yeux... Des sensations, des sentiments, des boniments, des émotions... En trop, ou quelque fois juste ce qu’il faut.
Il y a des photographies, comme les images, elles sont jolies, elles sont laides, souvent entre les deux. Des fois elles sont ratées. Certaines sont fatiguées. Des fois on les dirait parties, comme le chant d’un oiseau. Plus tard parfois y en a qui vous touchent tellement qu’elles vous font rire ou sourire, pleurer... Vous voyez, vous entendez, comme vous y étiez, éphémère, un temps en mémoire remonte puis repart... Et puis il y en a toujours qui manquent, aussi, pour dire, pour montrer, pour se rappeler la pellicule de vie qui défile, qui vous collent pourtant à la peau... Tous les moments qu'on a vécus avec les gens aimés auxquels on repense, en souvenir.


Poussetontraino

Des photos...des visages, des paysages, des âmes sur les images... mais d’autres n’en ont pas...


Heureuses aux instants sauvés. Tristes aux instants volés.
Des moches, soufflant une bougie à la vie.

Des qui disent, ou mêmes racontent, témoignent envers du temps.
Des belles qu’on oublie, des qu’on retrouve qui rappellent, ou des disparues...
Des ayant de la chance, d’autres de la malchance.
Des regards, des expressions, mouvement du temps...
Des qui mentent, d’autres disant vrai.
Des statiques, des électrostatiques.
Des qui figent, des qui libèrent. Des qui posent, des qui envolent.

Plein les yeux... Des sensations, des sentiments, des boniments, des émotions... En trop, ou quelque fois juste ce qu’il faut.
Il y en a , comme les images, elles sont jolies, elles sont laides, souvent entre les deux. Des fois elles sont ratées... des fois fatiguées. Des fois on les dirait parties, comme le chant d’un oiseau. Plus tard parfois y en a qui vous touchent tellement qu’elles vous font rire ou sourire, pleurer...
Vous voyez, vous entendez, comme vous y étiez, éphémère, un temps en mémoire remonte puis repart...

Et puis il y en a toujours qui manquent, aussi, pour dire, pour montrer, pour se rappeler la pellicule de vie qui défile, qui vous collent pourtant à la peau... Tous les moments qu'on a vécus avec les gens aimés auxquels on repense, auxquels on repense , auxquels on repense , auxquels on repense ...

*
je me suis permis de voyager dans ton texte comme si c'était une photo , puis une carte postale , puis un paysage où je suis noyé , et là j'ai fait comme toi je l'ai refondu à l'ame pour le voir differament ce texte , ton texte ...merci ...



je ferais dire à la Poésie

il y a de bien grands mots
et de bien petits états d'âme
entre les deux un galimatias

toujours en mouvement
perpétuel équilibriste
contre le souffle de nombrils obnubilants

le nombril de ce que l'on veut montrer,
démontrer, afficher, mettre en relief
c'est le plus facile à maîtriser

le nombril dont nous font les autres
tel que nous sommes en eux-mêmes
c'est le plus difficile à contrôler
à moins que le premier nombril soit tellement fort
ou tellement faible
qu'alors ça n'a plus aucune importance
mais vraiment plus aucune importance

et il y a ce tout petit nombril
celui de la réalité
le plus difficile
le plus dur
celui qui est jonché de mousses de lichen
de feuilles mortes
de branches
d'épines et de ronces
voir d'arbres au complet
avec parfois la plaie qui pleure l'eau d'érable

je ferais dire à la poésie ce galimatias
dans quel nombril on se trouve
mais surtout - surtout -
vers quel nombril on se dirige
accompagné d'un bulletin météo
qui dirait annoncerait ce qui se trouve sous la marquise
quels mots de feu tremblotant tracent les lampes clignotantes
ces qui sera peut-être à l'affiche dans un mois
des images, seulement des images, à venir

je ferais tournoyer par la Poésie une boule en miroirs
de toutes ces versions contenues dans le deuxième nombril
une vérité ou une probabilité floue dans le carrousel
et si j'avais vraiment le courage
j'approcherais comme aux abords de récifs
tout doucement, contre les inévitables vents et marées
j'approcherais
j'approcherais lent tendre
contre la bouche du tout petit nombril
et j'approcherais peut-être assez pour que
sans me brûler les ailes
le vent accroche,
issue de ce minuscule nombril,
une parcelle de Vérité à la Poésie

et je ferais dire à la Poésie cette Vérité
si belle
si terrible
dans sa sincérité nue.



Par amour de la liberté


Hier dans l’île
Ce n’était pas possible
De lever la tête
De dire non
Face au régime
En place

Maintenant
Après la réconciliation
On a mis peu de temps
A s’habituer a la démocratie

À chaque instant
Nous demandons à nous-mêmes :
Est-ce bien ce qu’on désire vraiment ?


Et peu importe que nous vivons
Avec les mêmes fantômes.
« Ne fût-ce que par amour de la liberté. »


***

Aile ~
louise Dostie
http://177897.aceboard.fr/177897-337-7956-0-papillon-ebene.htm

Le papillon d’ébène

L’homme dans la trentaine était grand
je l’ai vu quand on l’a installé sur la civière
un teint crayeux de poudre de ciment
du sang…

il devait être fier
vêtu comme un dimanche
soigné malgré les apparences

On dit autour qu’il avait quitté le Chad pour
refaire sa vie à Montréal
qu’il en savourait le bagage

on dit aussi qu’à son arrivée
le français c’était du chinois pour lui
qu’il en était venu à bout petit à petit
sans jamais lever les baguettes en l’air
qu’il fredonnait des refrains Québécois
se nourrissait de livres francophones

Toute la matinée plus une partie de l’après-midi
les collègues les gestionnaires les pompiers
on s’était affairé le cœur brisé dans les décombres
à tenter l’ultime pour arriver à lui
piégé dans sa voiture sous un séisme de béton

Mahamad était de ceux pour qui on espérait le mieux
pour qui les élans de générosité rendaient soi-même content heureux
il souriait Mahamad il disait merciil répétait, espiègle, des expressions
qu’il était enfin parvenu à intégrer

toujours partant, il ne refusait jamais une livraison
même lors d’une grosse tempête de neige dit-on
même si la terre avait tremblé de tout son long

ce matin-là, 8hh45
un québécois d’origine africaine
affronte une mort absurde en plein travail
sous la fracture d’un stationnement caduc
croupi de négligences, rapaillé d’abstentions


trois jours déjà…
j’entend encore les confidences :
« c’était quelqu’un de fantastique »



on ne lui connaissait pas de petite amie…


***

Agoujil Mohammed (Arahal)
http://177897.aceboard.fr/177897-337-7916-0-Oublie.htm

Oublie !

Oublie!

S'il te reste encore
Quelque chose à oublier
Un brun de sable,Témoin du soleil,
Témoin de l'infini.

Oublie s'il te reste encore
Quelque chose à oublier.

Un jet de lumière
Dans le hasard de tes nuits
Ou la goutte d'eau enfuie
Dans la profondeur des puits.

Oublie!
S'il te reste encore
Quelque chose à oublier.

Le goût amers des regrets
Des espoirs ratés
Par inadvertance
Par malchance
Par indifférence
Par touts sortes de transes
Qui t'invitent à oublier.

Oublie donc!
S'il te reste encore
Quelque chose à oublier.

Oublie!
Oublie même
Que tu as toute oublié.
 
La terre ouvre sa bouche. Les jambes de la pluie font danser les rivières. Tout est possible ce matin. Le désespoir a pris congé et la misère fait la grève. Des oiseaux font leur nid sur la croix des usines. La terre têtue s’entête à refaire son bouquet. Il faut croire parfois aux promesses des fleurs. L’érable dans la cour a nettoyé son ombre. Sa tête dans les branches a trouvé son sourire. Clop. Clop. Clop. La pluie traîne ses pieds sur le toit de la vie, une pluie douce et chaude. On dirait qu’elle aime la terre tant elle fouille son corps avec ses petites langues. Nul petit racoin n’échappe à son étreinte. Ses ombres endormies s’éveillent en sursaut. La chlorophylle agite le sang vert des herbes. Les pierres luisent comme des yeux d’aimant dont le regard attire la limaille de l’eau. Les petits cailloux blêmes retrouvent leur vigueur. On dirait des enfants tirant la jupe des montagnes. Le paysage sans fond se remplit d’oxygène. Les petits riens du cœur respirent par eux-mêmes. La table est mise pour l’amour, la soupe où l’on touille la vie, les fruits du rêve, le grand pain de l’espoir. Je garde dans mes mots ses miettes qui suffisent à nourrir les âmes.

***

Ile Eniger "Poivre bleu"
http://177897.aceboard.fr/177897-337-7754-0-Blanc.htm

Blanc

Tirage au sort. Point de mire. Balle venue de loin.
Eau de chaux, drap, linge étendu, morceau de lune en noyau de noir, nuage de craie, lait, bougie éteinte sans allumettes, peinture de fenêtre écaillée, bord d'assiette ébréchée, mur dressé, vitre martelée.
Blanc.
Départ, vertige, silence, île déserte désertée, effacement, mot dérivé sans pétrole, phrase bouleversante, geste inachevé, pas non marché.
Blanc d'après feu.
Blanc de là-haut.
C'est cela, il neige.

***







Bel été à tous et au plaisir de vous retrouver cet automne !




                          

 

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Créé le 1 mars 2002

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