LES TAS DE MOTS
Nouvelle
revue
d’expression poétique
par
MicheL Ostertag
(Photos
de couverture : Marie Lemoine)
Pour ce n° d’été 2013 un appel aux auteurs avait
été lancé, avec succès, je pense.
Une nouvelle revue de
poésie a vu le jour il y a peu d’années, revue
créée par Alain Leylavergne et Carlos Tronco avec un
rythme de parution trimestriel.
Dans la préface, Alain Leyla¬vergne donne le ton quant
à sa ligne directrice :
« Nous accueillons, depuis la fondation de la revue,
des textes venus d’ailleurs : Hongrie, Maghreb, Portugal, Italie, Usa,
Allemagne qui nous rappellent que le français n’est pas
l’Unique Objet de la Jouissance Littéraire. Les écritures
sont partout et personne n’en est propriétaire. »
La revue se présente sous format A5 avec une bonne
qualité graphique, les textes proposés sont bien
cadrés, d’une lecture aisée. Voilà pour la forme.
Excepté
Jacques
Rolland, pour l’avoir lu sur le site francopolis.net, les auteurs
ne me sont pas tous familiers et comme je suis fidèle à
la
démarche de francopolis je vois cela comme une sorte d’avantage
compte tenu de notre expérience et vocation à faire
connaître de nouveaux talents. Ici, une vingtaine d’auteurs
présentent leurs textes.
Citons Morgan Riet,
Hélène Pin, Michel d’Oste, Salvatore Sanfilippo,
Jérôme Pergolesi et tant d’autres. Ces auteurs proposent
leurs textes en montrant leur sensibilité, leur manière
d’exprimer leur poésie avec cette façon d’écrire
qui leur est propre.
Les sujets sont variés, traitant de la vie ordinaire, mais pas
uniquement et aussi des éraflures du temps, de l’exil comme dans
le poème de Michel d’Oste
A la toute
fin
du chemin :
Au crépuscule des
mots
Sur la pierre roulée
Au détour du halage
L’illusion de l’infini
A la lumière de la
bougie vacillante
Et qui va bientôt
s’éteindre
Je m’exile en moi.
Vers libres et
haïkus
s’entremêlent.
De Jérôme
Pergolesi, un haïku :
un homme
sans garde robe
dort sur le sol
en carreaux.
Ou ce poème
émouvant de Salvatore Sanfilippo :
Chaque matin
En me levant
Je fais ma check-list
Comment m’appelé-je
Ou habité-je
Que fais-je dans la vie
Que sont mes amis-je
Ou cet autre
poème de Morgan Riet, à propos de sa ville :
Tu as beau
arrondir tes ombres
te maquiller de luxe
t’affubler de dentelles
ou porter heaume
et cotte de mailles
pour faire tapisserie.
Ou encore ce texte de
Georges
Cathalo :
et si nous
n’étions au fond
que d’obscurs bouffons
bouffis
de pitoyables pantins
pantelants
empêtrés dans
nos contradictions
aveuglés dans la
posture suffisante
de ceux qui savent ?
Faisons le vœu que les Auteurs
de ce n°13 continuent dans la voie poétique qui est la
leur et qu’ils se fassent davantage connaître auprès des
revues numériques.
Je ne saurais trop
conseiller aux lecteurs de Francopolis
d’aller faire un tour sur le
site de la revue : Les tas
des mots où chaque auteur est présenté
ainsi
que son œuvre.
Souhaitons longue vie et
prospérité à cette revue
dont je voudrais ici souligner la qualité et l’éclectisme
quant au choix poétique proposé.
(L’abonnement est de 15 € pour 4
n° par an (5 € le n° seul)
Bonne lecture
Michel Ostertag
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Revue : Les tas de mots
présenté par Michel
Ostertag
Francopolis octobre 2013
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