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Boire la lune
Suis poussière de cœur, échappée un jour
happée par le vaisseau d'un éclair,
échouée dans un coquillage de nacre humide.
Un peu égarée ,
entourée d'une autre poussière, corbeille tiède,
je me blottis dans des parfums de sel et de sable.
je sens des ruisselets nous imprégner d'un sang d'espace,
Nous nous élargissons sur une plage lisse
confondues
pour devenir trésor de pierre vivante,
neuve, inédite.
Quelques mois encore
Pour qu'une source frémissante nous entraîne vers la terre
Fourmi
Quelques mois encore pour voir dans ses yeux une belle empreinte de lune...
des halos de tendresse pour la maman...
Teri
« La vraie musique est entre les notes » Mozart
l'enfant boit le lait lunaire... et rit aux grelots d'étoiles...
cette phrase de Pascal Quignard
« La seule façon d'étreindre sa mère est d'habiter la maison où l'on vit »
dans « Les Paradisiaques » (le quatrième tome de Dernier Royaume, une pensée ouverte en cinq volumes actuellement, mais d'autres viendront...)
et une vieille écorce qui ne demande qu'à renouveler...
Les visages d'une étoile
visages d'étoile
individus du corail
fibrille un sourire
grelots dans le ciel
la nuit, chant d'un rire en cage
rêve de luciole
visage enroulé
dans l'écharpe du renard
ciel apprivoisé
chemin des oiseaux
lumière à dos de tableau
étoile de sable
à coeur de visages
le chat lèche la douleur
des souffles noyés
en couleur vivante
ton île en palpitations
ta constellation
Liette la clochelune
bisous ma Cécile presque mère, déjà mère des lunes, des étoiles...
L'oiseau et moi
Oui, c'est avec
Le bout de ses ailes trempées
De rosée
Qu'un oiseau envoie les baisers
Qui tremblent dans son bec
Et moi, c'est en nouant
Mes bras rieurs
Au cou de ma maman,
Que je lui donne les baisers
De l'oiseau léger
Qui chante dans mon coeur.
Maurice Carême
fleurs cueillies dans Poèmes de Maurice Carême
édité chez Bayard Jeunesse
posté par Liette la clochelune
A mère nue
à mère nue
j'ouvre les yeux
première fois, totalité ?
cri et tes mains mère nue sont deux
et je saisis pour la première fois deux le monde
deux ton cœur dans tes yeux deux venus à moi
tombé plongé mes yeux premiers sur ton ventre
entier venu pour moi seul écueil au monde
à mère nue
je, un tombe nu première fois
chute une première fois, tombe encore, toujours
et je ne sais plus qui de tes mains de tes yeux
sont venus chercher mes yeux d'une
première fois, mes yeux sans images sinon
tes mains tes yeux ton ventre mes images
d'avant le temps du monde d'avant le temps
je n'étais pas seul
avant seul à mère nue
et j'ouvre les yeux
cris après la réalité
tes mains mère nue sont deux et moi coupé
Philippe Vallet
posté par Liette la clochelune
Ah! petite lune
déjà se pose sur toi toute la tendresse des galaxies.
je te vois bien là... tu berces la lune les nuits d'insomnie
et ton coeur chante la vie et tu bats des mains et des pieds
en écho de notre présence dans tes rêveries.
Hey! maman Cécile, une poussière d'étoile brille dans tes yeux.
Gert
Les mots de la mère
Ma mère me disait
qu'à l'aube insolite
d'un désir caché
de la terre
des millions d'années
déjà passées
les antres crachent
leur oubli
épellent les noms
des hommes chacun à l'écart des autres
à rêver d'un mystère
sous quelques pans
d'une légende
qui ferait de la terre une femelle
Ali Iken
Lueur des fonds (créaphonie de Coralie D postée par Ali)