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POEMES DE KHALID EL MORABETHI

Présentés par Gertrude Millaire



Mur des Fédérés /Cimetière Père Lachaise par Karaian (Sous licence CC BY 2.0)


DERRIÈRE LE MUR                     

Nos héros sont tous devenus esclaves d'un traitre nommé sauveur,
Des explosions... du feu... tout le monde meurt,
Les cris terribles des drogués qui veulent mettre fin à leurs souffrances, ils arrachent leur cœur,
La foi, à force d'être écartée, a fini par être oubliée,
La poésie rêveuse marche seule et ses pleurs ne s'entendent plus,
Le grand théâtre et les rôles principaux ont été brûlés, les personnages ne se reconnaissent plus,
La tendresse, il y a des années, a pris ses bagages et sa fille,
Elle n'a laissé qu'une seule lettre :
« Chères âmes, je vous ai toutes aimées mais par malheur, c'est fini ».
Des cris de colère et de haine, partout,
Une terre déserte et rien que ces hurlements des loups.
Les étoiles tombent, le ciel a une autre couleur, la lune a été fendue,
Des excuses, des prières, des regrets, trop tard, tout est perdu.

Derrière le mur,
Plus de cris en plein océan, d'un révolutionnaire prisonnier, condamné à mort,
Plus de cris d'un vieux parolier, poète, en prison avec ses mots en or,
Plus de cris d'un innocent, d'un homme, d'un père, d'un soldat,
Plus de cris d'une lumière résistante qui lance un appel au combat,
Plus de cris des consciences qui trainent en tirant leurs chaînes,
Plus de cris ...

Derrière le mur,
Est-ce le début d'un cauchemar ?
Est-ce la fin ?
Est-ce que c'est trop tard ?

Derrière le mur,
Nos esprits crient de douleur,
Nos peaux font mal à force de chaleur.
MONSTRE ! MONSTRE ! MONSTRE ! MONSTRE !
Une odeur qui rappelle que l'enfer n'est pas loin
Un désastre ... des explosions... des cris ... du sang.
Et le silence n'est qu'un témoin.


*
poème lu par Gilles Claude Thériault sur you tube




NE CHERCHEZ PAS

Ne cherchez pas à lire dans ces sombres lignes
Ne cherchez pas à comprendre ou suivre les signes
Que voulez-vous changer ?
Silence, dormez, mangez et buvez
Pourquoi voulez vous les sauver ?

Ils sont déjà morts, ils veulent juste crever.
 
Si vous continuez, vous découvrirez une triste lueur
Une lueur d’un fantôme si proche
Qui trouve du plaisir à étouffer vos torches
Une lueur sombre et affreuse. 
Ne cherchez pas une autre sortie pour vous  enfuir
Car votre seul souhait était de mourir
De tout finir.
Finir toutes ces scènes et ces actes
Terminer, fermer et ne pas cesser de dire : « dommage ! »
 
L’homme, le héros,  l’aimable
Regardez-le, il est incapable
Incapable de se lever de son lit
Incapable de savoir si son âme est ailleurs ou ici
Incapable de trouver son être
Incapable d’ouvrir la fenêtre
Incapable, incapable.  
 
Ne cherchez pas à choisir
Maintenant que  vous avez tout perdu, ne cherchez pas à sortir
Ne cherchez pas cette formule magique qui peut vous mettre à l’abri de vos blessures
Ne cherchez pas à peindre l’intérieur sombre de vos murs
Trop tard, pas de retour et pas de prise de conscience
Trop tard pour une deuxième chance
Juste avancez…
Et n’attendez pas que les choses se passent telles que vous  les avez souhaitées
N’attendez pas le retour de celle que vous avez tant aimée.
 
Juste ne cherchez pas à savoir
Ne cherchez pas à lire ces mots qui sortent bizarrement de ma mémoire
Juste Ne m’écoutez pas
Je ne suis qu’un pion qui avance pour jouer et qui meurt au prochain pas.
 


Le Gavroche de chez-nous

A quoi je pense ?
Je pense à cet enfant qui frappe aux portes
Qui veut un cœur
Une maison, un frère et une sœur
Une vie et une valeur
Qui souhaite avoir une mère
Pour avoir un grand frère
Qui veut dormir dans un lit douillet .
Je pense à ces gens qui ne veulent pas ouvrir les portes
Je ne veux pas que cet enfant dise ‘’c’est une vie morte
A quoi je pense ?
Je pense préparer la potion magique

Pour rendre le monde agréable et magnifique
Je cherche la formule
Qui rend l’être brillant comme la lune
Je pense à un tableau , chef des arts beaux !
Je vois des gens humblement heureux
N’aimerez-vous pas être un des leurs ?
Je pense à tous ces regards humains
Je pense a une belles histoire et je prie pour qu’elle revint
Maintenant a mon tour d’écrire une belle histoire
Le messager doit donner le pouvoir
Le messager doit mourir pour le devoir
Le messager doit créer poétiquement le mot
Qui puisse guérir tous les maux
A quoi je pense ?
A comment revenir en arrière pour changer
A comment revenir en arrière puis avancer
A quoi je pense ?
A cette balançoire vide qui se balance
Je pense à mon destin
Et à ton futur, toi l’orphelin
J’observe tous ces visages uniques
Et je lève les yeux au ciel magnifique
Levez vos yeux au ciel !
Vous verrez que la vie est belle
 
Levez vos yeux et vos mains et dites " AMENE ‘"



Une mélodie silencieuse

Une mélodie silencieuse
Une voie faible devient plus en plus courageuse
Des images déchirées, brûlées, racontent un conte
Les mots dramatiques chantent 
Une musique enivrante
Rêves-tu encore ? Rêves-tu de ton trésor ?
Le trouver, c'est ton devoir, ton sort...
 
Une mélodie Silencieuse
Une force, une flamme, un éclat
Pourras-tu entendre ton coeur qui bat ?
Vois-tu cette main douce et sereine ?
Une main froide qui veut tenir la tienne...
Entends-tu le bruit de la pluie ?
Sens-tu le froid de la neige ?
Cette fantasmagorie, la vivrais-je ?
Oui mais, qui suis-je ?
Je suis le temps qui a décidé de revenir
Je suis la chanson qui te laisse courir
Je suis un citoyen, un passant, un mendiant
Je suis quelqu'un qui n'existe pas
Peut-être un événement qui ne s'est pas encore passé
Je suis une porte qui n'a jamais été fermée...
Je suis un micro noir
Je suis une voix qui a cessé d'entendre et de s'asseoir
M'entendez-vous ? Je suis la voix de la gloire.

Une mélodie Silencieuse
Le visage de la lune est en face de moi
Être un coureur heureux, c'est un choix,
Le choix de changer l'ordre établi
J'ai fait une promesse,
Je commencerai à partir de cette nuit bénie
Tranquillement, je dors en sachant
Que demain le soleil brillera
Et que le parfum de la joie m'embaumera...
La lueur de l'espoir supprimera le désarroi.

Une mélodie Silencieuse
Une voix faible devient de plus en plus courageuse
Je sais que je suis pauvre, une personne faible
Je sais qu'il y a des riches, des puissants,
Des opportunistes et des manipulateur
s
Qui essaient de nous tuer avec leurs regards pervers
Mais... ne soyez pas si fiers
Un jour tout le monde retournera à la poussière.
 
Entendez-vous Cette mélodie Silencieuse?
Qu'avez vous choisi ? La mort ou la vie ?
Demain, il sera trop tard
Pour choisir entre la lumière et le noir.


( Ce poème a remporté le Prix spécial Coup de cœur (concours d’écriture GRAND PRIX CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT 2013 et diffusé sur Radio France).
Publication de ce poème sur Express Culture
et l'entendre sur fond musical, lecture Véronique Sauger sur Sound Cloud )



 
Voyez-vous ce tableau ?



Voyez-vous ce tableau ?
Chaque couleur, imperméable, présente un mot banal,
et chaque mot à un cœur paradoxal et chaque cœur parle facétieusement.

Voyez-Vous ce tableau ?
Au fond, se trouve des quidams heureux, tout simplement heureux
car la vie est une actrice et nous on est des vedettes,
car la vie et une chanteuse avec une sublime voix d'ange,
car la vie est une séduisante mère.
J'aspire à la paix et à cette création prodigieuse.

Au fond se trouve des humains de toutes races, des Africains, des Arabes, des Américains, des Européens.
Des noirs et des blancs, des musulmans, des juifs et des chrétiens,
se mêlent ici sur ce tableau comme une seule famille.
Quelle gracieuse joie !
Au fond ne se trouvent que des héros, des personnages forts
et aucun d'entre eux n'est étreint par la peur de tomber dans l'avalanche,
car c'est la fin de la guerre, des crimes, des morts,
et pas de bombes nucléaires pour salir la beauté du vaste ciel bleu.

Tu sais ! Je n'aurais pas la raison de défigurer le sens de la vie.
Personne n'aura le pouvoir de ne déchiqueter ce tableau, ni armée, ni soldat, ni police.

Regardez ce tableau, voyez-vous cet enfant qui trouve, le plaisir de vivre modestement.

Admirez ce tableau qui vous invite à venir.
Sentez-vous les couleurs qui se forment en un rayon du soleil.
Voyez-vous ce tableau ?
Trouverez-vous-le pouvoir de rendre un rêve en une réalité ?

Entendre ce poème sur You Tube

Tous droit réservés
Khalid EL Morabethi
Maroc / Oujda
Zed-imagination@hotmail.fr



Je suis Khalid EL Morabethi, né le 10 juillet 1994 à Oujda au Maroc. J’ai commencé à écrire dès l'age de 12 ans. Après avoir obtenu le baccalauréat, j’ai décidé de continuer mes études à la Faculté de Lettres Mohamed1 de Oujda, en littérature française.

J’aime écrire, l’écriture c’est ma vie. Parfois j’écris les mêmes phrases, les mêmes mots mais surtout pas les mêmes sentiments.
Je veux juste écrire un message mais il me faut juste cette chose, ce stylo d’or, cette force, cette voix, cette muse du ciel.
J’ai pris plaisir à inventer des vies et à les raconter. Au début, je n’avais pas assez confiance en ce que j’écrivais pour le faire lire. Je balançais tout sur du papier et j'y trouvais une passion. Il m'arrivait de lire à mes parents quelques passages dont j'étais personnellement fier, mais je n'allais pas plus loin.

- Autres poèmes lus :À quoi je pense, lu par Brigitte Le Guen
- L'aveugle et le sourd, lu par Souad Hajri et Nu devant le miroir et... bien d'autres
- Publication Francopolis - Vue de Francophonie
- Publication sur Capital des mots
- Son livre " Juste que " publié sur le web
- Présent sur Facebook
- Visiter son site Le salut !



Khalid El Morabethi
recherche Gertrude Millaire
Francopolis décembre 2013

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Créé le 1 mars 2002

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