Mon
mode d’écrire EST sensation pure.
J’ai trouvé LE FIL UNIQUE d’universalité, LE PRINCIPE-homme
(in Ma Révolution : lettre à Alexandrian,
1983
Aller chercher de l’eau au puits
requiert une cruche vide. Par la pratique Vide, le Zen met le disciple
sur la voie de l’Esprit vrai. What appears from emptiness is true existence, professe Shunryu
Suzuki. Tout jugement a disparu. Chez Krishnamurti,
le choiceless awareness
– rejet du concept – ouvre à la dimension in which
there is no conflict and no time. Résolution des antinomies
dans le non-temps et le non-espace. L’intérieur et l’extérieur se
trouvent UN. La Bible prend pour exemple les lys des champs qui ne
sèment ni ne moissonnent. Sitting alone doing nothing. Spring comes and the grass grows by itself. KOAN Zen.
Être. Dans l’instant. Au sein de l’expérience de la réalité, dans la
vie, jusqu’au spasme ultime où les doubles âmes se résolvent, écrit
Malcom de Chazal (in Lettre ouverte à André Gide). C’est la
pratique de la vision nue, la vue en retour, quand aucune distinction ne
subsiste entre sujet et objet de connaissance. Communion entre l’homme et
la vie (in Sens Unique). L’image vécue, engendrant l’homme-enfant.
Cosmicité retrouvée. Je me fais frère de tout pour sentir battre le
cœur des choses (in Lettre à Jean Paulhan). Co-naître.
La connaissance n’est obtenue que par identification à la vie, devenir la
chose que l’on veut connaître, par intégration. (…) Ma première grande
expérience se produisit grâce à une chrysalide vue dans la lumière
opaline du matin. Face à cette merveille, mon esprit se détacha de moi.
Je me sentis dans tout, et j’étais tout. (in Sens Unique).
L’homme-azalée suivra. Chazal se renouvelle dans l’instant. Je me
donne à tout moment (in Entretien avec RFI). Concordance des
messages.
Que préconise Bachelard,
spécialiste de la philosophie des sciences et théoricien de l’imaginaire,
pour percevoir l’intimité des choses, la vérité de phénomènes ? Le retour
à l’état androgyne : épousailles du conscient, et de l’inconscient,
mariage de l’intellect et de l’imagination, de la raison et de
l’intuition, enfantant la paix des genres (in Bachelard, La
poétique de la Rêverie). De l’importance de ce ménage, que nous
révèle Chazal ? … l’intelligence véritable est avant tout effet
d’union absolue entre les deux aspects de notre nature : esprit et
sensibilité, conscient et inconscient, raison et intuition, sur intellect
et perception pure – ces deux aspects éternels de notre nature, et qui
représentent respectivement les cotés ’homme’
et ‘femme’ de notre être, les deux valves du cœur de l’esprit
intégral. (in Manifeste Credo à J Paulhan). Retourner à l’état
androgyne pour renaître HOMME TOTAL. Prendre la route où esprit et
sensibilité fusionnent et forment corps, où l’intelligence est UNE. Cette
voie est celle de la perception, de la divinisation, de l’intuition. (in
Qu’est-ce que Sens Plastique) Vivre unitairement dans le deux parfait
(in Manifeste Credo à J Paulhan), ramenant l’inconscient et le
conscient dans un même lit. Fusion des deux forces chez l’homme, exprimée
par Tennyson: The two-celled
heart beating, with one full stroke, life. Dualité dépassée chez
Raymond Chasle. … nos corps fondus aux
paysages … nos gestes dissous dans la transparence (in R. Chasle, Le Rite et l’Extase). Mélusine devenue
eau du lac, avec Audiberti. L’eau du lac se lève. Elle marche. (in
Le Carnage). Concordance des grands.
Pourtant, s’il n’est plus de bon
ton de taxer Chazal de fou, il n’est pas rare à l’île Maurice de
s’entendre dire – plus de trente ans après qu’il soit
retourné au TOUT : apprécier l’œuvre de Chazal c’est faire preuve de
snobisme. Ces détracteurs, qui n’ont souvent parcouru des quelques
soixante livres publiés qui constituent son Grand Œuvre que quelques
lignes de Sens Plastique, de Petrusmok,
ou de L’île Maurice proto-historique,
folklorique et légendaire, pratiquent-ils la vision nue ? Le poète
philosophe répond : Et ces nouveaux tailleurs de montagnes c’est le
monde actuel. L’homme taille avec ses yeux et ne regarde pas. Il regarde
avec le poinçon dans l’œil, avec l’œil de l’analyse.
Si Malcom n’avait pas été forcé de
vivre en marge du monde à cause même de l’OBSTACLE, eut-il été Chazal ?
L’obstacle : fou chez les hommes car fou de Dieu. Excentrique chez les
hommes car centré sur Dieu. Je n’aurais jamais pu y arriver sans de
très grandes souffrances, sans que la société m’ait pilé, écrasé, sans
que j’aie senti toutes les affres du rejet… (in Entretien avec RFI).
Le fossé ne peut que se creuser entre Malcom de Chazal et la société, le
monde. Le monde doit se retirer de nous pour que tonnent les voix
célestes et que se coagulent les divines harmonies (in La Vie
Filtrée). Le poète-mage et la société pointent vers des finalités
opposées, le premier visant à l’Être authentique et le monde à l’homme
marqué du moule. Il est aussi plus commode et rassurant de retenir d’un
grand homme ses tics plus que l’être vaste. A
force de vivre au dehors, l’homme sociable masque toute la vérité de sa
propre gangue. Il est aveugle à son propre état auquel le renvoie le
poète-philosophe. Sujet et objet de lui-même (in Sens Unique)
il est accroché à la personnalité frontale, coupé de la vie où l’homme et
les phénomènes font UN. Éparpillé, il a du mal à regarder en
lui-même, à être le cosmographe de son âme,
comme conseillé par Robert Edward-Hart, précurseur du mutant-mage. Connaître
tout le cycle de la vie en faisant le parcours de moi-même, atteste
Chazal : … par observation en soi, j’atteins à l’observation en dehors
de soi, sans qu’il me faille pour cela ouvrir les yeux physiques à la
lumière extérieure, pour parcourir le panorama des choses. Car je
découvre le monde extérieur sans bouger, par le monde intérieur que
j’introspecte. (in Qu’est-ce que Sens-Plastique.) Gange,
planètes, nébuleuses, … sont en soi. Les Yogi le savent. Ils le vivent. Voyager
en soi-même et se déplacer le moins possible, conseille Chazal dans Comment
Devenir un Génie. Il se prépare à la perception subite et à son
élargissement intérieur par un jeûne quasi-journalier et par de longs
exercices spirituels (in Lettre Ouverte à André Gide). Je dois
dire que nul n’arrive à ce stade de longues années de persévérante
méditation, de concentration intérieure, et sans une dose minimum de
dépouillement charnel, spirituel, intellectuel, social et affectif.
(in Préface à Sens-Plastique II).
Le mage découvre au lecteur une
patrie spirituelle prodigieuse, accessible à tout si seulement l’homme avait
l’orgueil de celui qui offre son cou en sacrifice et non pas le faux
orgueil de celui qui le dresse pour lui-même. (in Petrusmok).
Tous ces dons sont des dons développés, mais que tout être humain
possède en essence, à l’état latent … (in Lettre ouverte à André
Gide). Aucune nécessité de drogue chez cet explorateur de l’Être. Pas
besoin d’opium. Tout est drogue pour qui choisit d’y vivre l’autre côté.
C’est bien Henri Michaux qui, paradoxalement, le professe. La conscience
androgyne couplée à l’ascèse enfante chez le poète un psychisme
prodigieux où l’Être est parole créatrice, fluidité spontanée
fabuleusement puissante. L’être devient parole (Bachelard). Le verbe
est vie. Il exprime sa vérité intime et éternelle. Cet arbre que je
crée est immortel. C’est mon verbe, écrit Chazal. Verbe aux images
inédites. La vague est la plus féminine des danseuses, et l’air est le
valseur le plus mâle. La vague qui danse est
totalement et suprêmement ‘hanches’ et le vent est ‘totals enlacements’. (in Sens-Plastique.)
L’espace est l’universelle épaule des choses et le coude de Dieu. Par
le côté irréfini de l’espace, nous coudoyons et
côtoyons l’infini. Bien que l’allusion à Dieu dans l’œuvre chazalienne gêne André Breton, il avouera que le
poète se déplace à toute volée dans le sans précédent (in La Vie
derrière les choses).
Réceptacle
du surnaturel, la parole chazalienne est
conduit du surnaturel. Elle livre le surréel mis à nu, la doublure des
choses révélée par le renversement de l’intelligence. (in Ma
révolution : Lettre à Alexandrian). Voilà
qui ramène à la Table d’Émeraude ou la Table Verte : ce qui est en
haut est ce qui est en bas, ce qui est en bas est comme ce qui est en
haut, et ceci afin de faire le miracle de la Chose Unique. (Hermès
Trismégiste).
Explorateur
de l’Être, Chazal révèle l’Homme. J’ai trouvé le fil d’Ariane
essentiel, le passe-partout à l’unité des choses. (…) le fil unique-
le fil d’universalité tissé de la substance-Dieu, (…) le
Principe-Homme, dont Dieu est la Totale Incarnation, et nous, de
simples reflets, … (in Ma révolution : Lettre à Alexandrian). Il humanise l’univers et l’homme
se retrouve dans la vie :
L’œil
De la lumière
Sommeillant
Entre les cils
De cette fougère
Le vert
Passa la main
Sur l’épaule du jaune
Qui eut un frisson mauve
(in L’Homme et la Connaissance)
L’Homme
est la mesure de toutes choses (Dicton de l’Antiquité). Osmose
Homme-Univers qui élargit le champ spirituel du mage-poète-philosophe.
Naît la métaphore en fusion, révélation du vrai, du NU des choses. Façon
d’être chez le mutant Chazal.
REVOLUTION. (…) ma forme
d’écrire, (qui) n’a rien à voir avec toute les formes de littérature
usuelle, et (qui) rétrovase l’idée en
prenant la sensation comme point de départ, et l’idée comme point
d’arriver-mon mode d’écrire est sensation pure, ma prose est
corps-fleuve de sensations, … (in Ma révolution : Lettre à Alexandrian). Aux premiers temps du genre
humain, (…) l’homme, en cette genèse, sentait tout. (…) Il
possédait le don de pré-vision (in Histoire
de la Pensée Universelle). La métaphore en fusion puise son pouvoir
de l’omniprésence analogique dans la création. Si une seule analogie
ne jouait pas et faisait exception, l’univers s’abolirait, la vie
cesserait. André Breton, dans la Clef des Champs écrit : Les
contacts primordiaux sont coupés. Ces contacts, je dis que seul le
ressort analogique parvient fugitivement à les rétablir d’où l’importance
que prennent à longs intervalles ces brefs éclats du miroir perdu. Tout
est correspondance entre ciel et terre. La nature tout entière est une
seule bouche qui veut boire la vie. (in Sens-Plastique). Par
la métaphore sont maintenant liés l’art et l’absolu pour donner la
vie d’Eden (in L’Homme et la Connaissance). L’art c’est la
Nature accélérée et Dieu au ralenti.
Art ou poésie, unité fondamentale
de base, langage unique qui jette à terre la Tour de Babel.
Et le fil d’Ariane demeure l’Archétype Homme. Au sujet de la métaphore en
fusion, parlant du visage de la vie, nous ne sommes nullement dans une
métaphore lâche, dans une figure de rhétorique, mais en plein dans la
vie … Et parlant du visage des étoiles, nous résumons l’étoile, donnant
une parenté entre l’homme et l’astre … (in L’Homme et la
Connaissance.)
Trois métaphores de Sens Magique :
La mer
Avait ouvert ses cuisses
Et on sentait
L’odeur des algues
L’eau n’est prude
Que lorsqu’on la met
Dans la vase
Il faut baptiser
Avec l’eau des torrents
Où l’eau ouvre les cuisses
Et circoncit.
Prends-moi
Nue
Dit la fleur
Au soleil
Avant
Que la nuit
Ne me ferme
Les cuisses.
Choix délibéré. Pareil langage
choque et provoque hilarité chez un certain public ‘’lettré’’ qui parle
d’obsession sexuelle. ‘’Il n’y a nulle pornographie dans mon œuvre’’.
Chazal le précise lui-même (In Entretien avec RFI). Le poète
découvre l’humain en tout. Il CO-NAÎT (naît avec) la mer. C’est la
communion des archétypes. L’Homme cosmos accède à une connaissance autre.
Contrairement à l’homme sociable qui se projette avec ses pensées, ses
jugements sa routine. Habitué au sexe régionalisé, il passe à coté du Sexe Sacralisé.
Alors que l’Homme Spirituel arrive à l’Essence. Et plus on se
rapproche du NU plus l’on touche à la Femme Essence et à l’Homme Essence
puisque tout geste qui déshabille les sens des formes nous rapproche de
cet idéal ultime perfection (in La Vie Filtrée). La
conscience désentravée par l’ascèse mystique livre l’homme dans l’infini
du moi. (in Petrusmok). Dans son
corps se meut tout l’univers. Il vit la poétique de l’eau. Va au bord
de la mer, conseille-t-il, plonge-toi dans le simple et le nu et
laisse-toi simplifier par les flots de la mer (…) et fait de la plage le
chemin même qui conduit à l’infini. (in Sens Magique) L’élément
eau est le plus grand de tous les déshabilleurs de geste. (in Sens
Plastique) Source de toute connaissance d’indivisibilité. Et, dans
l’Évangile de l’Eau : L’unité de l’eau est bien connue, sa
transparence, son corps d’épuration, sa fluidité, son NU, enfin. (Ces
métaphores chazaliennes sont un tel puits de
connaissance que les exégètes devraient s’y attarder, pour l’ouverture de
tous). Les grands gestes de son âme géante jettent en nous l’éveil de
tels rythmes profonds. L’eau, par son pouvoir de révélation, nous
met de tels coups de sonde dans l’âme que nous croyons effleurer par
instants dans un seul de ses gestes l’immensité des symboles qu’elle
représente. (in La Vie Filtrée).
Le langage chazalien
a souvent été associé à celui des Surréalistes. Pierre Reverdy, de cette
école, écrit : On crée une forte image, neuve pour l’esprit, en
rapprochant sans comparaison deux réalités distantes dont l’esprit
seul a saisi les rapports. (in Images in Creative Intuition
in Art & Poetry - Jacques Maritain)
: Les jours glissent comme des lettres dans une boîte. Les nuits sont
au fond des cercueils. (in Danse de Terre - P. Reverdy) Ces
vers surgissent, illuminés d’esprit, d’un état de réceptivité nommé hasard
objectif, dans lequel bascule le poète surréaliste. Il explore
l’inconscience pour faire de l’écriture automatique. Tandis que Chazal
écrit à partir de la conscience androgyne, dans la communion objet-sujet.
Il a recours au sixième sens – Perception Angélique Immédiate – par
lequel l’homme voit Dieu en tout. Et tout se lie par l’Homme Universel, l’archétype.
Contrairement aux liens flous des images surréalistes. Saisir l’humain
et la nature entre les deux bras d’une pince dont l’une des branches est
le cinq sens, et l’autre branche le sixième sens ; et scruter les sens
eux-mêmes en les contemplant deux à deux à travers les lunettes du
sixième sens (in Préface de Sens Plastique II). Le
subconscient suractivé, faculté qui nous permet de nous servir de nos
cinq sens en bloc, comme d’un faisceau lumineux pour forer les
ténèbres de l’inconnu (S. Alexandrian in
Ma Révolution). Proche sont les choses pour l’homme-Enfant :
Quand l’eau
Cessa de pleurer
Je vis la rosée
Le soleil se moquait d’eux.
Qui n’a jamais dessiné un soleil,
une maison, la lune, une étoile, une fleur, sans leur prêter visage
humain ? L’enfant Chrisophise de Petrusmok vit l’unité de la vie :
Chrisophise : Ma mère m’a
toujours dit que toutes ces choses sont des humains, et que je ne devais
faire aucune distinction entre ce poteau de chair qu’est le cocotier et
les êtres humains parmi nous.
Crebecca : Merveilleux enfant, tu vois donc
la vie dissoluble ?
Chrisophise : Je crois aux fées, Crebecca, et les fées sont nous-mêmes enchâssés dans
les choses vivantes.
Chazal
est naturellement poète. Il cueille la vie. La vie, dans sa plénitude
cosmique, coule à travers lui, simple et ouvert. Dans une fleur il
contemple tout l’univers. William Blake, ce ‘’parent d’âme’’,
veille.
to see a
world in a grain of sand
And heaven in a wild
flower
To hold infinity
in the palms of your
hand
And Eternity in an hour.
Même si Chazal le cite parmi ceux
qui, à son avis, ont échoué dans leur recherche à se porter au-delà des
antinomies, à effacer la contradiction afin d’atteindre au Verbe
Unique (in L’Homme et la Connaissance.)
La poésie chazalienne,
poésie vivante prenant naissance dans la vérité poétique de l’humain, a
l’autorité de l’artiste qui possède la vérité. Elle a le ton sentencieux,
le ton d’orgueil souverain de l’authenticité. Le poète porte en lui ‘une
gloire immense en puissance comme dans un obus formidable qui n’a pas
encore éclaté’. ‘L’âme poésie, je la mets derrière les mots, entre les
mots, … ma poésie est donc dans le coté spirituel des mots, et non
pas dans leur côté physique ou dans leur sonorité, explique le
poète (in La Vie Filtrée).
Point de temps
Point d’espace
Point d’objet
La vie qui se vit
Se modèle
Par reflets
Les nombres se mirent
Et c’est le UN.
(In L’Absolu, Tome I Cantique de L’Ether)
Comment pénétrer l’œuvre de ce
géant ? La lire à la manière de Bachelard, in anima, la laisser
plonger dans l’inconscient pour qu’elle ressorte lumineuse. Le poète en
indique lui-même la méthode. Ma prose doit-elle être sentie, et
comprise ensuite. Ceux qui essaieront de la saisir uniquement par leur
intelligence feront fausse route et se heurteront comme à un mur noir.
Seuls les gens doués de perception, les gens plus sensibles
qu’intellectuels saisiront ce que j’ai voulu dire … (In Préface à
Sens-Plastique II). Si tu reste dans les
mots, lecteur, précise Chazal, autant fermer ce livre. Laisse-toi
catapulter et tu montreras dans l’Absolu. (In Les Dieux ou Les
Consciences Univers).
L’Ile Maurice ne peut être la même
après Chazal. Le corps de ce pays et le corps de mon esprit font un
(In La Vie derrière les Choses). L’Ile Maurice est née il y a
dix ans par un livre que j’ai écrit et qui s’appelle PETRUSMOK. Ce
livre donne l’essence poétique du pays. Avec Petrusmok,
le mage transcrit l’Ile Maurice Poétique dans L’Ile Maurice
Physique. Celle –ci serait liée à L’Ile Surnaturelle par le
Piton du Milieu, réceptacle des émanations spirituelles qui entretiennent
la vie de l’Ile.
L’espace de cette
étude laisse inexplorées de multiples facettes – étonnamment diverses –
de l’œuvre chazalienne. Sa dimension picturale,
à elle seule, en appelle une autre. L’appréciation de Sens-Plastique
par Sarane Alexandrian
s’applique tout aussi bien au Grand Œuvre de ce voyant de génie : A chaque période de l’histoire
intellectuelle, auprès de l’œuvre annoncée à coups de cymbales et sur
laquelle se concentrent les regards des badauds, en existe une autre
destinée à l’éclipser dans le futur, dont seul quelques lettrés
pressentent la grandeur, et qui constitue le véritable prodige qu’on
aurait du discerner en
priorité.’
Jeanne
Gerval-ARouff

L’exposition
permanente à la Fondation Malcolm de Chazal, Port-Louis (photo par Robert
Furlong, président de la fondation). À droite : Malcolmsmok,
installation-assemblage par Jeanne Gerval ARouff,
2006 (voir la rubrique Créaphonie11 dans ce même numéro).
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