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Philippe Jaccottet dans la lumière glacée d’hiver par Serge Maisonnier
Eléments de biographie
Né en Suisse (1925) à Moudon, Philippe Jaccottet, passe son adolescence à Lausanne. En 1953, il s'est établi à Grignan, dans la Drôme (Provence), où il vit toujours avec sa femme, peintre. Il étudie le grec et l’allemand à la faculté des lettres où il se découvre une passion pour la traduction, avant de devenir un grand traducteur de poètes allemands tels que Rilke et Hölderlin. Il noue quelques solides amitiés avec des poètes comme Francis Ponge, André Du Bouchet, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin et Thomas Mann, il débute son activité de traducteur en 1947 avec La mort à Venise de ce dernier. Il a reçu de nombreuses distinctions prestigieuses, et un nombre considérable d'essais ont été consacrés à son œuvre. Ses poésies sont traduites dans une vingtaine de langues. Quelques œuvres Poésies 1946-1967, Gallimard NRF 71 1990 Cahier de verdure suivi de après beaucoup d'années, Gallimard NRF 2003 Paysages avec figures absentes Gallimard NRF 1998 Pensée dans les nuages, Gallimard NRF 1997 D'une lyre à cinq cordes, Gallimard NRF 1997 L'effraie et autres poésies, Gallimard 1996 Et Néanmoins, Gallimard 2001 A la lumière d'hiver suivi de leçons et chants d'en bas, Gallimard NRF 2007 Un calme feu, Fata Morgana, 2007 Ce peu de bruits, Gallimard, 2008 Couleur de terre, par A.Marie et Philippe Jaccottet, Fata Morgana, 2009 Choix de textes
Je marche dans un jardin de braises fraiches sous leur abri de feuilles un charbon ardent sur la bouche *** Toute fleur n’est que de la nuit qui feint de s’être rapprochée Mais là d’où son parfum s’élève je ne puis espérer entrer c’est pourquoi tant il me trouble et me fait si longtemps veiller devant cette porte fermée Toute couleur, toute vie naît d’où le regard s’arrête Ce monde n’est que la crête d’un invisible incendie *** Feuilles ou étincelles de la mer ou temps qui brille éparpillé Ces eaux, ces feux ensemble dans la combe et les montagnes suspendues : le cœur me faut soudain, comme enlevé trop haut Peu m’importe le commencement du monde Maintenant ses feuilles bougent maintenant c’est un arbre immense dont je touche le bois navré Et la lumière à travers lui brille de larmes *** Philippe Jaccottet
par Serge Maisonnier Francopolis septembre 2010 | ||
Créé le 1 mars 2002
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